Patients

Se laver, s'habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens.... Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s'engueuler, se séduire mais surtout trouver l'énergie pour réapprendre à vivre. Patients est l'histoire d'une renaissance, d'un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais surtout de rencontres : on ne guérit pas seul... 

Entretien avec Grand Corps Malade (Fabien Marsaud), le co-scénariste et co-réalisateur

À l’origine de PATIENTS, il y a le livre qui raconte votre année de rééducation dans un centre après un accident. Quand avez vous songé à l’adapter au cinéma ?
Dès que j’ai commencé à le rédiger. Je m’intéresse à tout type d’écriture : le slam, la chanson, le livre. Et le scénario en fait partie. L’idée est restée dans un coin de ma tête, jusqu’à ce que j’en parle à mon manager qui m’a encouragé à me lancer. 

Qu’avez-vous appris sur ce tournage ?
Que le cinéma regroupe beaucoup de métiers différents, exercés par de vrais pros. Je travaille en équipe sur mes tournées, mais sur un tournage l’organisation est beaucoup plus carrée. Tu lances des directions et les techniciens mettent en forme tes idées avec compétence et précision. Ce sont des machines de rigueur. 

Faut-il voir dans ce film une forme d’hommage ?
Oui ! Un hommage au courage. Pas celui du héros. Celui que t’impose un sixième sens : l’envie de vivre malgré tout. J’ai vécu avec des icônes de courage pendant un an. Je m’en suis sorti. La plupart non. Donc oui, ce film leur rend hommage. 

Qu’aimeriez-vous que le public retienne du film ?
Si certains trouvent la réalisation élégante, tant mieux. Mais j’aimerais avant tout que les spectateurs se réjouissent de découvrir de nouveaux acteurs, qu’ils retiennent leur nom, et que le film puisse modifier leur regard sur le handicap. Même si l’effet ne dure qu’un temps. Le véritable Farid m’a dit un jour : «Quand les gens te rencontrent la première fois, tu n’es qu’un handicapé. C’est ta seule identité.» Ces propos m’ont marqué. Je serais heureux qu’au moment où il croise un type en fauteuil, le spectateur se dise qu’il y a d’abord un être humain, qui a vécu un drame, et s’est battu. 

Patients, film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Salamandre d’Or (meilleur film) au festival du film de Sarlat 2016. 4,4 étoiles AlloCiné.


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