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François Audouze, collectionneur de vins rares François Audouze, industriel français, est un collectionneur de vins rares, spécialisé dans les vieux millésimes, ayant développé une technique particulière d'ouverture des vieux flacons censée optimiser leur dégustation. En 2013, la Revue du vin de France, dans son palmarès des 200 personnalités les plus influentes du monde du vin en France, l’a qualifié de « réanimateur de vieux flacons »... Par une approche sensible et imagée, il cherche à mieux décrire l'évolution complexe du vin à travers le temps et plaide pour élargir les définitions habituelles du bon vin ; « de chaque grande et vieille bouteille défunte, François Audouze se fait le Bossuet », explique Bernard Pivot. François Simon le décrit comme un émotif. "Le regarder manger et boire est comme un feu de cheminée : c’est hypnotique". François Audouze, surnommé le "pape des vins anciens", diffuse cette connaissance des vins anciens à travers un blog (Les carnets de François Audouze) et rédige des chroniques dans le magazine Vigneron. Il organise des dégustations de vieux millésimes, généralement à l'occasion de repas dans des restaurants renommés. En novembre 2013, François Audouze se livre à un exercice plus politique dans un livre intitulé "La France de l'excellence", dont Arthur Dreyfus dit qu'il l'a étonné : "ce n'est pas ce qu'on a l'habitude de lire !". Carrière professionnelle En 1993, il est élu président de la FIANATM (Fédération Internationale des négociants en acier, tubes et metaux), dont il était membre du comité exécutif depuis 1987 . Il est PDG de Cofrafer de 1987 à 1994. En 1997, il rachète Isopar (materiaux d’isolation pour le bâtiment) qu’il revend en 2003 et en 1998, il crée Acipar, société indépendante spécialisée dans la distribution de produits sidérurgiques et de fournitures industrielles. François Audouze est propriétaire de la société Vimpériale depuis 2000 qui organise des dîners d’exception avec des vins rares. Les vins anciens Le père de François Audouze, médecin, avait soigné le premier maître d'hôtel de la Tour d'Argent dans les années 1950-60. François Audouze y découvre les célèbres caves. Plus tard, gourmand et gourmet, il fréquente les restaurants réputés et acquiert des vins prestigieux qu'il apprécie tout en admettant ne pas avoir à l'époque de connaissances particulières. À partir de 1970 il commence à constituer une cave et a une « révélation » en 1976 en dégustant un Climens 1923 : « je décide à 33 ans que tout mon avenir s'inscrira dans le vin ancien ». Il s'inscrit dans un club de dégustation et multiplie les acquisitions en salle de vente. « Entrer dans un vin équivaut à entrer dans un monde ». Constituer une véritable mémoire du vin pour développer une meilleure compréhension ne suffit pas. Il faut aussi mieux savoir les boire et pour cela appréhender une méthode d'ouverture. La méthode d'oxygénation lente (« audouzage ») La technique de l'oxygénation lente est décrite par François Audouze lors d'une interview donnée au site Asian Palate, spécialisé dans la gastronomie asiatique et le vin, ou sur le site Miss Glou-Glou [archive] (Le Monde) . Il précise encore la technique à l'occasion du 200ème diner [archive] qu'il organise (cf infra). On trouve sur son blog les explications et conseils suivants (traduction) : « La méthode d’oxygénation lente (base) : ouvrir le vin 4 à 5 heures avant de le boire ; laisser la bouteille debout ; ne pas la toucher ; lorsque c’est l’heure, verser le vin dans les verres ; c’est tout. Quelques variations : élargir la surface pour donner plus d’air : il est préférable d’élargir le temps d’ouverture plutôt que d’élargir la surface en goûtant le vin. Lorsque le vin sent la terre, la boue, la viande, il est préférable d’élargir la surface. Mais si l’odeur est timide, laissez l’air jouer son rôle ; reboucher lorsque l’odeur est très bonne. Reboucher avec un bouchon neutre (bouchon sans odeur) sur quelques millimètres lorsque vous craignez que l’odeur se détériore. Si l’odeur d’un vin très ancien est trop prégnante, faites le (vous le ferez une fois sur vingt environ); après l’oxygénation, décanter au dernier moment et seulement si nécessaire. Les sédiments restent au fond de la bouteille et c’est tout ; modifier la durée avant d’ouvrir et de servir : plus le vin est jeune plus il acceptera une durée longue d’ouverture ; la méthode n'est pas recommandée pour les vieux champagnes ; pour un vin très onéreux dans un restaurant, il est recommandé de l’acheter avant le repas et de le faire ouvrir quatre heures avant par le sommelier. » L'académie des vins anciens et les wine-dinners Les dégustations et les bouteilles mythiques Parmi les chroniques, on peut citer les descriptions de séances spectaculaires autour : - du Champagne : Moët & Chandon (2006), double verticale Vintage - Clos du Mesnil Krug (2007), Anselme Selosse (2010), grande verticale de Bollinger RD (2011), l'« avant-première de l'expérience IV.VIII.XVI » organisée Dom Perignon(2011), dégustation de Moët & Chandon 1911, l'accomplissement d'un rêve (2011) ; Parmi les plus fascinantes trouvailles mentionnées sur le blog, on trouve également : Chypre 1845, Meursault Charmes Bouchard Père et Fils 1846, Constantia Afrique du Sud 1861, Montrachet 1864, Meursault Charmes Bouchard Père et Fils 1846, Château Mouton Rothschild 1870, Château Margaux 1900, Yquem 1900, Moët et Chandon 1914, Nuits Les Cailles Morin Père et fils 1915 (un de ses vins préférés), Haut Brion 1926 (dégusté au moins 20 fois, un véritable miracle pour le premier cru de Graves), Romanée Conti Domaine de la Romanée Conti 1945, Château Mouton Rothschild 1945, Royal Kebir Frederic Lung Alger 1947, Richebourg Domaine de la Romanée Conti 1961. François Audouze décrit la dégustation comme une expérience sensible, émotionnelle et physique, au-delà de l'analyse organoleptique : Montrachet 1864 de chez Bouchard lui a donné l'impression qu'il était dans une espèce de bulle, comme si la terre s’arrêtait de tourner (" j'étais avec ce vin là") et Château Yquem 1900 lui procura des frissons dans le dos. S'il est plus fréquent de trouver ces grandes émotions chez les vins anciens issus des domaines les plus réputés, la possibilité de découvrir le même plaisir pour des vins méconnus, chinés lors de ventes, procure un autre plaisir. Fin gastronome, François Audouze décrit le lien intime que peuvent entretenir selon lui grands vins et haute cuisine dans "l'ADN du vin". Texte et photo sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : amridesign - Fotolia.com. Un très bon champagne : 51130 - CHAMPAGNE DUVAL-LEROY http://www.meilleur-champagne-paris.com Pour acquérir de très bons vins et spiritueux : 75003 - SOIF D'AILLEURS http://www.vins-du-monde-paris.com Un spécialiste des relations presse liées au monde du vin : 78600 - VINCONNEXION MICHELE PIRON http://www.relations-presse-vin-paris.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |