The young Lady

1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre la passion...

Recréer l’Angleterre du XIXe siècle...
Les semaines précédant le tournage, toute l’équipe a consacré beaucoup de temps à faire des recherches et à se préparer pour recréer l’atmosphère du XIXe  siècle. 

Naomi Ackie et Florence Pugh se sont livré à un grand travail de préparation pour incarner leurs personnages. « J’ai fait beaucoup de recherches sur les domestiques de l’époque pour savoir ce qu’ils faisaient et ce que l’on attendait d’eux «, explique Naomi Ackie. « Certains costumes et bijoux que nous portions étaient d’époque, cela nous a beaucoup aidé pour créer l’univers du film. » Florence Pugh s’est demandé comment son personnage aurait réagi et comment il aurait été vu par son entourage au XIXe  siècle : « Je me suis surtout renseignée sur l’étiquette de l’époque car, malgré les costumes et les accessoires, si les acteurs ignorent les postures, la façon dont on s’assied ou dont on s’adresse aux gens en ce temps-là, on ne croit pas aux personnages. » 

Cosmo Jarvis a ressenti le besoin de passer du temps avec des chevaux et des chiens pour entrer dans le personnage de Sebastian, un palefrenier du XIXe  siècle. « J’étais très méticuleux, et comme je ne suis pas naturellement très à l’aise avec les animaux, c’était un peu difficile au début. Il fallait travailler et se comporter selon des règles très spécifiques et j’avais besoin d’expérimenter tout ça », avoue l’acteur. Il était tellement habité par son personnage qu’il aurait pu dormir sur le sol de la cuisine et abandonner son accent du sud-ouest au profit de l’accent du nord pendant toute la durée du tournage : « Je ne voulais pas que mon accent ruine une réplique, en particulier lorsque nous tournions une scène difficile. » Cet investissement total a beaucoup aidé le réalisateur. 

« Sur le tournage, il pouvait se comporter comme Sebastian à tout moment, il n’avait même pas besoin de réfléchir », reconnaît William Oldroyd. 

Florence Pugh renchérit: « Il n’avait aucune décision à prendre car il faisait tout à l’instinct.  C’était à la fois incroyable et terrifiant à regarder! » 

L’équipe technique a également dû faire des recherches sur la période historique pour s’assurer que le film était le plus vraisemblable possible. Le département des costumes a consacré toute son énergie et son budget à repousser les limites de l’authenticité. 

« Nous avons utilisé des pièces d’époque autant que possible et nous nous sommes procurés des tissus et des imprimés un peu partout, dans des collections de costumes, des boutiques vintage et des magasins d’antiquités », raconte Holly Waddington. « Katherine entre dans un monde dans lequel la beauté n’a pas beaucoup de place. Alexander et Boris ont construit leur fortune sur la révolution industrielle et ne s’intéressent pas à l’esthétique, il y a donc peu de couleurs dans la maison. Les costumes des années 1860 étaient très intéressants, les crinolines et les corsets étaient de puissants symboles pour le personnage de Katherine, ils l’enserrent aussi bien physiquement que mentalement. Nous avons opté pour un style dépouillé et austère dans un univers conservateur, en utilisant les couleurs très sombres de cette période.» 

De même, les maquilleurs recherchaient l’authenticité avant tout. « Nous voulions que le maquillage soit aussi simple et naturel que possible», affirme William Oldroyd. « Les gens de l’époque ne se lavaient pas tous les jours, nous voulions recréer cela. » 

Le directeur de la photographie et le réalisateur ont également fait des recherches plus inhabituelles sur la période et notamment sur les spécificités de la lumière dans la peinture de l’Europe continentale : « Nous voulions ajouter une lumière nordique au film, c’est pourquoi nous nous sommes davantage inspirés des peintres scandinaves de la période plutôt que de ceux du sud de l’Europe. »

Drame historique de William Oldroyd. Prix de la meilleure interprétation féminine pour Folrence Pugh au Festival 2 cinéma de Valenciennes 2017. 3,7 étoiles AlloCiné.


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