Le vin dans les livres sacrés

Dans les religions abrahamiques, ce sont l'Ancien Testament pour les juifs, le Nouveau Testament pour les chrétiens et le Coran pour les musulmans qui parlent du vin...

Bible
Dans la Bible, le vin et la vigne sont cités 443 fois. Ces références vont, dans l'Ancien Testament, de la grappe gigantesque rapportée du pays de Canaan à la consécration du pain et du vin par le Christ au cours de la Cèneet, dans le Nouveau Testament, de la transformation de l'eau en vin lors des Noces de Cana à l'ivresse érotique et brûlante du Cantique des cantiques. Dans le 1 chant, 13-14, le ton est donné :

« Mon bien-aimé est pour moi un sac de myrrhe, repose sur ma poitrine. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de Chypre dans les vignes d'Engaddi ».

Si, dès la Genèse (XLI, 11), le vin est salué comme « le sang de la vigne », il n'en reste pas moins un breuvage redoutable. Le Livre des Proverbes est là pour rappeler : « Le vin bu modérément est la joie du cœur et de l'âme », « Le vin bu jusqu'à l'ivresse découvre le cœur des superbes », « Le vin bu avec sobriété est une seconde vie », « Le vin bu avec excès est l'amertume de l'âme ». Car personne ne peut oublier que Loth, ivre, commit l'inceste avec ses filles et que l'ivresse de Noé lui fit découvrir sa nudité devant ses fils. 

Quelques textes apocryphes expliquent que la chute du patriarche a été due à l'intervention de Lucifer, l'ange déchu. Fort naïvement, Noé aurait accepté l'aide du diable pour planter sa vigne après le Déluge. Celui-ci, selon la tradition, commença par faire un sacrifice en immolant un mouton, un lion, un singe et un cochon.

Tout se gâta quand il en aspergea le plantier. Face à la surprise du patriarche, Satan expliqua alors : « Au premier verre de vin, l'homme deviendra doux et humble comme un mouton, au second, il se sentira fort comme un lion et ne cessera de s'en vanter, au troisième il imitera le singe, dansant tout en disant des sottises, au quatrième, il se vautrera tel un cochon dans la fange et les immondices ».

Pour les chrétiens, il faudra le venue du Christ pour effacer la soûlerie du premier patriarche de l'humanité. Jésus de Nazareth se présenta en disant à ses disciples : « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron » et il poursuivit « Je suis la vigne et vous êtes les sarments » (Jean, XV, 1-5).

Judaïsme
Le vin joue un grand rôle dans la halakha, les lois et les traditions juives. Le Kiddouch est une bénédiction récitée sur le vin à sanctifier pour le Shabbat ou au cours d'une fête juive comme la Pâque. Durant le séder, c'est une obligation pour les hommes et les femmes de boire quatre coupes de vin. Dans le Tabernacle et dans le Temple de Jérusalem, la libation de vin participait à la fonction sacrificielle. Les vins qui étaient alors utilisés, sont cités dans l'Ancien Testament. Il s'agissait de ceux du Liban (Livre d'Osée) et des vins de Chelbom et de Dam, qui étaient vendus aux foires de Tyr.

Pour les Hébreux le vin était et est resté une boisson naturelle et quotidienne. Une bénédiction sur le vin est dite avant de le boire : Baruch atah Hashem (Adonai) elokeinu melech ha-olam, boray p’ri hagafen, « Loué soit le Seigneur, notre Dieu, Roi de l'univers, créateur du fruit de la vigne ». Les textes sacrés, depuis Moïse, y font de telles allusions que ne pas boire de vin provoquait stupeur et indignation ; un abstème pouvait être soupçonné d'être sous l'emprise du démon.

Seule la tribu nomade judaïsée des Rechabites, refusant la culture de la vigne, jetait l'interdit sur le vin : « Vous ne boirez point de vin, vous ne planterez point de vignes et n'en possèderez point » (Jérémie, XXXV, 6-7). Le parallèle est net avec les tribus païennes ou judaïsées autour de La Mecque du temps de Mahomet.

Quand la diaspora se dispersa en Europe, la grande opposition avec les chrétiens fut la façon de vinifier. Le conflit fut récurrent pendant presque un millénaire. Témoin, cette criée faite à Carpentras, le 25 mai 1444 : « Qu'aucune personne chrétienne n'ose aller boire dans les tavernes des juifs, ni leur acheter du vin, attendu que les juifs ne boivent pas le vin des chrétiens et que les chrétiens ne doivent pas boire le vin des juifs ».

Christianisme
Si le rôle des dieux de l'Antiquité a été d'apporter le vin aux hommes, l'apparition du christianisme va modifier le rôle du vin qui dès lors devient le sang du Christ.

Les noces de Cana sont un récit tiré du Nouveau Testament. Il n'est présent que dans l'Évangile selon Jean et n'est pas rapporté par les autres évangiles synoptiques. Le miracle du changement de l'eau en vin est présenté comme le premier de Jésus. 

 « Le troisième jour, il y eut une noce à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité à la noce ainsi que ses disciples. Le vin venant à manquer, la mère de Jésus lui dit « Ils n’ont pas de vin ». Jésus lui dit « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa mère dit aux serviteurs : « Faites ce qu’il vous dira ».

Or il y avait là six jarres de pierre, pour les purifications des Juifs, contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau ces jarres ». Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître d’hôtel ». Ils lui en portèrent. Quand le maître d’hôtel eut goûté l’eau devenue du vin - il en ignorait la provenance, mais les serveurs la savaient, eux qui avait puisé l’eau - il appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, alors le moins bon ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ». Tel fut le commencement des signes de Jésus ; c’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui »

Les Évangiles synoptiques comportent eux aussi des références à la vigne et au vin. Ainsi, chez Matthieu, la Parabole des vignerons infidèles a recours à la symbolique de la culture de la vigne pour stigmatiser l'égarement du Peuple d'Israël qui, comme il n'a pas su reconnaître les prophètes qui l'ont précédé, ne reconnaîtra pas le Christ. 

C'est cependant dans Cène que la symbolique du vin atteint, dans les Évangiles son paroxysme, pour être assimilé au sang du Christ. La messe et la communion, pour tous les chrétiens, sont le rappel de la Cène où Jésus de Nazareth consacra le pain et le vin.

Coran
Dans ce texte sacré que Mahomet, au nom d'Allah, proposa comme règle de vie à ses disciples, à partir de 610, seules cinq sourates font mention du vin (khamr) ou de la vigne (nab). Une seule fait état d'une interdiction dans un cadre large. Le vin est proscrit aux croyants au même titre que les jeux de hasard et les pierres divinatoires :

« Ô vous qui croyez, sachez que le vin, les jeux de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination et une œuvre du démon. Évitez-les. Peut-être serez-vous bienheureux » (Sourate V, 90).

Deux autres constatent que le vin comporte aussi bien des bienfaits que des méfaits. Mais, le mal causé par le vin est souvent plus grand que le bien qu'il procure  :

« Ils t'interrogent sur le vin et les jeux de hasard ; réponds-leur qu'ils comportent tous deux une grande souillure, mais aussi des bienfaits pour les hommes. Cependant leurs méfaits sont supérieurs à leurs bienfaits » (Sourate II, 219).

« Et des fruits des palmiers et des vignes, vous tirerez une boisson enivrante et un grand bien. Il y a en cela des signes pour un peuple qui réfléchit » (Sourate XVI, 67).

Les deux dernières sourates traitant du vin en font un des délices du paradis promis au niveau du Coran :

« À l'image du paradis, qui a été promis aux fidèles, et où couleront des fleuves d'une eau incorruptible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vins exquis » (Sourate XLVII, 15).

« Les purs seront abreuvés d'un vin rare » (Sourate LXXXIII, 25).

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici.

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