Histoires de tueurs en série : Ted Bundy

Ted Bundy (Theodore Robert Bundy , 1946 - 1989) est un tueur en série américain qui a agressé et assassiné de nombreuses jeunes femmes et filles durant les années 1970. En plus d'enlever et violer ses victimes, il a pratiqué des actes nécrophiles sur leur dépouille…

En prison, après plus d’une décennie à nier les faits et peu de temps avant son exécution, il a admis avoir commis 30 homicides dans sept États différents entre les années 1974 et 1978. Le nombre de victimes demeure inconnu, mais pourrait être beaucoup plus élevé.

Mode opératoire
Aux yeux de ses jeunes victimes féminines, Bundy apparaît comme un homme de belle apparence et charismatique, traits utilisés pour gagner leur confiance. De manière générale, il approche ses victimes dans des lieux publics, feignant une blessure ou un handicap, ou en se faisant passer pour une figure d’autorité, avant de les intimider et de les agresser dans un endroit plus isolé. Parfois, il a revisité ses scènes de crime pour y commettre des actes sexuels avec les corps en décomposition jusqu’à ce que la putréfaction et la destruction par les animaux sauvages rendent toute interaction impossible. Il a décapité au moins 12 de ses victimes et gardé quelques-unes des têtes tranchées dans son appartement pour une certaine période de temps en guise de souvenirs. A de rares occasions, il s’est introduit par effraction dans la maison de ses victimes au milieu de la nuit et les a tuées à coups de matraque durant leur sommeil.

Evasion et condamnation
Initialement incarcéré en Utah en 1975 sur des charges d'enlèvement qualifié et de tentatives d’agression criminelle, Ted Bundy est devenu suspect pour un nombre grandissant d’homicides non résolus dans plusieurs États américains. Accusé de meurtres au Colorado, il a organisé et réussi deux évasions spectaculaires dont une du pénitencier de Garfield dans le Colorado, le 30 décembre 1977. Le 10 janvier 1978, Ted Bundy est placé sur la liste des dix criminels les plus recherchés par le FBI. Le 15 février 1978, il est arrêté, cette fois définitivement. Après avoir assuré sa défense lui-même (avec l'assistance de cinq avocats), il est reconnu coupable de plusieurs meurtres et viols, grâce notamment au témoignage de Carol Da Ronch, une des rares rescapées de ses attaques (il s'était fait passer pour l'officier Roseland), et surtout aux empreintes de dents qu'il avait laissées sur les fesses d'une de ses dernières victimes.

Exécution
Il est exécuté sur la chaise électrique le 24 janvier 1989 à la prison d'État de Floride. Il a effectué plusieurs appels, et en tout 4 ordonnances d'exécutions seront signées, la quatrième étant la bonne. Ses avocats ont tout tenté, notamment de le faire passer pour irresponsable lors de ses procès quand il assurait sa propre défense, ainsi les jugements auraient été invalidés. Après avoir vainement tenté de marchander avec la justice d'ultimes reports de son exécution en échange, dans un premier temps, de sa collaboration dans la recherche d'un autre tueur en série sévissant à Seattle, Gary Ridgway dit le « tueur de Green River », arrêté depuis, et pour finir, de la révélation des lieux où il avait abandonné le corps d'autres de ses victimes.

Dix-sept heures avant son exécution, Bundy accepte de répondre, dans une interview exclusive, aux questions du Dr James Dobson, président de Focus on the Family. Il révèle que c'est la pornographie qui a nourri sa folie sexuelle : "Comme une drogue, vous conservez une excitation insatiable jusqu'à ce que vous atteigniez le point où la pornographie ne peut aller plus loin. […] Au fond, j'étais une personne normale. J'avais de bons amis, je vivais une vie normale, sauf pour cette seule part, petite, mais très puissante, très destructrice, que je gardais très, très secrète.

Le cas de Ted Bundy est un véritable choc pour l'Amérique, qui jusque-là considérait les tueurs en série comme des fous vivant exclus du monde : Ted Bundy était exactement le contraire, un homme qui avait tout pour réussir et dont personne ne se doutait qu'il eût pu être un meurtrier.

La biographe Ann Rule le décrit comme « …un sociopathe sadique qui prenait plaisir dans la douleur d’autres êtres humains et le contrôle qu’il avait sur ses victimes, jusqu’à leur mort, et même après ». Un jour il se déclara « le plus grand fils de pute sans cœur que t'auras jamais rencontré », ce à quoi l’avocate Polly Nelson, membre de l’équipe s’occupant de sa défense a convenu : « [Il] était la définition même d’un démon sans cœur ».

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici


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