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Libra : la nouvelle monnaie initiée par Facebook Libra est un projet de cryptomonnaie initié par Facebook et rejoint par 28 grandes entreprises et ONG. La monnaie ne sera pas gérée par Facebook mais par une fondation sans but lucratif, basée à Genève dont Facebook ne sera qu'une des organisations partenaires. De manière à rassurer et garder un cours stable, à chaque achat de cette nouvelle monnaie, la fondation adossera l'équivalent en réserve en titres gouvernementaux ou en devises. De manière non-exclusive, commerciale et indépendante de la monnaie Libra, Facebook développera un porte-monnaie électronique et une plateforme de services autour de cette monnaie, appelée Calibra... Entreprises soutenant le projet Objectifs du projet Historique Essor du projet L’objectif du « Facebook Coin » serait d’être utilisé pour des paiements et transferts de monnaie à partir des messageries WhatsApp et Messenger et vers tous les pays où Facebook est présent. Contrairement au Bitcoin, le Facebook Coin ne sera pas soumis à une volatilité importante du marché dans la mesure où Facebook revendique avoir les moyens financiers de garantir la valeur d’un Facebook Coin avec des devises détenues sur des comptes bancaires de Facebook. De plus, il devrait être adossée à plusieurs monnaies tel que l’euro et le dollar, ce qui assurerait une certaine stabilité. Facebook souhaite profiter de ses nombreux utilisateurs : messageries WhatsApp (1,5 milliard d’utilisateurs), Messenger (1,3 milliard) et Instagram (1 milliard) afin de s'imposer. Depuis février 2018, un test est en cours en auprès d’un million de personnes en Inde à travers une plateforme de paiement dématérialisée du secteur bancaire indien : Unified Payment Interface. Messenger dispose déjà d’une fonction paiement depuis 2015 mais le service rencontre des désagréments du système bancaire. En effet, les fonds peuvent mettre jusqu’à 5 jours pour arriver sur un compte et plusieurs intermédiaires (cartes, bancaires, banques…) rentrent en jeu. Ainsi, la crypto monnaie de Facebook rendrait le processus instantané et permettrait de remplacer les prestataires bancaires. L'annonce du projet en juin 2019 L'essor du marché En effet, pour les pays en voie de développement, il peut être difficile pour beaucoup d’habitants d’y ouvrir un compte bancaire traditionnel ou de faire des achats en ligne. C’est une nouvelle façon d’apporter un accès bancaire à des populations exclues du système financier. Par conséquent, la Chine est particulièrement en avance sur ce marché et emploie Tencent à travers WeChat pour les paiements via messagerie. Cette application mobile permet aux internautes de discuter en ligne, d’acheter des billets d’avion ou train, payer ses courses et trajets en taxi. La différence avec Facebook Coin est que dans le cas de Tencent, c’est le gouvernement chinois qui a le contrôle. Telegram, une messagerie à 180 millions d’utilisateurs, souhaite également lancer sa propre plateforme blockchain. Sa crypto monnaie s’appellera Grams. La messagerie compte gagner en indépendance financières auprès des banques et gouvernements. Quant aux utilisateurs, ils pourront donc contourner les frais de transfert lorsqu’ils envoient des fonds au niveau international et pourront déplacer de l’argent discrètement dans le monde entier. Réactions et critiques Selon Pauline Adam-Kalfon, associée chez PwC France, les banques centrales ont tout intérêt à laisser Facebook tester les crypto monnaie avant de lancer la leur. Cela leur permettra de pouvoir identifier les risques liés à l’émission d’une devise numérique. Le Garant italien pour la protection des données personnelles, Antonello Soro, s'est inquiété des risques de non-respect de la vie privée dans les transactions et du fait que les multinationales souhaitent battre monnaie au même titre que les Etats. Le Ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire n'exclut pas que Facebook créé un instrument de transaction mais affirme qu'il ne peut être question que celui-ci devienne une monnaie souveraine. Le Président du Comité sur les services financiers du Congrès des Etats-Unis, Maxime Waters a demandé la suspension du projet tant que le Congrès et les régulateurs n'auraient pas examiné le dossier et a appelé les initiateurs du projet à venir témoigner devant le Congrès. Le 21 juin 2019, Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a annoncé la mise en place dans le cadre du G7 d’une taskforce des banques centrales qui examinera notamment les exigences anti-blanchiment à l’égard des "stablecoins". La Banque des règlements internationaux estime que l'incursion des géants de la tech dans la monnaie virtuelle pose des questions en termes de concurrence et de confidentialité de données. Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Pour accompagner les entreprises dans leur intégration des cryptomonnaies : Un avocat fiscaliste : 75008 - PROVOST - AVOCAT FISCALISTE http://www.avocat-fiscaliste-75008-paris.com Des experts-comptables : 60270 - PATRICK GAUTIER EXPERTISE http://www.expert-comptable-chantilly-60.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |