Louis Armand, ministre de l’Economie et Laurent Saint-Martin, ministre du budget ont préparé le projet de loi de finance 2025 (PLF 2025) qui sera débattu à l’Assemblée nationale à partir de 21 octobre prochain. Découvrez ce projet qui donne les grandes masses des dépenses de l’Etat…
La situation de nos finances publiques est grave. La hausse des taux d’intérêt alourdit la charge de la dette pour 2024.
Nous devons nous engager résolument et sans tarder sur la voie du redressement. Si nous n’agissons pas, le déficit public pourrait atteindre environ 7% du PIB dès l’année prochaine.
Le projet de loi de finances pour 2025 propose au Parlement un chemin de responsabilité pour y parvenir. Une gestion vertueuse des finances publiques ne pouvant s’inscrire que dans le temps long, ce chemin sera pluriannuel. Si nous voulons ramener notre déficit public au seuil de 3% à l’horizon 2029, il faut d’abord le contenir à 5% en 2025.
Cela représente cette année un effort de 60 milliards d’euros, un effort aussi urgent que nécessaire pour renouer avec une trajectoire budgétaire soutenable, qui préserve nos conditions de financement et nous permette à terme de stabiliser, puis de réduire notre endettement. Cet objectif est à notre portée.
Le déséquilibre des comptes n’est pas une fatalité. Notre pays l’a collectivement démontré. Avant la crise sanitaire et grâce au volontarisme des majorités successives, le déficit avait été ramené sous la barre des 3% du PIB et la France était sortie de la procédure de déficit excessif. Nous l’avons fait. Nous saurons à nouveau être collectivement au rendez-vous.
Il n’y aura ni cure d’austérité ni matraquage fiscal.
Au contraire, le projet de loi de finances pour 2025 est fondé sur une philosophie claire. Puisque c’est par la hausse de la dépense que nos finances publiques se sont dégradées, aussi est-ce d’abord et prioritairement par une baisse de la dépense répartie sur l’ensemble des administrations publiques que devra passer l’effort de 60 milliards d’euros proposé pour 2025.
Cet effort collectif, nous le construirons avec les Parlementaires, avec les collectivités locales, avec les partenaires sociaux. Nous nous imposons une règle simple : pour chaque euro de recette supplémentaire, nous économiserons deux euros de dépenses.
La baisse de la dépense publique représentera ainsi 40 milliards d’euros, portant les deux-tiers de l’effort de redressement pour l’an prochain. Nous réduirons les dépenses, nous veillerons également toujours à leur efficience. Nous pouvons faire mieux avec moins de moyens en capitalisant sur les résultats obtenus par les précédentes majorités. Nous pouvons faire mieux avec moins d’effectifs en proposant des baisses ciblées qui préserveront la qualité de service public attendue par les Français.
Le tiers restant, soit 20 milliards d’euros, sera porté par des contributions fiscales exceptionnelles, temporaires, et ciblées sur les entreprises et les ménages qui peuvent participer à cet effort de solidarité.
Quatre exigences jalonnent ce projet de loi que nous proposons au Parlement dans le cadre du PLF pour 2025 : préserver la croissance, attendue à 1,1% en 2025, sans laquelle le redressement serait impossible, en continuant de soutenir l’innovation, la réindustrialisation et la création d’emploi. Réduire la dette écologique, car il en va de notre avenir commun.
Protéger le pouvoir d’achat des Français, en particulier des plus modestes, des classes moyennes et de celles et ceux qui travaillent. Assurer la sécurité de nos concitoyens, en consolidant les budgets et les effectifs de la Justice de l’Intérieur et des Armées. C’est par la maîtrise de nos dépenses et par un effort juste de la Nation que nous rétablirons une trajectoire de finances publiques soutenable et que nous garantirons la souveraineté de la France.
Photo : Rene Schmidt - Fotolia.
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