7,185 milliards d'habitants sur terre

La population mondiale à fin 2013, est estimée à 7,185 milliards. Combien seront nous en 2100 ? L’ONU établit des prévisions qu’elle révise régulièrement…

Il est difficile de se projeter à échelle mondiale au-delà de trente à cinquante ans car des variations faibles de la fécondité considérée à un instant "t", combinées à une tendance à l'allongement de l'espérance de vie, conduisent après quelques décennies à de grandes différences dans la taille des populations.

L'ONU a d'abord supposé dans les années 1990/2000, et alors que le cap des 6 milliards de terriens était atteint vers 1999 que la population pourrait se stabiliser à la fin du XXIe siècle vers 9 milliards d'êtres humains, le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU a fortement révisé (à la hausse) en 2011 ses hypothèses et conclusions en termes de projection démographique (2010 Revision of World Population Prospects).

La dernière projection de la population mondiale de l'organisation des Nations unies (ONU)(révisée en 2010/2011 et publiée le 3 mai 2011) suppose, selon son scénario moyen, que l'humanité pourrait atteindre 9,3 milliards de personnes vers 2050 et 10,1 milliards en 2100. La « variante haute » des projections, avec un milliard supplémentaire d'habitants s'ajoutant à la population chaque décennie (ou tous les 11 ans) de 2010 à 2100, pourrait poser de sérieux problèmes politiques et sociodémographiques à l'humanité. Avec une natalité légèrement supérieure à celle du scenario moyen, les 10 milliards d'habitants pourraient aussi être atteints à la fin du siècle.

L'ONU note que le facteur « espérance de vie » devrait encore prendre de l'importance du point de vue de ses interactions avec les effets de l'augmentation démographique. Globalement, en moyenne mondiale, l'espérance de vie devrait donc augmenter, passant de 68 ans en 2005-2010 à 81 en 2095-2100, ce qui aura d'importants impacts en termes d'empreinte écologique et dans certains pays en termes de vieillissement de la population.

Les experts s'étaient également trompés sur plusieurs points :

- le déclin de la fertilité des femmes dans les pays les plus pauvres a été moins rapide qu'attendu.

- plusieurs pays riches (dont les États-Unis, le Danemark ou le Royaume-Uni) voient naître plus d’enfants chaque année que ce que beaucoup de démographes pensaient.

- plusieurs pandémies (VIH/Sida notamment dans certaines régions africaines et d’Asie du Sud-Est) - sans être réellement maîtrisées - ont eu des effets démographique moindres que ce que craignaient les épidémiologistes.

Le scénario moyen de l'ONU (en 2011)

Entre 2011 et 2100, la population des pays à fécondité élevée pourrait augmenter de 250 % (plus qu'un triplement). Elle passerait ainsi de 1,2 à 4,2 milliards de personnes.

Pendant la même période, la population des pays à fécondité intermédiaire augmenterait de 26 % environ (de 2 800 à 3 500 millions), avec un pic de 3,8 milliards de personnes vers 2065 ; dans ce groupe, l'Inde abriterait 1,7 milliards de personnes en 2060 avant une stabilisation ou une diminution du nombre d'habitants.

A l'opposé, les pays à faible fécondité verraient leur population diminuer d'environ 20 % (de 2,9 à 2,4 milliards). Le pic de population pour cet ensemble de pays serait atteint vers 2030 (à 3,1 milliards). Dans ce groupe, la Chine, en dépit de sa politique antinataliste devrait voir sa population atteindre un pic de 1,4 milliard d'habitants vers 2030. En Europe, le pic (0,74 milliard d'européens) devrait être atteint dès 2020.

En 2095-2100, la population des pays les plus féconds devrait encore être en augmentation (+ 0,5 % par an), alors que les populations des pays intermédiaires et peu féconds diminueront de 0,3 % par an pendant cette période.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Fotolia.com, jojje11.


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