La ministre de l'Éducation nationale française, Élisabeth Borne, a présenté mercredi 7 mai 2025 un plan d'action visant à inciter les jeunes filles à se tourner vers les filières scientifiques. Ce plan, intitulé Filles et maths, comprend plusieurs mesures phares, dont la création de classes à horaires aménagés en mathématiques et sciences dès la classe de 4e.
Dès la rentrée prochaine, une dizaine de classes expérimentales seront ouvertes dans cinq académies (Amiens, Bordeaux, Martinique, Nancy-Metz et Normandie). Ces classes, qui devront obligatoirement être composées à 50% de filles, permettront aux élèves de découvrir les sciences et les mathématiques « autrement », grâce à des activités supplémentaires et des interventions de chercheurs et de partenaires.
L'objectif est de généraliser ces classes à l'ensemble des départements d'ici 2026. « L'idée est de développer la culture scientifique et technique, comme cela existe déjà pour la musique ou le théâtre », a expliqué Élisabeth Borne sur France Inter.
Le plan fixe également des objectifs pour le lycée et l'enseignement supérieur. La ministre souhaite ainsi que 30 000 filles de plus choisissent l'enseignement de spécialité mathématiques en classe de Terminale d'ici 2030, afin d'atteindre la parité dans cette filière.
Concernant l'enseignement supérieur, Élisabeth Borne a annoncé vouloir porter la proportion de filles à au moins 20% dans les classes préparatoires scientifiques d'ici 2026, et à 30% d'ici 2030. Des concertations seront prochainement lancées pour définir les modalités de cet objectif.
Le plan prévoit également des mesures pour lutter contre les biais de genre dès le plus jeune âge. Une formation aux stéréotypes dans l'apprentissage des mathématiques sera ainsi proposée à tous les professeurs dès la rentrée 2025.
Par ailleurs, des femmes interviendront chaque année dans les classes, de la 3e à la Terminale, pour présenter leur parcours et susciter des vocations scientifiques chez les jeunes filles.
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