Florence Foster Jenkins

L’histoire vraie de Florence Foster Jenkins, héritière new-yorkaise et célèbre mondaine, qui n’a jamais renoncé à son rêve de devenir une grande cantatrice d’opéra. Si elle était convaincue d’avoir une très belle voix, tout son entourage la trouvait aussi atroce que risible. Son “mari” et imprésario, St Clair Bayfield, comédien anglais aristocratique, tenait coûte que coûte à ce que sa Florence bien-aimée n’apprenne pas la vérité. Mais lorsque Florence décide de se produire en public à Carnegie Hall en 1944, St Clair comprend qu’il s’apprête à relever le plus grand défi de sa vie...


FLORENCE FOSTER JENKINS réunit pour la première fois à l’écran Meryl  Streep et Hugh Grant sous la direction de Stephen Frears, pour raconter l’histoire vraie de celle qui reste aux yeux de beaucoup « la pire cantatrice de l’histoire », une femme excentrique, généreuse et touchante, qui croyait en son rêve envers et contre tout.

Le gouffre entre l’assurance de Florence Foster Jenkins et son flagrant manque de talent musical a immédiatement séduit le scénariste Nicholas Martin. Celui-ci déclare : « J’ai entendu une de ses chansons sur YouTube et j’ai été frappé par la sincérité de sa voix, que j’ai trouvée très émouvante, très drôle et très triste. Je l’ai écoutée en boucle et j’ai eu envie d’en apprendre davantage sur sa vie. C’est là que j’ai réalisé que le parcours qui l’a menée sur la scène du Carnegie Hall ferait un formidable film musical. »

Au cours de ses recherches, le scénariste a été frappé par l’extraordinaire force de caractère de Florence Foster Jenkins, qu’il compare au soleil autour duquel gravitaient toutes les planètes, et par sa relation avec son « mari », St. Clair Bayfield, dont le journal intime révèle sa profonde affection pour Florence, même s’il vivait avec une autre femme. Avec le pianiste Cosmé McMoon, l’accompagnateur de la cantatrice, le trio s’est imposé comme un pilier de la société artistique new-yorkaise, d’abord avec les excentriques tableaux vivants de Florence – dans lesquels elle se mettait toujours en scène dans le rôle d’une muse artistique – et plus tard avec ses célèbres récitals.

Nicholas Martin explique : « Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, Florence était une importante figure de la scène artistique et musicale new-yorkaise. Elle a fait don d’importantes sommes d’argent au profit des arts et a notamment mis des instruments à disposition des enfants défavorisés. Elle a par ailleurs fait découvrir l’univers de la musique à de très riches personnalités avant de les persuader de mettre la main à la poche pour différentes œuvres. Elle a aussi offert mille places pour son concert au Carnegie Hall à des vétérans qui ont passé une soirée mémorable. Ils ont apparemment failli mourir de rire tant le spectacle était remarquable et bizarre ! Mais Florence avait-elle conscience de sa voix ? C’est au public d’en décider. »

Le scénario de Nicholas Martin a tout de suite plu au producteur Michael Kuhn, qui déclare :

« Je n’imaginais personne d’autre que Meryl Streep dans le rôle-titre, mais il fallait faire en sorte que lorsqu’elle faisait une grossière fausse note cela devienne hilarant. Ce qui m’a intéressé, c’est qu’en dépit de son manque de sens musical, elle était persuadée d’être aussi douée que les plus grandes divas, et c’est la raison pour laquelle elle a poursuivi dans cette voie. »

Pour le producteur Michael Kuhn, le regard bienveillant que l’actrice pose sur son personnage est la raison pour laquelle elle a si bien su en saisir l’essence. « Meryl ne voit pas Florence comme une épouvantable chanteuse mais comme quelqu’un qui est passé à deux doigts de devenir une grande cantatrice. C’est un point de vue très intéressant et c’est sans doute vrai, car si elle avait été si mauvaise que cela, personne ne serait venu l’écouter et elle n’aurait pas connu un tel succès. Le film repose donc sur le fait qu’il s’en soit fallu de peu pour qu’elle devienne un grand nom de l’opéra, comme le montre avec brio Meryl. Et je dois dire que c’est bien plus intéressant que de simplement chanter faux. »

L’actrice a travaillé avec le professeur de chant Arthur Levy pour apprendre à interpréter ces airs d’opéra aussi bien que possible. Elle raconte : « Nous avons ensuite intégré les fausses notes. Je ne me suis pas demandé comment Florence Foster Jenkins aurait chanté ces arias, je me suis contentée de les aborder comme l’aurait fait ma Florence. Je me souviens avoir entendu Irving Berlin jouer ses compositions tout en chantant incroyablement faux, ce qui m’a amenée à penser que cette dissociation existait peut-être même chez les plus grands musiciens. » 

Florence Foster Jenkins, sa biographie
Florence Foster Jenkins est née en Pennsylvanie en 1868. Pianiste prodige lorsqu’elle était enfant, ses ambitions musicales d’adulte ont été contrariées par le refus de son père de financer ses études à l’étranger. Elle a alors quitté le foyer familial et, après une carrière de professeure de piano, elle s’est finalement installée à New York en 1900 et a décidé de devenir cantatrice.

En 1909, le décès de son père, qui lui a laissé un héritage considérable, et la rencontre de St. Clair Bayfield, descendant illégitime d’un comte anglais et acteur raté, lui ont permis de réaliser son rêve. Florence a alors pris des leçons de chant et s’est jetée à corps perdu dans les cercles musicaux new-yorkais. Elle a fondé son propre club, le Verdi Club, et a rejoint plusieurs cercles littéraires et historiques de la ville. En tant que directrice musicale du Verdi, elle produisait et jouait dans de populaires tableaux vivants devant un public trié sur le volet.

Très vite, elle a commencé à donner des récitals d’arias de Verdi, Mozart et Johann Strauss ainsi que de Lieder de Brahms, accompagnée de son pianiste, Cosmé McMoon. Malgré – ou grâce à – son manque de talent musical, elle a attiré un public enthousiaste et sa notoriété a très vite dépassé les cercles de la haute société new-yorkaise.

Sa carrière s’est achevée sur un concert triomphal, dont les places se sont vendues en moins de deux heures, au Carnegie Hall de New York le 25 octobre 1944. Dans le public figuraient notamment ce soir-là le compositeur et parolier Cole Porter, le compositeur Gian Carlo Menotti et la soprano Lily Pons. Florence est décédée quelques mois plus tard, à l’âge de 76 ans. « Les gens pourront toujours dire que je ne sais pas chanter », a-t-elle déclaré, « mais personne ne pourra jamais dire que je n’ai pas chanté ».

Comédie dramatique de Stphen Frears avec Meryl Streep et Hugh Grant. 3,8 étoiles Allociné.

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