La fin de l'année 2025 s'annonce comme une période charnière pour les entreprises françaises et européennes. Alors que la Banque Centrale Européenne (BCE) a entamé un assouplissement de sa politique monétaire, des défis structurels majeurs persistent, rendant la compréhension de ces dynamiques essentielle pour tout dirigeant.
Après une période de forte hausse pour maîtriser l'inflation, la BCE a opéré un virage en procédant à plusieurs baisses de ses taux directeurs. Cet ajustement, bien qu'il ait récemment fait une pause pour évaluer son impact sur l'économie, se répercute sur les banques commerciales.
Pour vous, dirigeants, cela signifie une réduction du coût des financements, qu'il s'agisse de crédits d'investissement ou de trésorerie. C'est l'opportunité de relancer des projets de développement, d'acquérir de nouveaux équipements ou de renégocier des emprunts pour alléger la charge financière.
Les prévisions de croissance pour la fin d'année 2025 restent modestes, mais la situation est loin d'être uniforme car le secteur d'activité est un facteur déterminant.
- Secteurs porteurs : Les services aux entreprises, l'information et la communication, ainsi que l'agriculture, continuent de faire preuve de robustesse.
- Secteurs en tension : L'industrie, la construction, le commerce et l'hébergement-restauration subissent, eux, un ralentissement.
Cette disparité sectorielle exige une analyse fine de votre environnement de marché.
La loi de finances 2025 a introduit des changements concrets qui impacteront directement votre entreprise.
- La CVAE (Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) : Sa suppression totale, initialement prévue pour 2024, est officiellement reportée à 2030. Bien qu'il y ait des réductions de taux, une contribution complémentaire a été instaurée pour 2025. Cette mesure, qui pèse toujours sur les entreprises, est à intégrer dans vos projections financières.
- La facturation électronique : Une réforme majeure est à l'horizon. L'obligation de la recevoir sera effective dès le 1er septembre 2026 pour toutes les entreprises. Préparez-vous dès maintenant à adapter vos systèmes de comptabilité et de facturation pour ne pas être pris de court.
- Partage de la valeur : Pour les entreprises de 11 à 49 salariés qui ont dégagé des bénéfices importants, la mise en place d'un dispositif de partage de la valeur est désormais obligatoire.
Votre entreprise a au moins 11 salariés et moins de 50 salariés ? Depuis 2025, votre société doit mettre en place un dispositif de partage de la valeur lorsqu'elle réalise, 3 années de suite, un bénéfice net fiscal au moins égal à 1 % de son chiffre d'affaires.
Cette expérimentation était annoncée dans la loi du 29 novembre 2023 concernant l'accord interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l'entreprise.
Ce dispositif s'applique aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025, à titre expérimental pour une durée de 5 ans.
Votre employeur peut mettre en place cette prime de partage de la valeur de différentes façons :
- en mettant en place un accord d’intéressement ou de participation ;
- en abondant un plan d’épargne salariale (PEE, PEI, Perco ou Pereco) ;
- en versant une prime de partage de la valeur (PPV).
Votre société réalise un bénéfice net fiscal au moins égal à 1 % de son chiffre d’affaires sur les exercices 2022, 2023 et 2024. Un dispositif d’intéressement ou de participation, un abondement dans un plan d’épargne salariale ou une prime de partage de la valeur au titre de l’année 2025 doit être mis en place pour l’exercice ouvert du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025.
Le montant de la prime et la répartition entre les salariés sont décidés par l'employeur. Elle peut être identique pour tous ou modulée en fonction de certains critères (rémunération, niveau de classification, ancienneté dans l’entreprise, durée de présence effective pendant l’année écoulée, durée de travail prévue par le contrat de travail).
La prime de partage de la valeur (PPV) a été mise en place en 2022 par la loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat. Elle permet aux employeurs de verser une prime à leurs salariés, prime qui peut être exonérée d’impôt et de cotisations sociales sous certaines conditions. La PPV peut être versée quel que soit l'effectif salarié de l'entreprise. Les modalités de versement et le montant font l'objet d'un accord d'entreprise ou de groupe.
La prime de partage de la valeur ne peut se substituer au salaire, ni à des augmentations de rémunération ou des primes prévues par un accord salarial, par le contrat de travail ou par les usages en vigueur dans l’entreprise.
Source : service-public.fr
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