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Raya et Sakina, les sœurs tueuses de femmes


Raya et Sakina sont des sœurs tueuses en série égyptiennes. Elles ont commencé à tuer des femmes dans le quartier Labban d'Alexandrie au début du XX siècle. A cette époque, la police reçoit de plus en plus de signalements de femmes disparues. Confondues, les coupables seront condamnées à mort et exécutées en 1921 par pendaison.

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Raya et sa sœur Sakina, aidées par quatre hommes, ont pu kidnapper et tuer 17 femmes, pour ensuite enterrer les corps dans les maisons où elles habitaient, dans des quartiers anciens à Alexandrie. Les tueuses agirent entre les années 1919 et 1920 dans une maison proche du commissariat de police.

Les origines

Les deux sœurs sont nées en Haute Égypte, en Égypte. Riya était l'aînée de sa sœur de sept ans, et leur père est décédé très jeune. Elles ont ensuite déménagé à Beni Suef puis à Kafr El-Zayat, où elles ont travaillé dans la collecte de coton. Skina  a épousé "Raya" Hasballa Said Mari. Ils ont eu une fille nommée Badia et un fils qui décéda peu de temps après sa naissance et ont emménagé à Alexandrie dans le quartier Laban en 1918. Sa sœur Rayya l'a ensuite rejoint avec sa famille. Sakina a divorcé de son mari et a épousé Mohammed Abdel-Al, leur voisin à l'époque.

Avec les conditions économiques difficiles auxquelles la région a été confrontée pendant la Première Guerre mondiale, le chômage et la pauvreté, la famille a commencé à voler les bijoux en or des femmes.

Les victimes étaient étranglées ou étouffées puis entérées et les deux sœurs vendaient l'or volé à l'un des orfèvres du marché, puis partagaient le prix avec le reste du gang.

Les raisons pour lesquelles la bande put tuer 17 femmes sans être inquiétée sont liéesu contexte de l'époque :  la tenue des femmes, couvrant visage et corps, ainsi que l'absence de papier d'identité rendait en effet difficile toute  identification et recherche. 

La police n'a jamais soupçonné que les criminels puissent être des femmes, de sorte que les enquêtes se sont concentrées sur des suspects masculins. De même, les membres masculins du gang ne furent pas immédiatement soupçonnés car ils n'étaient pas impliqués dans le processus de recrutement qui était plutôt la mission dévolue à Raya et Sakina.

Leurs crimes furent découverts par accident, car une de leurs maisons fut louée à un locataire qui fit des travaux et découvrit deux corps.

Les agents de police réalisèrent que ces deux cadavres appartenaient à des femmes disparues et de fil en aiguille plusieurs autres corps de femmes furent retrouvés dans les autres maisons de Raya et Sakina.

Les deux sœurs furent arrêtées et interrogées. Elles impliquèrent leurs maris et deux autres hommes qui les aidaient. Elles racontèrent comment elles inventaient des prétextes pour séduire leurs victimes afin de les inciter à venir chez elles.

Raya et Sakina offraient aux femmes le déjeuner, puis tout d’un coup les maris les muselaient et les étranglaient pour les délester de leur or. Ensuite, ils creusaient sous le carrelage et enterraient les cadavres. L’odeur de putréfaction était masquée par de l'encens.

Au début du XXe siècle, le procès de Raya, Sakina et leurs complices attira l’attention de toute la société égyptienne. Ils furent déclarés coupables et condamnés à mort par pendaison en 1921.

Raya et Skina furent les deux premières femmes à subir cette peine à Alexandrie. 

Texte et photo sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici.

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