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Les casseroles de la CGT


La CGT, pour s’opposer à la réforme des retraites du gouvernement, est en première ligne dans les actions visant notamment à bloquer les déplacements des citoyens même en période de fêtes. Quitte parfois à s’affranchir de la légalité pour défendre ses intérêts comme lorsqu’elle coupe l’électricité de dizaine de milliers de foyers. Petit florilège des casseroles qui ont accompagné la vie de la CGT…

Financement par des syndicats de l'URSS en 1985

Henri Krasucki a demandé en 1985 au conseil central des syndicats de l'URSS d'accorder à son syndicat une aide urgente de 10 millions de francs (1 million de roubles convertibles). Cette demande a un caractère strictement confidentiel et seul le comité central est au courant. Cette aide, approuvée par le Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique, sera accordée en deux versements en 1985 et 1986 de 500 000 roubles provenant du comité du tourisme et d'excursion par le KGB.

La cache d'armes des NMPP

En 1991, la direction des NMPP découvre une cache de plus de 5 000 armes dans un de ses entrepôts de Saint-Ouen. Ces armes avaient été détournées puis cachées par des ouvriers membres du syndicat du livre lors de la faillite de Manufrance en 1980 en prévision du « grand soir ». La direction des NMPP ne portera pas plainte.

Selon le PDG Emmanuel Schwarzenberg, le scandale aurait été étouffé par le gouvernement socialiste de l'époque, soucieux de ménager la CGT.

Affaire du financement du comité d'entreprise d'EDF

La CGT a été mise en cause dans le financement du comité d'entreprise d'EDF depuis les années 1990. Au début des années 2000, cette polémique a pris un tour judiciaire, d'une part avec la révocation du Directeur Général de la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS), qui avait évoqué des irrégularités lourdes et des dysfonctionnements, et, d'autre part, par le dépôt d'une plainte par trois agents. Bernard Thibault a été entendu par la justice en juillet 2006 dans le cadre de cette affaire. Jean Lavielle et Brigitte Dareau, anciens responsables du CE ont été mis en examen à ce titre . La CGT dément toute malversation au CE d'EDF-GDF, affirmant que « les dépenses sont contrôlées en permanence depuis une dizaine d'années, il y a une commission d'appels d'offre ». Elle a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris en première instance.

Étrangers en situation irrégulière de la Bourse du travail de Paris en 2009

La CGT s'est fortement engagée dans le soutien aux travailleurs étrangers en situation irrégulière en faveur de leur régularisation administrative. En 2009, sur les 2500 salariés étrangers en situation irrégulière en lutte en Île-de-France, quelque 1500 auraient été régularisés.

Un collectif d'environ 800 étrangers en situation irrégulière occupait jour et nuit, depuis le 2 mai 2008, les locaux de l'annexe de la Bourse du Travail, rue Charlot à Paris. Le service d'ordre de la CGT les en a expulsés par la force en juin 2009. « Alors que la plupart des squatteurs sont partis pour leur manifestation hebdomadaire à Châtelet afin de demander leur régularisation, le service d'ordre de la CGT somme ceux qui sont restés de quitter le bâtiment (la Bourse du Travail), appartenant en partie au syndicat. Une quarantaine de « gros bras » de la CGT, « le visage masqué ou cagoulé », arborant des brassards orange, ont débarqué, armés de « bonbonnes de lacrymogène », raconte Djibril Diaby, l'un des porte-parole : « Ils ont profité du fait que nous étions peu nombreux. Dès qu'ils sont entrés, ils ont gazé tout le monde. Il a fallu sortir. » Les étrangers en situation irrégulière ont passé la nuit, installés sur le trottoir en face du bâtiment, sur leurs matelas posés à même le trottoir, entre le fatras de leurs vêtements et autres ustensiles de cuisine, sous l'œil des gendarmes et CRS.

La commission administrative de la Bourse du Travail de Paris où siègent les principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC, Unsa et Solidaires) a salué la « libération de la Bourse du Travail de Paris par les syndicats parisiens, » mais a été contestée par certaines associations et certains sections syndicales de la CGT, alors que d'autres associations de défense des étrangers ont refusé de condamner le principe de récupération de ses locaux par la CGT.

Atteintes à la liberté de la presse

En 2010, lors du conflit autour de la réforme des retraites, la CGT demande à l'ensemble de la presse nationale française de publier un texte. Les éditeurs ont rejeté la demande de la CGT, expliquant qu’ils n’acceptaient aucune « communication politique » de la part de partis ou syndicats.

En 2016, lors du conflit autour du projet de la "loi Travail", la CGT impose à l'ensemble des quotidiens nationaux, pour paraître le 26 mai, de publier une tribune intitulée « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi « Travail » ! » et signée de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT opposé au projet de loi du gouvernement Valls. L'ensemble des titres de la presse nationale à l'exception du journal L'Humanité ont refusé de céder à ce " chantage " . Le syndicat CGT a bloqué l'impression et la distribution de l'ensemble des quotidiens nationaux qui ont refusé de publier le tract syndical. Les directeurs des quotidiens nationaux ont vivement réagi à cette méthode « scandaleuse» » : Laurent Joffrin, directeur de Libération a dénoncé un « chantage pur et simple », Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro parle de « méthodes staliniennes » et de « blocages scandaleux », Louis Dreyfus, président du directoire du Monde indique que dans « d'autres temps, on aurait appelé ça de la censure », Nicolas Beytout, directeur du journal L'Opinion parle du jeudi 26 mai 2016 comme « une date qui restera comme un de ces moments où l'on peut avoir honte de ce qu'est devenue l'action syndicale ». Rappelant que les journaux n'étaient déjà pas parus le 31 mars et le 28 avril, le syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) a qualifié de son côté la situation de « prise d'otages ».

Affaire du comité d'entreprise de la SNCF de la région Metz-Nancy

Le comité d'entreprise de la SNCF de la région Metz-Nancy, géré par des délégués CGT, a été condamné pour avoir employé une aide de cuisine en CDD pendant 12 ans (184 contrats de travail de type C.D.D.) avant de la licencier. Mercredi 16 mars 2016, l'employée obtenait la condamnation de l'employeur, ainsi que des représentants du personnel. Ils devront lui verser un total de 40 674 euros.

Campagne d'affichage controversée contre la police en 2016

Le 19 avril 2016, à la suite d'incidents entre des « casseurs » et les forces de l'ordre intervenus depuis le début de la mobilisation contre le projet de réforme du code du travail, le syndicat Info'Com-CGT, affilié à la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication CGT (Filpac-CGT), publie une affiche montrant une matraque, une flaque de sang et un insigne de CRS. Cette affiche a été très largement condamnée par la classe politique. Le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone s'est déclaré indigné par un « appel à la haine » de cette affiche « outrageante », « extrêmement choquante » et « très injuste ». Le Ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, rappelant que « 18 000 policiers et gendarmes ont été blessés dans l’exercice de leurs fonctions en 2015 », a dénoncé une affiche qui « détruit le lien de confiance entre la population » et la police.

Le 1 mai 2016, le syndicat Info’com CGT (Filpac-CGT) a publié une affiche « Loi travail, stop à la répression ! » sur laquelle des policiers foulent un sol maculé de rouge, symbolisant du sang. Le syndicat d'officiers de police CGT-Police, également affilié à la confédération nationale CGT, a dénoncé une affiche qui « stigmatise une nouvelle fois » les policiers et « les discrimine dans son ensemble ». De son côté, le syndicat Synergie-Officiers s’est aussi déclaré « scandalisé » par cette affiche, décriant un « torchon inspiré des pires heures de notre histoire ».

Violences pendant les manifestations en 2016

Suite à la manifestation du 14 juin 2016 contre la Loi Travail, émaillée de violences notamment contre l'Hôpital Necker-Enfants malades, le préfet de police de Paris, Michel Cadot, a évoqué « une forme de solidarité » entre des manifestants, dont certains brandissant des drapeaux de la CGT, et les casseurs. La préfecture de police a en effet diffusé des photos où on aperçoit des syndicalistes (vêtus d'une chasuble de la CGT) retirer des pavés et lancer des projectiles sur les forces de l’ordre. Une autre vidéo montre des syndicalistes charger des policiers avec violence. Le préfet de police précise également qu'en fin de manifestation, un groupe de 100 à 200 manifestants de la CGT, « venus de l'Ouest et du Havre », a également « participé à des actes de violence », blessant 10 policiers au moment de la dispersion. Le premier ministre, Manuel Valls, a appelé la centrale syndicale à cesser ses manifestations dans la capitale. Le syndicat CGT fait aussi l'objet de critiques pour sa lutte contre les casseurs à l'intérieur même des manifestations, accusé par certains de « collusion avec la police », et dénonce les actes violents des casseurs. Les syndicats de police Alliance et CGT dénoncent par ailleurs la responsabilité implicite du gouvernement dans ces violences, qui selon eux chercherait à détourner le débat public du conflit social vers les violences des casseurs, en livrant des consignes favorables à ces derniers.

Campagne controversée contre la police en 2018

Le 10 décembre 2018, Info'Com-CGT, affilié à la Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication CGT (Filpac-CGT), publie une campagne similaire à celle controversée de 2016. Cette fois le sang n'est pas en flaque mais ruisselle d'une matraque et goutte sur un nounours démembré. Cette campagne évoque la famille pour dénoncer principalement les contrôles de manifestants mineurs. Le syndicat UNSA-Police porte plainte.

Coupures sauvages de courant en 2019

Le mouvement syndical en décembre 2019 contre le projet de réforme des retraites du gouvernement a été l’occasion pour la CGT Energie de s’illustrer par des coupures sauvages à Nice, Nantes, Lyon, Orléans et en Gironde privant de courant des dizaines de milliers de foyers et entreprises. Selon l’article l’article R323-37 du Code de l’énergie, qui prévoit et réprime l’intrusion dans les ouvrages électriques et les manœuvres non autorisées sur le réseau électrique, ces coupures sont illégales et ne sont pas couvertes par le droit de grève. Notamment à cause des risques que ces coupures représentent pour les hôpitaux et également à domicile pour les personnes sous assistance de matériel médical électrique.  

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