Infiltrator

L’agent fédéral Bob Mazur a pour mission d’infiltrer le cartel de drogue de Pablo Escobar. Son but : faire tomber 85 barons et une banque internationale. Son plan : s’inventer un passé, une identité, une fiancée. Son risque : le moindre faux pas lui serait fatal...

Robert (Bob) Mazur a fait toute sa carrière comme agent infiltré. Dans les années 80, sous le nom de Robert Musella, il a réussi à infiltrer le célèbre cartel de Medellín. Durant presque trois ans, il a construit ce personnage de conseiller financier international flamboyant, ce businessman puissant, qui savait comment blanchir de l’argent de façon légale et intraçable.

Pour y parvenir, il avait fait appel à la BCCI, ce qui entraînera la chute de cette institution, la septième banque privée dans le monde. Apres avoir mené à bien cette opération appelée C Chase (C Traque), il décida de prendre sa retraite et créa sa propre agence privée nommée Chase Associates.  En 2006, il intervint en tant que consultant sur le tournage de « Miami Vice » : « Le producteur du film connaissait un peu mon histoire, m’a fait parler, et m’a dit « Tu devrais écrire un livre, comme ça, je pourrais acheter les droits et faire le film. J’ai écrit le livre. Finalement, c’est un autre producteur qui a développé le film... ».  

Note de production
Derrière le regard discret de Robert « Bob » Mazur se cache une histoire presque trop belle pour être vraie. Cet homme de famille calme, méticuleux, ex-agent des douanes américaines, plutôt collet monté, est celui qui a permis l’inculpation de plus de quatre vingt individus, grâce à une opération d’infiltration qui figure parmi les plus réussies de toute l’histoire de la police américaine. Pendant deux longues années, il a pris tous les risques pour incarner jour après jour le pseudo-légendaire blanchisseur d’argent Bob Musella.

Armé uniquement de son attaché-case et d’un faux nom, il a infiltré le cœur du notoire cartel de Medellín et des institutions bancaires qui l’ont financé, dénonçant ainsi des dizaines de personnes. « Infiltrator » est son histoire : la description hallucinante d’un homme ordinaire embarqué dans une histoire extraordinaire, au sein du faste et des excès des années 80. Cela faisait des années que l’entourage de Bob lui disait que son histoire était incroyable et qu’il devrait en faire un livre.

Ce n’est qu’à partir du moment où il a été engagé en tant que conseiller sur un film à Hollywood qu’il a commencé à mettre ses idées en forme. « J’ai compris qu’il fallait que je fasse d’abord un livre, qui puisse servir de base à un éventuel projet. Alors, je m’y suis mis et j’ai tout raconté ».

Le livre, paru sous le titre : « The Infiltrator : infiltré dans le monde des barons de la drogue et de l’argent sale », est un concentré de deux années spectaculaires, en  trois cent cinquante pages, qui met les nerfs à rude épreuve. Il est rapidement devenu un best-seller et il a, comme prévu, attiré l’attention de l’industrie du cinéma.

La productrice anglaise Miriam Segal en a reçu un exemplaire par l’agent du réalisateur Brad Furman. Celui-ci s’était fait remarquer en 2011 via son film « La Défense Lincoln », adapté du livre de Michael Connelly, (ce film étant celui qui allait relancer la carrière de Matthew McConaughey). Pour Miriam Segal et Brad Furman, la priorité était de trouver celui qui incarnerait Bob Mazur, et Brad Furman savait d’expérience, pour avoir travaillé avec lui sur « La Défense Lincoln », que Bryan Cranston serait l’homme de la situation.

Auréolé de son récent succès aux Emmy et aux Golden Globes grâce à son interprétation de Walter White dans « Breaking Bad », Bryan Cranston était sur le point de gagner un Tony Award, pour son interprétation de Lyndon B. Johnson sur les planches à Broadway, quand il a été approché. Bryan Cranston était enchanté à l’idée de retravailler avec Brad Furman : « Brad est un réalisateur qui a la passion de son travail, et qui en plus est quelqu’un de très honnête. Je lui fais entièrement confiance. J’ai besoin de sentir qu’il ne passera pas à la scène suivante sans être absolument certain d’avoir obtenu de moi la meilleure prise possible. C’est crucial pour un acteur ».

John Leguizamo, qui avait tourné dans le premier long-métrage de Brad Furman : «The Take », a sauté sur l’occasion de retravailler avec lui. Il interprète le rôle d’Emir Abreu, le co-équipier bavard de Bob Mazur : « Brad est comme moi et, d’une certaine manière, comme Bob Mazur et Emir Abreu : il a besoin d’adrénaline ». Benjamin Bratt connaissait bien le réalisateur : « Quand il avait dix-neuf ans, Brad me disait qu’il deviendrait réalisateur. Et nous voici, vingt ans plus tard. Il a pour lui l’intelligence et la finesse. C’est quelqu’un qui m’impressionne ».

De nouveaux venus ont intégré l’équipe. Diane Kruger interprète le rôle clef de Kathy Ertz : « Brad m’a donné carte blanche ». L’acteur anglais Joseph Gilgun a dû se battre pour obtenir le rôle de Dominic, réussissant à convaincre Brad Furman, malgré son petit gabarit. Il se souvient du casting où soudain Brad Furman l’a regardé droit dans les yeux en lui demandant : « Tu as faim ? ». J’ai répondu : « Je suis affamé. Donne-moi ce rôle ! ». Et il me l’a confié.

La dernière pièce majeure du puzzle à rejoindre l’équipe a été Amy Ryan, qui venait de tourner dans « Birdman ». « Brad est très engagé, passionné, attentif. Il voulait que cela devienne une histoire de famille ». Cette volonté s’est déployée jusqu’au choix du scénariste, Ellen Brown Furman, la propre mère de Brad. Pendant plusieurs années, elle a patiemment ciselé le scénario, travaillant aux côtés de son fils et de l’équipe de production, pour aider à ce que le projet prenne vie. Robert Mazur a validé le scénario : « Ellen, ainsi que toutes les personnes impliquées dans le processus, ont été très respectueuses de l’esprit de toute cette histoire ».

Pour lui, le film est l’occasion de parler de la corruption financière, des cartels de drogue et des organisations criminelles internationales qu’il a passés plusieurs années de sa vie à combattre. « Le film décrit deux ans du travail acharné d’un homme infiltré qui risque quotidiennement sa vie. Ils en ont fait un spectacle haletant, ramassé en deux heures, au suspens à couper le souffle ».

Thriller de Brad Furman. Film d'ouverture au Festival 2016 du cinéma américain de Deauville.

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