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Robert Parker, celui qui a « américanisé » le goût du vin français Robert né le 23 juillet 1947 à Baltimore dans le Maryland aux États-Unis, est un célèbre dégustateur de vins américain, critique en œnologie de référence outre-Atlantique. Il est connu par ses guides sur le vin dans lesquels il commente ses dégustations, notées sur 100. Certains disent qu’il a négativement influencé les vignerons français soucieux de s’ouvrir le marché américain qui produisent maintenant des vins dits « parkérisés », c’est à dire puissant, concentrés et boisés qui ont perdu en finesse... Formation et carrière Il découvre le vin en 1967 (à 21 ans) lors d'un séjour à Strasbourg. Il boit alors un simple vin de table rouge acheté car le coca était plus cher : c'est la révélation d'une passion pour lui, conséquence d'une rencontre avec un alsacien, le docteur Pierre-Bernard Scandella . Il revient chaque vacances d'été en France pour parcourir les vignobles. Son premier texte publié sur le vin date de 1975. En 1978, il commence à publier par courriel une lettre d'information appelée The Baltimore-Washington Wine Advocate, ne contenant que des comptes-rendus de dégustation, renommée The Wine Advocate en 1979. Il devient mondialement connu par ses commentaires sur le millésime 1982 des vins de Bordeaux, goûté en primeur, le trouvant superbe, en opposition avec les critiques de ses collègues dégustateurs. En plus du Wine Advocate, il écrit pour Food and Wine Magazine, BusinessWeek et parfois pour L'Express. Au regard de sa notoriété internationale, il est plutôt discret et casanier, vivant la plupart du temps avec sa femme à Monkton, près de Baltimore, dans le Maryland. Il est très attaché à la France où il a vécu plusieurs mois et qu'il a visitée de nombreuses fois. Il a fait assurer son nez et son palais pour un million de dollars . Fin 2012, Robert Parker démissionne de son poste de rédacteur en chef . Rôle du critique de vins Notation Parker - 96-100 (A+) : un vin extraordinaire de profondeur et de complexité, une cuvée grandiose ; La revue Wine Spectator a adopté la même notation sur 100 points, mais avec ses propres critères . Le goût Parker - des faibles rendements (peu ou pas d'engrais, vendange en vert, sélection de la récolte) ; Il n'aime pas que les vins de la région de Bordeaux (avec une préférence pour les merlots du Libournais), puisqu'il porte au pinacle plusieurs vins de la vallée du Rhône (tout particulièrement des châteauneuf-du-pape), auxquels se rajoutent certains de Provence ou du Languedoc . Il s'intéresse aussi à d'autres pays producteurs européens comme l'Italie ou l'Espagne. Par contre il ne cache pas « son aversion pour le goût trop végétal des cabernets du Nouveau Monde, le caractère herbacé des rouges de Loire ou l'acidité excessive des blancs d'Amérique » . Il est extrêmement critique vis-à-vis des rendements élevés, de l'abus d'engrais, de l'acidification , du collage et du filtrage, qui menacent selon lui la concentration et le caractère des vins. Controverses Ses détracteurs lui reprochent de contribuer à l'uniformisation planétaire du vin, la « parkerisation », en imposant ses critères de qualité nécessitant l'utilisation quasi systématique de fûts neufs afin de donner une note vanillée aux vins ou encore la micro-oxygénation afin d'arrondir plus rapidement les tannins. Parker s'en défend en comparant par exemple le passage en fût de chêne à l'emploi du sel, du poivre ou de l'ail en cuisine : en excès c'est épouvantable. Quant à la standardisation de la vinification, les responsables sont selon lui les producteurs qui ne veulent pas prendre de risques commerciaux pour défendre le caractère original de leurs vins. Il apparaît dans Mondovino, un documentaire du réalisateur américain Jonathan Nossiter, où il est présenté comme ayant une grande responsabilité dans l'uniformisation du goût du vin d'aujourd'hui. Nossiter a d'ailleurs déclaré en décembre 2008 : « [...] On ne peut saisir d'un vin que des expressions momentanées, jamais son essence. Ce vin d'Anjou [...], peut-être qu'avec un peu de vent passant par la fenêtre, il aurait été tout autre... C'est pour ça que les jugements définitifs sur les vins, sans parler des notes de Robert Parker, sont parmi les plus grosses conneries de la planète ». Robert Parker porte un jugement très négatif sur ce film, accusant Jonathan Nossiter de simplifier à l'extrême son travail. Il n'a jamais caché son attachement au travail de Michel Rolland. Distinctions Il a été décoré du titre de chevalier de l'Ordre de la Légion d'honneur par le président français Jacques Chirac le 22 juin 1999. Le 14 juillet 2005, Jacques Chirac donnait à Parker le titre d'officier de la Légion d'honneur. En 2002, Parker a également été fait Commendatore de l'ordre national du Mérite italien (Ordine al merito della Repubblica italiana) par le premier ministre Silvio Berlusconi et le président Carlo Azeglio Ciampi. Il est le premier critique de vin à avoir reçu ces distinctions dans ces deux pays. Texte et photo sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : winestem. Un spécialiste des relations presse liées au monde du vin : 78600 - VINCONNEXION MICHELE PIRON http://www.relations-presse-vin-paris.com Un très bon champagne : 51130 - CHAMPAGNE DUVAL-LEROY http://www.meilleur-champagne-paris.com Un grand Armagnac : 75008 - ARMAGNAC CASTAREDE http://www.armagnac-xo.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |