Le théorie du grand complot mondial

Les complots de toutes sortes ont émaillé l'histoire de l'Humanité, avec les zones d'ombre qui les caractérisent. Mais à l'heure de la mondialisation où l'information circule à la vitesse de la lumière, le mythe du Grand Complot est plus que jamais d'actualité. Repose-t-il sur des bases réelles, des données validées, des faits irréfutables ou n'est-ce qu'un fantasme ? Oui et non. Ce remarquable essai présente l'intérêt, contrairement à tout ce qui a été écrit sur le sujet, de ne jamais tomber dans l'exagération ni le déni. Un ouvrage passionnant et très documenté, qui s'en tient aux faits, se gardant bien de nourrir les délires conspirationnistes les plus farfelus ou paranoïaques...

Note de l’auteur, Jean-Luc Caradeau 

Pourquoi écrire à propos de cette théorie ?

Il existe entre la théorie du complot, les religions anciennes, les sociétés secrètes (ou que l’on croit secrètes), l’occultes (ou ce qu’on croit être l’occulte) des liens évidents au-moins dans la tête des tenants de cette théorie.

Le mécanisme initial de la pensée « complotiste »

J’ai souvenir d’avoir entendu un moniteur de sport dire à l’un de ceux qu’il encadrait : « si tu me mens, j’inventerai les raisons de ton mensonge … ». Cette phrase, à elle seule, résume le point de départ de la théorie du complot : le mensonge a toujours un objectif ou une raison inavouable. Cela vaut même pour le « pieux mensonge ».

Cela vaut même pour le mensonge « imaginé ». Par exemple, si je sais (ou crois savoir) de source sure que le monde a été créé en six jours et que le septième le créateur s’est reposé, alors tout discours qui affirme le contraire est mensonger donc toute preuve qui vient à l’appui de ce discours est un faux. De mon point de vue, il existe forcément un complot organisé par le Diable (qui d’autre le pourrait ou le voudrait) pour discréditer les vérités enseignées par Dieu…

La désinformation vraie ou supposée est l’aliment de la théorie du complot

Quand la communauté des historiens, affirme sans preuve que la « lettre de l'Église de Jérusalem à l’Église universelle » (datée de 999), œuvre de Sylvestre II ou l’encyclique de Sergius IV (1009) appelant à une croisade sont des faux conçus à la fin du XIe siècle, elle alimente le « complotisme ». Il en est de même de toutes les affirmations « sans preuve », de tous les mensonges qu’il s’agisse de mensonges d’état, de grosses entreprises ou de corps constitués tels que les communautés universitaires ou scientifiques.

Une autre source de pensé « complotiste » est la littérature des « cités idéales », de la République de Platon aux Phallanstères de Fourrier en passant par la Cité de Dieu de Saint Augustin…

La pensée « complotiste » amalgame les divers projets littéraires de société idéale pour en faire un « projet secret » appelé N. O. M (nouvel ordre mondial) en anglais NWO (new world order). Elle va rechercher les « trace d’influence » de cette littérature dans les discours et les livres écrits par les politiques, les hauts fonctionnaires... Ces traces d’influence vont venir s’ajouter aux mensonges des institutions comme preuve de ce complot.

Fantasmes et paranoïa, mais les complotistes n’ont pas « tout faux »

Il se produit suffisamment de scandales médicaux, industriels, financiers pour prouver que certains managers sont prêts à mentir et à tromper délibérément le public et parfois l’administration dans l’intérêt de leurs actionnaires. Il faudrait être le Candide de Voltaire pour croire que les États et les gouvernements ne mentent pas. Enfin, il existe dans notre société le phénomène du lobbying le travail des lobbyistes est de convaincre les politiques d’adopter des positions conformes aux intérêts de ceux qui les emploient : industries chimique, agroalimentaire, etc… Il en résulte que, par exemple en ce qui concerne les « énergies libres », même si tout ce que rapportent les complotistes contient forcément une part d’exagération leurs exposés contiennent aussi des faits exact que les gouvernements et les lobbys tentent au maximum de dissimuler au public…

Editions Trajectoire. 224 pages. 2 €.


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