Le châteauneuf-du-pape

Le châteauneuf-du-pape est un vin d'appellation d'origine contrôlée produit sur les communes de Châteauneuf-du-Pape, d'Orange, de Bédarrides, de Sorgues et de Courthézon, dans le Vaucluse. Les vins de ce terroir, blanc ou rouge, reconnaissables entre tous, ont un style inimitable...

Histoire
Après la papauté itinérante de Clément V, Avignon devient résidence des papes à partir du règne de Jean XXII. C'est grâce à lui que le vignoble de Châteauneuf-du-Pape a pu se développer.

Jean XXII avait amené avec lui des vignerons de Cahors. Ceux-ci récupérèrent à Châteauneuf d'anciennes parcelles laissées par les templiers chassés par Philippe le Bel et mirent en place les grands fondements qui permirent le développement du vignoble de Châteauneuf-du-Pape. Les premières années le vignoble de Châteauneuf ne fournit que quatre puis six tonneaux par an de vin papalin. Dès 1325 la production atteignit douze tonneaux. Trois ans plus tard Jean XXII pouvait partager sa récolte avec son neveu Jacques de Via, le cardinal-évêque d’Avignon. Les spécialistes ont calculé que le vignoble pontifical devait alors couvrir huit hectares. Jean XXII, fit encore davantage pour la ville : il fit construire une forteresse, résidence secondaire des papes d’Avignon. La croissance économique et le développement du vignoble en furent d’autant facilités.

Ce fut sous le pontificat de Clément VI, en 1344, que le premier terroir connu de Châteauneuf-du-Pape fut répertorié. Il était dit Vieille Vigne (de nos jours Bois de la Vieille). Innocent VI apprécia fort le châteauneuf autant blanc que rouge comme en témoignent les comptes de la Révérende Chambre Apostolique, au cours de son pontificat. Urbain V donna une nouvelle impulsion au vignoble de Châteauneuf en ordonnant qu’il y fût planté du raisin muscat.

Clément VII avait une particulière affection pour ce cru au point qu’en 1390, il condamna un vigneron châteauneuvois qui n’était pas en état de lui fournir vingt-deux saumées de vin muscat à lui procurer, aux prochaines vendanges, le double en vin clairet. Durant tout son pontificat, il fut en butte à Raymond de Turenne, neveu de Grégoire XI et fils de Guillaume III Roger de Beaufort. Il le menaça même d’un siège dans sa résidence de Châteauneuf.

Type de vins
Les vins de ce terroir, blanc ou rouge, reconnaissables entre tous, ont un style inimitable. Mais la multiplicité des cépages et les assemblages qu'ils permettent ainsi que les durées de cuvaison, qui restent à la libre appréciation du vigneron ou du vinificateur, ont permis de faire des distinguo subtils en déterminant trois groupes bien typés. Le premier à faire ces distingos fut Robert W. Mayberry. Ce classement interne à l'AOC n'est en rien officiel ou qualitatif mais permet d'orienter le goût ou la préférence d'un amateur vers un style de production.

Il y a une tradition des « vins robustes », définissant des vins qui ont du corps et un pourcentage alcoolique parfaitement équilibré par des tanins puissants. Difficiles à boire jeunes, ces vins s'affinent en vieillissant et certaines de ces bouteilles peuvent traverser les âges. Ils sont parfaitement illustrés par la production du « Vieux Télégraphe », du « Domaine de Reveirolles », de « Font de Michelle » ou du « Château la Nerthe ». Les « vins classiques » se caractérisent par une présence importante de tanins obtenue par une cuvaison longue. Ces vins ont du corps et de la générosité, ce qui ne les empêche pas d'avoir de la grâce qui va s'affirmer lors de leur vieillissement. Leur référence sont les châteauneufs de « Château Rayas », des « Domaines Mousset », du « Domaine de Beaucastel », et du « Domaine de Beaurenard ». Les propriétaires de « Château de la Gardine », « Clos de l'Oratoire des Papes », « Domaine de Nalys », « Château Maucoil » et le « Cellier des Princes » ont opté pour le style des « vins élégants » qui implique un pourcentage alcoolique plus modéré et des tanins très arrondis, pour fournir un vin coulant et désaltérant pouvant être bu dans sa jeunesse tout en ayant la possibilité de vieillir.

Les châteauneufs rouges d'une puissance inégalable, dont la couleur va du pourpre au grenat, exhalent des arômes complexes de fruits rouges et d’épices évoluant vers le cuir, la truffe, le musc et des notes réglissées. Leur bouche, généreuse et souple, est toute en rondeur et en onctuosité avec une grande et belle longueur. Les galets roulés donnent à ces vins leur richesse aromatique et un grand potentiel de vieillissement.

Les blancs, à la robe jaune pâle, possèdent un nez floral où se retrouvent les arômes de fleur de vigne, chèvrefeuille et narcisse. Ils sont amples au palais avec une fraîcheur aromatique qui étonne par sa persistance. Un sol sableux leur apporte élégance et finesse. Plantées sur des graves ou un terrain calcaire, les vignes donnent un vin plein de vivacité.

Il est à souligner, qu'en fonction du réchauffement climatique, la date de début des vendanges a avancé d'un mois en cinquante ans.

Gastronomie
Les vins rouges, avec leur robe intense, présentent à l'agitation un nez de fruits rouges et d'épices qui évolue avec l'âge vers des arômes d'anis, de réglisse et de cuir. En bouche, ces vins possédant une très longue persistance aromatique, sont tout en rondeur et en onctuosité. Ils se comportent parfaitement sur les venaisons les plus riches. Les restaurateurs le servent en particulier sur un civet de cerf, un civet de sanglier, un lièvre à la royale ou un civet de chevreuil sauce grand veneur. Ils sont parfaits sur des viandes rouges typées, des grillades d'agneau ou des fromages forts.

Les vins blancs, revêtus d'une élégante robe jaune pâle, proposent une palette florale allant du narcisse au chèvrefeuille en passant par la fleur de vigne. Ils se caractérisent par une bouche ample et de belle longueur. Ces vins se servent sur des veloutés, du veau, de la poularde ou des champignons. Ils s'accordent parfaitement avec les poissons de rivière, les viandes blanches et la charcuterie de montagne. Ils accompagnent aussi les fromages les plus corsés à pâte cuite ou persillée et sont parfaits sur un fromage de chèvre. Un châteauneuf blanc de cinq ans exalte la saveur et révèle toute la finesse de la truffe.

Texte et photo sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Marianne Casamance.

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