Marseillette, 1977. Dans le café qui l’a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.
Ceux qui l’ont fait plonger, l’ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l’exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu’après tant d’épreuves, Carmen aussi veut s’inventer un destin...
D’une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d’une histoire qui s’entremêle à la grande, où l’amour triomphe de la violence. Un nouveau roman chavirant.
Olivia Ruiz est une autrice, interprète et compositrice française qui s’est faite connaître en participant à la Star Academy en 2001. Quelques années plus tard, elle enregistre son premier album, J’aime pas l’amour, puis un second, La Femme chocolat, qui s’est vendu à plus d’un milion d’exemplaires.
La jeunesse d’Olivia Ruiz
Née à Carcasonne le 1er janvier 1980, Olivia Ruiz passe son enfance à Marseillette, un petit village situé dans l’Occitanie. Elle grandit auprès de parents aimants qui se démènent au travail pour que leurs enfants ne manquent de rien. En plus de leur travail habituel, le couple tient un café où les quelques habitants du village ont l’habitude de passer du temps. Un lieu unique de sociabilité où tout le monde se retrouvait pour se raconter ses petits secrets, se souvient Olivia Ruiz. Tandis qu’elle n’avait que sept ou huit ans, la chanteuse a gardé précieusement en mémoire cette partie de son enfance à laquelle elle est très attachée. La musique a également une place importante au sein de sa famille puisque son père, Didier Blanc, lui transmet sa passion pour la chanson.
Après ses études en arts dramatique à la fac, Olivia Ruiz se réoriente vers un BTS en communication au cours duquel elle effectue son premier stage pour la fête de la musique de Montpellier. Toujours pour continuer son apprentissage dans la musique, Olivia Ruiz décide de s’inscrire à la Star Academy. Même si elle a parfois vécu avec amertume son passage à l’émission, elle reconnaît la chance qui s’est offerte à elle en terme de visibilité.
La carrière musicale d’Olivia Ruiz
Son premier album intitulé J’aime pas l’Amour est un premier essai, sans connaître un véritable engouement. Il faudra attendre le second, La Femme Chocolat, qui a permis à Olivia Ruiz de se hisser parmi le top des artistes français à avoir vendu le plus d’album en 2005. Deux titres très enjoués de l’album se démarquent : La Femme Chocolat et J’traine des pieds. Emprunts de légèreté et d’ironie, ces deux chansons permettent à Olivia Ruiz d’imposer son style sur la scène française des années 2000. Elle obtient notamment deux récompenses aux Victoire de la musique (Meilleure artiste féminine et Meilleur spectacle musical) en 2007. Le début des années 2010 est également fructueux puisque la chanteuse parvient une nouvelle fois à décrocher deux récompenses à la cérémonie grâce au morceau Elle Panique issu de Miss Météores. Après la sortie de ses derniers albums, Le Calme de la tempête en 2012 et à Nos Corps aimants en 2016, l’artiste semble vouloir ralentir son rythme de création musical afin de se consacrer à d’autres projets, notamment plus littéraires.
Olivia Ruiz et la littérature : retrouvailles avec son histoire familiale
Originaire d’Espagne, les grands-parents paternels et maternels d’Olivia Ruiz quittent le pays pour fuir le franquisme. Elle ne vit pas directement l’expérience de l’exil, surtout que la famille n’a jamais voulu divulguer aux enfants ce qu’il s’est passé. Ce silence autour du déracinement pèse sur les épaules de la chanteuse. Afin de se soulager de ce poids, Olivia Ruiz décide de prendre la plume afin de lever les non-dits autour de cette douloureuse histoire dont elle ne possède que les fragments épars. Dans La Commode aux tiroirs de couleurs, l’écrivaine raconte l’histoire de Rita en s’inspirant des quelques bribes de son histoire familiale. Fort de son succès, le roman est adapté sous la forme d’un roman graphique par Véronique Grisseaux (scénariste), Amélie Causse et WINOC (dessinateurs). En 2022, Olivia Ruiz décide de poursuivre ses projets d’écriture avec Ecoute la pluie tomber, un second roman dans lequel elle plonge le lecteur dans le café de son enfance où travaillait durement ses parents. Un lieu éminemment important aux yeux d’Olivia Ruiz qui n’a pas attendu d’écrire pour en parler. En effet, l’une de ses chansons phares, J’traine des pieds, trouvait déjà son inspiration dans ce lieu : « J'traînais des pieds dans mon café / Les vieux à la belotte braillaient / Papi, mamie, tonton André et toutes ces pépées /A mes p'tits soins, à m'pouponner ».
Edition Lattes. 198 pages. 19,90 €.