Entre 1982 et 1998, Gary Ridgway a tué au moins 49 femmes près de Seattle. Démasqué grâce à l’ADN en 2001, il purge aujourd’hui 49 peines de prison à vie, ce qui fait de lui l’un des pires tueurs en série américains.
Présentation
Gary Ridgway est un tueur en série américain né le 18 février 1949 à Salt Lake City, dans l’Utah. Son mode opératoire consistait à étrangler ses victimes, souvent des prostituées, puis à commettre des actes de nécrophilie avant de jeter les corps dans la forêt, la rivière Green River ou de les enterrer.
Il aurait assassiné entre 49 et 90 femmes entre Seattle et Tacoma, dans l’État de Washington. Ses crimes commencent en 1982 et lui valent rapidement le surnom de « tueur de la Green River ». Ce n’est qu’en 2001, grâce aux progrès de l’ADN, qu’il est finalement démasqué.
Gary Leon Ridgway grandit dans une famille instable. Deuxième de trois fils, il subit l’emprise d’une mère autoritaire. Son enfance est marquée par la « triade de Macdonald » : énurésie, cruauté envers les animaux et pyromanie. Jusqu’à l’adolescence, il développe une relation ambiguë avec sa mère, mêlant colère et attirance.
À 16 ans, il tente de tuer un enfant de six ans. En 1970, il s’engage dans la Navy et découvre le milieu de la prostitution. Il se marie en 1973 et a un fils, mais son premier mariage échoue en 1981. Un second mariage a lieu en 1988, mais se termine également en 2002, au moment de son arrestation.
La première victime connue, Wendy Lee Coffield, est retrouvée dans la Green River en juillet 1982. Dans les mois qui suivent, plusieurs autres jeunes femmes sont découvertes dans les mêmes conditions. Ridgway cible principalement des prostituées et revient parfois sur les lieux pour commettre des actes de nécrophilie.
Son sadisme transparaît dans certains meurtres : il tente par exemple de brûler les cheveux de l’une de ses victimes.
L’affaire prend une telle ampleur que le tueur en série Ted Bundy, alors condamné à mort, propose en 1984 son aide aux enquêteurs pour dresser un profil psychologique du meurtrier.
En 1987, Ridgway figure parmi les suspects mais aucune preuve décisive ne permet encore son arrestation. Au total, 40 corps sont retrouvés entre 1982 et 1988, puis d’autres en 1991 et 1998.
Le 30 novembre 2001, Gary Ridgway est arrêté à son lieu de travail. L’ADN le relie à plusieurs meurtres. Bien qu’il nie d’abord, il finit par avouer et déclare avoir tué pour « ne pas payer pour le sexe ». Son quotient intellectuel est évalué à 82, en dessous de la moyenne, mais les experts psychiatres concluent à une personnalité psychopathe.
En novembre 2003, il plaide coupable de 48 meurtres pour échapper à la peine de mort. Le 18 décembre 2003, il est condamné à 48 peines de prison à perpétuité sans possibilité de libération, plus 10 ans pour destruction de preuves.
En 2003, Ridgway avoue avoir tué jusqu’à 71 femmes, souvent des prostituées, et décrit ses pratiques nécrophiles. En 2010, les restes de Rebecca Marrero, disparue en 1982, sont découverts. Ridgway est reconnu coupable de ce meurtre et reçoit en 2011 une 49e condamnation à perpétuité, le jour de son 62e anniversaire.
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