|
La lithographie, un peu d’histoire Inventée par Aloys Senefelder, à partir de 1796, en Allemagne, mais définitivement mise au point dans les premières années du XIX siècle, la lithographie (du grec lithos, « pierre » et graphein, « écrire ») est une technique d’impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire...
Histoire Impression sur pierre Naissance de la lithographie C’est à la suite de son introduction en France qu’apparaît le terme « lithographie », qui s’est généralisé. La lithographie est introduite en France en grande partie grâce à Louis-François Lejeune qui la découvre dans l'atelier d'Aloys Senefelder lors des guerres de l'Empire et au neveu de Senefelder, Édouard Knecht, installé à Paris en 1818. Senefelder lui-même s’est associé avec l’éditeur de musique et compositeur Johann André. Le frère du musicien, Frédéric André, va ouvrir un atelier de lithographie à Paris dès 1802. D’autre part, le comte Charles Philibert de Lasteyrie du Saillant, imprimeur à Paris, qui était allé apprendre le procédé à Munich, prend une part active à l’introduction de la lithographie en France. Vers 1825, cependant, l'imprimerie lithographique de Godefroy Engelmanna pris, par ses améliorations techniques, par la qualité de ses travaux et celle des artistes qu'il emploie, un ascendant marqué, avec la diffusion des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France et de nombreux autres ouvrages du même genre. La lithographie d'Engelmann se place parmi les beaux-arts et s'expose au Salon. En 1839, il commence l'impression lithographique en couleurs. La lithographie se répand aussi au Royaume-Uni, où elle est largement utilisée pour imprimer toutes sortes de cartes, dont les cartes d’État-Major, tandis qu’en France on reste fidèle à la taille-douce. Comparativement aux techniques de gravure que l'on n'acquiert qu'après un long apprentissage, le succès de la lithographie tient à sa facilité d'exécution : l'artiste peut dessiner sur la pierre comme il a l'habitude de le faire sur du papier, avec relativement peu de contraintes techniques, quoi qu'il doive dessiner en inversant la droite et la gauche. Les pierres peuvent être réutilisées après impression, moyennant un polissage suivi d'un dépolissage pour lui donner du grain. Développement La lithographie connaît un débouché artistique, où l'on trouve des travaux d'artistes de premier rang comme Géricault et Bonington, un secteur de reproduction, où des artistes spécialisés reproduisent sur la pierre les dessins d'autres artistes, un emploi de presse, où la rapidité du procédé permet de publier après quelques jours un croquis de rue ou de théâtre ou une caricature d'actualité, et un secteur purement commercial, l'imprimerie lithographique servant aussi à la confection d'étiquettes, de partitions musicales, etc. Un brevet d’imprimeur est exigé pour pouvoir exercer la profession. Au milieu du même siècle, les gravures sur bois de l'imagerie d'Épinal cèdent la place aux lithographies, grâce au procédé de la chromolithographie de Godefroy Engelmann (d'où le terme, rapidement péjoratif, de « chromo »). La publicité a recours au procédé pour produire des images à collectionner, des calendriers ou toutes sortes de chromos. Évolution des techniques Influences Meilleur marché que la peinture, la lithographie sert également à la reproduction d'œuvres peintes, aussi bien qu'à la création d'œuvres originales, intéressant des artistes comme Henri de Toulouse-Lautrec. Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Edition, lithographie, affiches : 77300 - LA LITHOGRAPHIE COM (EDITIONS MICHEL DE SEGUINS) http://www.edition-lithographie-affiche-paris.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |