L’histoire des diligences

Jusqu'au XVIIe siècle, la voiture publique est le coche, sans ressort ni suspension. Il est originaire de Hongrie. À l’origine (XVIe siècle), c’était une caisse d’osier soutenue par une structure en bois. Il évolue vers une caisse en bois, avec des piliers soutenant un toit en dôme, et des suspensions sommaires en courroies de cuir…

Peu à peu, on protège les passagers par des parois en cuir et on installe des banquettes transversales.

Lorsqu'il est conçu pour aller à grande vitesse, il prend le nom de coche de diligence, puis deviendra simplement diligence.

Le carrosse qui succède au coche est la voiture particulière de base : il peut être très sommaire et se nomme alors patache, mais on en conserve l'image d'une voiture de luxe surtout utilisée par la cour. Toutefois des voitures de type « carrosse » servaient aux transports en commun dans les villes et sur les routes.

Vers 1660 apparaît la chaise de poste, d’origine anglaise. Son châssis est suspendu entre les essieux par des lanières de cuir et des ressorts. Elle est conçue pour le transport rapide du courrier, mais prend un petit nombre de passagers (un ou deux). Plus tard, la malle-poste (mail coach en Grande-Bretagne) assure un service mixte de courrier et de voyageurs (quatre à six, parfois jusqu'à huit passagers). La caractéristique des voitures de poste est leur plus grande rapidité, qui reste cependant toute relative, et les tarifs plus élevés pour les voyageurs.

En 1775, Turgot fait construire un nouveau type de diligence baptisée turgotine, voiture de 4 à 8 places tirée par six à huit chevaux. À la fin du xviiie et au xixe siècle, des diligences assez rudimentaires appelées gondoles assurent la desserte des villes de la périphérie parisienne. Les coucous, sortes de grands cabriolets, proposent un service semblable pour six à huit passagers, parfois plus.

L’immensité des espaces d’Amérique du Nord popularisa les diligences de diverses compagnies, la plus célèbre étant la Wells Fargo, tirées par plusieurs chevaux.

La grande diligence
A partir de 1818, les grands services de transports s’organisent. Les diligences deviennent de plus en plus importantes, elles manquent alors de stabilité à cause de leur hauteur. À son apogée, la grande diligence est divisée en trois compartiments : de l’avant vers l’arrière, le coupé (parfois le cabriolet), la berline ou l’intérieur et à l'arrière la rotonde peu appréciée des voyageurs1. D'une manière générale, les voitures composites, à plusieurs compartiments, dont il existait une grande variété de modèles, avaient une nomenclature basée sur les modèles de voitures simples : coupé, cabriolet, berline, landau, etc. La construction de ces voitures tend à se standardiser, autorisant des variations à partir d'éléments de base identiques.

Les bagages sont placés au-dessus, sous une bâche, et des places sont réservées pour les amateurs de plein air, ou les fumeurs, sur l’impériale, banquette » placée au-dessus du coupé, protégée du froid et de la pluie par une capote de cuir et de bois. L’attelage est mené par un cocher, assisté par un postillon enfourchant le premier cheval de gauche (le timonier).

La diligence disparaît progressivement sur les grands axes de circulation, supplantée par le chemin de fer. Elle survit sur des lignes secondaires, une solution adoptée parfois étant de dissocier la caisse de la diligence au terme d'un trajet routier, et de la placer sur une plate-forme de wagon pour poursuivre le voyage par voie ferrée.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : 'Der Gotthard' von H. Niething

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