Les bienfaits du vin

Hippocrate, père de la médecine moderne, considérait que « Le vin est une chose merveilleusement appropriée à l'homme si, en santé comme en maladie, on l'administre avec à propos et juste mesure, suivant la constitution individuelle ». Galien, son digne successeur, dans une lettre datée du 4 janvier 175, adressée à Marc Aurèle, lui rappelant qu'il avait soigné les gladiateurs dans sa jeunesse, dont il désinfectait les plaies au vin rouge , lui prescrit « Au moins bois un peu de vin avant de te coucher, cela fait dormir et pourrait te dispenser de la thériaque », et se citant en exemple, lui indique « J’irai me coucher, l’esprit en paix, le corps imbibé de vin d’Aquitaine, ma dernière trouvaille. Je te le conseille vivement, avec du miel et quelques épices. À coup sûr, c’est l'antidote contre nos soucis »...

Constantin l'Africain contribua à la réintroduction de la médecine de la Grèce antique dans l’Europe chrétienne. Ses traductions d’Hippocrate et de Galien furent les premières à donner au monde occidental une vue d’ensemble de la médecine antique. Prenant exemple sur ces grands maîtres, Arnaud de Villeneuve, qui déclina le produit en vin cordial, à base de bourrache, mélisse et épices ; vin aux coings, selon le recette de Dioscoride ; vin romariné, dont « les propriétés sont admirables » ; vin sauvage, à base de choux rouges et d'ortie pour soigner les plaies ; vin d'extintion d'or dans lequel une feuille d'or est plongée quarante fois ; vin râpeux, dans le moût duquel a été plongé du raifort et qui se prend en apéritif ; vin d'euphraise, pour les yeux ; vin de campanule, vin de sauge, vin hysopique, vin de fenouil, vin anisé, vin au chiendent, vin dyamon, valant pour la reproduction ; vin de chardon, et vin de girofle.

Arnaud de Villeneuve se plut à constater que « Le vin est merveilleux pour les mélancoliques, les colériques et les cardiaques, pour ceux qui ont des problèmes au niveau du foie, de la vessie, de la circulation et particulièrement des artères. Le vin guérit de la dépression, il apporte la joie en ramenant l'homme à la raison et calme le rythme cardiaque. Il soulage une brutale élévation de température et même une fièvre prolongée. À ceux qui en font usage, il donne une attitude raisonnable de l'âme et il les fait rajeunir par la volonté de Dieu ». En sa qualité de médecin, Arnaud de Villeneuve concocta toute une série de vins médicinaux : vin cordial, à base de bourrache, mélisse et épices, vin aux coings, selon le recette de Dioscoride, vin romariné, dont « les propriétés sont admirables », vin sauvage, à base de choux rouges et d'ortie pour soigner les plaies, vin d'extintion d'or dans lequel une feuille d'or est plongée quarante fois, vin râpeux, dans le moût duquel a été plongé du raifort et qui se prend en apéritif, vin d'euphraise, pour les yeux, vin de campanule, vin de sauge, vin hysopique, vin de fenouil, vin anisé, vin au chiendent, vin dyamon, valant pour la reproduction, vin de chardon et vin de girofle.

Théophraste montre clairement que le thériclée utilisé pour consommer le vin est une calice, lorsqu'il parle du térébinthe dans Histoire des Plantes, expliquant qu'on fait des calices appelés « thériclées », que l'on ne peut distinguer de ceux de terre. Selon Théophraste, c'est le potier de terre corinthien Thériclès, contemporain d'Aristophane, qui imagina cette sorte de récipient.

François Rabelais, reçu Docteur en la Faculté de médecine de Montpellier venta les vertus thérapeutiques du vin en notant que « Le jus de la vigne clarifie l'esprit et l'entendement, chasse tristesse, donne joie ».

Conception hygiéniste
Louis Pasteur a été l'un des fondateurs d'une tradition hygiéniste en France avec la publication, en 1866, de ses Études sur le vin où il écrit « le vin de France aliment, c'est-à-dire le vin naturel, peut être, à bon droit, considéré comme la plus saine, la plus hygiénique des boissons ». Cette phrase, qui fait du vin un aliment, justifiait sa place dans la civilisation occidentale. Cette tradition puisait, en effet, ses racines dans l’originalité du christianisme et son concept de la transsubstantiation à travers le symbole « Ceci est mon sang ».

Alors que le catholicisme avait abandonné la communion sous les deux espèces, le pain et le vin, sa remise à l'honneur liturgique fut l'une des raisons du succès du protestantisme. Mais les adeptes de la religion réformée ne militèrent jamais pour sa consommation laïque. Alors que ce ne fut le cas dans les pays hispanophones qui glorifièrent le vin avec la Oración del Borracho.

Propagande
L'idée que « le vin, c'est la santé » va s'imposer entre la première et la seconde guerre mondiale. Elle va s'ancrer dans la conscience collective surtout dans les années 1930. Des ouvrages, comme celui d'Édouard Barthe La réhabilitation du vin par la Faculté de Médecine. Ses qualités alimentaires et thérapeutiques lui donnèrent une base scientifique. 

Le gouvernement soutint cette initiative à travers ses flammes postales sur le courrier et par une commande faite, en 1933, par le ministère de l'agriculture à Leonetto Cappiello, dans le cadre d'une campagne publicitaire pour les vins de France « Buvez du vin et vivez joyeux ». Cette affiche montre un couple heureux sur une carte de France débordante de raisins. Facilement disponible, le vin a été employé comme coupe-faim et doté à tort d'une réputation de boisson aux vertus « viriles » : énergisante, dopante, excitante, etc. Les prises de positions officielles et publiques, en fonction des périodes, ont souvent utilisé une propagande frisant la désinformation. Il y eut, au cours de 1916, un concours des écoles en France pour soutenir les soldats au front. Le thème en était le vin, et l'affiche primée fut celle qui proclamait « Réservez le vin pour nos poilus ». La même année, le ministère de l'Agriculture finançait une campagne affirmant « Le vin chaud de l'arrière à l'avant... Nous vaincrons en le buvant ».

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, fleurit la statistique suivante : « Moyenne de vie humaine : 59 ans pour le buveur d'eau, plus de 65 ans pour le buveur de vin, 87 % des centenaires sont des buveurs de vin. Le vin, c'est le lait des vieillards ».

Effets sur le risque de cancer
L'importance du vin pour la santé a été relancée par la découverte qu'il contient des substances, comme les polyphénols, qui ont un effet bénéfique. Parmi eux, le resveratrol a fait l'objet de nombreuses études démontrant que grâce à sa présence, le vin protégerait du cancer, aurait un effet neuroprotecteur et ralentirait le vieillissement cellulaire. Enfin, il améliorerait la santé et la survie de souris suivant un régime riche en calories.

Plusieurs groupes de recherches débattent encore de l'effet du resveratrol sur l'allongement de l'espérance de vie et certaines entreprises ont déjà commencé sa commercialisation.

Cependant, il est désormais montré qu'une consommation même modérée d'alcool est un facteur de risque pour de nombreux cancers.

Effets cardiovasculaires
Des travaux scientifiques ont démontré que la mortalité par atteintes cardio-vasculaires était relativement plus faible chez les Français (premiers consommateurs de vin au monde) ainsi que dans d'autres pays méditerranéens par rapport aux autres pays industrialisés. Ce phénomène est une des composantes du paradoxe français. Les polyphénols se retrouvent également dans d'autres aliments où ils ne sont pas associés à l'alcool : jus de raisins rouges, fruits rouges, certains légumes, thé et cacao. Les méditerranéens sont, de fait, de gros consommateurs de fruits et de légumes. Des travaux plus récents sur le « régime crétois » vont dans ce sens.

Cependant, selon leurs détracteurs, l'effet bénéfique d'une consommation modérée de vin et plus généralement d'alcool, avancé par plusieurs études, pourrait provenir d'une erreur méthodologique consistant à ranger les anciens alcooliques devenus abstènes dans la catégorie des abstinents. Les études qui ne font pas cette erreur ne retrouvent pas d'effet positif d'une consommation modérée d'alcool, ni sur le cancer ni sur les maladies cardiovasculaires.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici.

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