Histoires extraordinaires : Tsutomu Yamaguchi survivant d'Hiroshima et de Nagasaki

Tsutomu Yamaguchi est un Japonais né le 16 mars 1916 et mort le 4 janvier 2010 d'un cancer à l'estomac à l'âge de 93 ans. Il est la seule personne reconnue comme ayant survécu aux deux bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki…

Le 6 août 1945, il se rendit à Hiroshima pour un voyage d'affaires, le jour du largage de la première bombe atomique, qui fera, selon le Musée de la Bombe d'Hiroshima, 140 000 morts. Gravement brûlé au torse et ses tympans rendus hors d'usage, Yamaguchi eut néanmoins la force de quitter l'hôpital le lendemain, sur ses deux pieds, et de retourner immédiatement dans sa ville de résidence, à Nagasaki. Le 9 août, c'est cette dernière ville qui est touchée par la seconde bombe atomique. Tsutomu Yamaguchi réchappe à cette attaque, celle-ci ayant fait, selon les mêmes estimations, 70 000 victimes.

S'il a été reconnu hibakusha (« survivant de la bombe ») pour le bombardement de Nagasaki, le gouvernement japonais n'a reconnu que 64 ans plus tard, le 23 mars 2009, qu'il était également une victime de celui d'Hiroshima. Il est la seule personne reconnue comme ayant survécu aux deux explosions nucléaires.

Hibakusha ( « victimes de la bombe atomique ») est un mot japonais qui désigne les survivants des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.

En mai 2005, il y avait 266 598 hibakusha reconnus par le gouvernement japonais.

Les hôpitaux japonais ont appris à traiter les séquelles des hibakusha, dans des situations encore inconnues jusqu'alors. Leurs traitements se perfectionnèrent dans un contexte expérimental.

Ces traitements ont amené une typologie en quatre types de survivants à la Bombe :

- ceux qui étaient présents à quelques kilomètres de l'épicentre des explosions quand elles ont eu lieu ;

- ceux qui ont été à moins de 2 km d'un épicentre pendant les deux semaines qui ont suivi une des explosions ;

- ceux qui ont été exposés aux radiations des retombées ;

- les bébés qui étaient dans le ventre d'une femme entrant dans les trois catégories précédentes.

On notera que le terme hibakusha n'est pas synonyme d'irradié. Moins de 1 % des hibakusha vivants actuellement sont reconnus comme souffrant d'une maladie causée par les radiations.

L'État japonais garantit à tous les hibakusha une allocation. Parmi eux, ceux reconnus comme étant atteints de maladies liées aux radiations reçoivent une allocation de santé spéciale.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici.


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