Le majordome

Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C'est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale…

A la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d'une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s'éloigne de lui et les disputes avec l'un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.

À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l'évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l'assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des "Black Panthers", de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l'intérieur, mais aussi en père de famille…

Notes de production
En 2008, au cours des semaines qui ont précédé l'élection historique de Barack Obama, Will Haygood, ancien journaliste et correspondant à l'étranger du Washington Post , s'est promis de trouver un Noir américain qui ait travaillé pour la Maison-Blanche et été un témoin privilégié du mouvement pour les droits civiques. Au bout de plusieurs coups de fil, Haygood a découvert la perle rare à Washington, à quelques pas de chez lui : il s'agissait d'Eugene Allen, 89 ans, qui avait été au service de huit présidents des années 50 jusqu'aux années 80. Après avoir passé de nombreuses heures en compagnie d'Allen et de sa femme Helene, le journaliste a pu dresser le portrait de cet homme extraordinaire, témoin unique de son temps qui a approché, comme personne avant lui, les acteurs de l'histoire de son pays.

C'est Amy Pascal, coprésidente de Sony Pictures Entertainment, qui, au départ, a lu les entretiens réalisés avec Allen dans le Washington Post, puis qui a présenté le projet à la productrice Laura Ziskin. Quand le Post a publié l'histoire d'Allen le vendredi suivant l’élection de Barack Obama, Laura Ziskin, à qui l'on doit des films comme PRETTY WOMAN, POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR ou encore la saga SPIDERMAN, y a immédiatement vu un formidable potentiel cinématographique. Sensible à l'enthousiasme de Laura Ziskin pour le projet, Haygood, pourtant sollicité par d'autres producteurs souhaitant lui acheter les droits d'adaptation, lui a donné son accord pour produire le film dans les meilleurs délais.

Sony a pris une option sur le projet et chargé le scénariste Danny Strong (récemment auteur du téléfilm HBO, GAME CHANGE) d'imaginer une fiction inspirée des articles de Haygood, avant de se rétracter. Du coup, Laura Ziskin, dont l'enthousiasme était toujours intact, est repartie à zéro pour chercher des financements sans l'apport d'un studio. Parmi les investisseurs potentiels, el le a approché des producteurs de cinéma, mais aussi des personnalités prêtes à soutenir un projet engagé, comme Shei la Johnson, la cofondatrice de BET (Black Entertainment Television) , ou encore Michael Finley et Buddy Patrick.

Finalement, c'est un groupe de plusieurs investisseurs – comptant notamment Earl Staf ford, HarryI. Martin Jr., Char les Saveur Bonan ou encore les sociétés Film Partners et Al Fi lm – qui a permis au film de voir le jour. Laura Ziskin avait envisagé d'en confier la réalisation à Lee Daniels, dont PRECIOUS avait été oscarisé et avait rencontré un immense succès. À l'époque, le nouveau projet du cinéaste, SELMA, n'a pas abouti, ce qui lui a permis de donner son accord à Laura Ziskin.

Sa connaissance du cinéma indépendant a également été d'une aide précieuse pour lever des fonds. Lee Daniel et Laura Ziskin se sont mis à travailler en étroite collaboration avec la productrice Pam Williams pour développer le projet, alors même qu'on venait de diagnostiquer un cancer à Laura Ziskin.

Suite à la tragique disparition de celle-ci en juin 2011, Pam Williams a repris le projet afin de le finaliser. Peu après, Forest Whitaker et Oprah Winfrey ont donné leur accord pour camper les rôles principaux de Cecil et Gloria Gaines. David  Oyelowo, qui avait travaillé avec Daniels pour PAPERBOY, a été choisi pour incarner Louis, leur fils militant au caractère bien trempé.

Parmi les autres comédiens de renom figurant au casting, citons Yaya Alafia, Mariah Carey, John Cusack, Jane Fonda, Cuba Gooding Jr, Terrence Howard, Elijah Kelley, Minka Kelly, Lenny Kravitz, James Marsden, Alex Pettyfer, Vanessa Redgrave, Alan Rickman, Liev Schreiber ou encore Robin Williams. Leur enthousiasme a été tel que nombre d'entre eux ont accepté d'être moins bien payés que leur cachet habituel et ont même bousculé leur emploi du temps, annulant ou modifiant d'autres engagements afin de pouvoir participer à ce film.

Lee Daniels a tourné LE MAJORDOME à la Nouvelle Orléans durant l'été 2012, en 41 jours seulement, ce qui semble bien peu au vu de la période balayée par le film, des événements qu'il relate et de l'ampleur de la distribution.

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