Fendre l’armure

« On me demande d'écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c'est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu'il y en a sept en tout et qu'elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens... »

« C'est une faute que j'avais laissée dans mon manuscrit, "la vraie vie des vrais gens", avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l'adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes "gens" pour vérifier que tous s'accordaient bien et j'ai réalisé que c'était l'un des mots qui comptait le plus grand nombre d'occurrences.

Il y a beaucoup de "gens" dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue. C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c'est eux que je vous confie aujourd'hui. » 

L'auteure
Anna Galvada est née le 9 décembre 1970 à Boulogne Billancourt. Elle a obtenu une maîtrise en lettres à l'université de Sorbonne, après avoir suivi une première année de classe préparatoire en littérature française. Installée à Melun avec ses deux enfants après son divorce, elle embrasse divers métiers : enseignante en Collège, assistante vétérinaire, ou encore chroniqueuse dans des entreprises de médias comme le Journal du Dimanche.

Elle publie ensuite dans le magazine ELLE où elle parle des livres pour enfants. Elle fait également partie du jury à Angoulême pour le festival de la BD. Sa passion pour la lecture et l'écriture contribue pour beaucoup à la réalisation de ses oeuvres. En 1992, La plus belle lettre d'amour a remporté le prix du Livre Inter.

En 1999, la sortie du premier recueil d'Anna Galvada, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, est un succès édité par la maison Le Dilettante. Ce recueil a été vendu en 1.885.000 exemplaires et traduit en 27 langues. Il a également remporté le Grand prix RTL-Lire et fait partie des 3 meilleures ventes de livres en France.

3 ans plus tard, un nouveau roman d'Anna Galvada sort : L'Echappée belle. Il remporte le Prix Tortignole. En 2003 sort Je l'aimais. Anna Gavalda en vendra 1.259.000 exemplaires. Son troisième roman Ensemble c'est tout est son plus gros succès. Il est ensuite adapté en film réalisé par Claude Berri.

En 2008 sort La consolante qui sera vendu à 655.000 ventes. Ce roman, d'après la maison d'édition La Dilettante, est «un hommage aux fratries heureuses, aux belles-soeurs pénibles, à Dario Moreno, aux petits vins de Loire et à la boulangerie Pidoune». Il est fidèle à son style : un mélange d'humour, de simplicité et de tendresse.

En 2013, elle sort un roman intitulé Billie, puis en 2014 paraît La vie en mieux.

En 2017, elle publie Fendre l'armure aux éditions Le Dillettante.


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