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Les caves coopératives de vinification Une cave coopérative de vinification, aussi appelée coopérative vinicole, est un groupement de vignerons. Elle produit et vend du vin issu des raisins de ses adhérents. Elle effectue en commun les opérations de vinification, de stockage, de vente et, pour beaucoup d’entre elles, de conditionnement... Présentation et fonctionnement À la période des vendanges, les viticulteurs adhérents de la cave – les associés coopérateurs – apportent à la cave les raisins et moûts, fruits de la récolte sur leurs exploitations. La vendange fait ensuite l’objet d’une sélection rigoureuse selon l’origine des parcelles, le cépage, l’état sanitaire ou d’autres critères mis en place par la coop. Les raisins sont ensuite vinifiés selon les règles de production propres à chaque catégorie (AOP, IGP, VSIG, vin bio). « En commun » ne signifie pas une vinification unique et non différenciée de la production. La cave vinifie séparément des productions commercialisées sous un nom d’exploitation (château, domaine…) ou les sélections réalisées à partir de la connaissance du terroir ou du mode de production (vin bio par exemple). Quelques caves vinifient des volumes très importants (plus de 300 000 hl par an dans certains cas) et comptent plusieurs centaines d’adhérents, mais d’autres plus petites rassemblent moins d’une dizaine d’adhérents et ont une production de quelques centaines d’hectolitres par an. Elles regroupent des vignerons dont la surface moyenne des exploitations est de 6 ha, contre 9 ha pour les autres exploitations viticoles. (chiffres : CCVF). Les caves coopératives jouent un rôle important dans l'installation des personnes dites "hors cadre familial". La cave coopérative s'inscrit dans le prolongement des exploitations de leurs membres. Ainsi, c'est pour cela que l'on parle de vignerons coopérateurs, leur propre outil de vinification étant détenu collectivement dans la cave coopérative qu'ils dirigent et approvisionnent. Principe de fonctionnement Les associés coopérateurs choisissent les membres du conseil d'administration, organe de direction de la coopérative, lequel nomme un président. La différence avec une société classique, est que la coopérative est une force collective aux mains des vignerons coopérateurs. Les caves coopératives rémunèrent leurs adhérents en fonction de leurs apports et en fonction des résultats de la coopérative issus de la vente des produits des associés coopérateurs. La rémunération peut être amenée à varier en fonction de la qualité des produits apportés, qualité définie par le cahier des charges que se fixent les vignerons au sein de leur cave coopérative. - système de notation lors de la livraison du raisin (à la vendange) : en général, on note à la qualité sanitaire du raisin et au degré d'alcool probable relevé sur la quai. - système de sélection à la parcelle : la cave peut par exemple créer plusieurs catégories liées à la qualité du raisin en fonction du travail du vigneron, associée à une rémunération différenciée. Elle élabore alors une sorte de « charte » pour chaque catégorie. Le viticulteur, tenu de respecter cette charte, est suivi par le technicien de la cave (employé qui s'occupe de la partie vignoble, c’est-à-dire qu'il est au contact des coopérateurs, pour leur donner des conseils, sur le travail de la vigne par exemple) Organisation représentative Organisation professionnelle, créée en 1932, la Confédération des coopératives vinicoles de France, ou Vignerons coopérateurs de France, est la représentation unifiée des coopératives vinicoles sur tout le territoire. Elle prolonge l’action des 15 fédérations régionales et départementales de caves coopératives. Elle est une des plus anciennes organisations professionnelles coopératives. Porte-voix politique et force de propositions auprès des pouvoirs publics, des médias et de la société civile, la CCVF a pour mission de défendre les intérêts des caves coopératives et de promouvoir ce modèle. Gestion des effluents vinicoles En France, cette gestion est structurée autour de six bassins hydrographiques : Loire-Bretagne, Artois-Picardie, Seine-Normandie, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée-Corse et Adour-Garonne. Les maîtres d'œuvre sont les Agences de l'eau. Elles perçoivent une redevance pollution de la part des chais vinicoles, producteurs d'effluents. Celle-ci est évaluée forfaitairement entre 0,4 et 1,2 €/hectolitre produit annuellement. Lorsqu'un dispositif d'épuration est mis en place par u chai, l'Agence de l'eau lui verse une prime. Sachant que le volume d'eau nécessaire à la production d'un hectolitre de vin se situe entre 30 à 250 litres, la limitation des effluents passe par une conception plus rationnelle des chais (écoulement, matériaux facilement lavables), et la limitation des pertes (détection des fuites, dispositif d'arrêt automatique). De plus, la récupération des bourbes et des lies permet leur valorisation en distillerie, de même celle des tartres qui est recyclée pour récupérer l'acide tartrique. Enfin chaque chai possède un bac de décantation qui lui permet d'éliminer les résidus grossiers. Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Claude Roma. Un très bon champagne : 51500 - CHAMPAGNE PREVOST-HANNOTEAUX http://www.meilleur-champagne-paris.com Un grand Armagnac : 75008 - ARMAGNAC CASTAREDE http://www.armagnac-xo.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |