The night

Dans ce roman choral vertigineux, trois personnages prennent la parole : Miguel Ardiles, le psychiatre qui affronte au quotidien la folie, Matías Rye, l’écrivain qui anime un étrange atelier d’écriture, et Pedro Álamo, le publicitaire hanté par les mots et leurs combinaisons infinies. Le jeune auteur, Rodrigo Blanco Calderó, évoque les énormes pannes de courant qui frappent régulièrement Caracas. Ce disciple de Roberto Bolaño et étoile montante des lettres sud-américaines dessine en creux un portrait acerbe du Venezuela, épuisé par des années de chavisme.

L’une après l’autre, les histoires des personnages se succèdent et nous poussent jusqu’au bout de la nuit d’une des villes les plus dangereuses au monde, à la recherche des clés d’une effroyable série d’assassinats (l’auteur rend d’ailleurs un formidable hommage à James Ellroy). Parallèlement, entre Caracas, Paris, Prague et Varsovie, The Night nous fait revivre brillamment l’aventure des avant-gardes politiques et littéraires du XXe siècle, leur fougue et leur esprit de liberté.

Avec une narration haletante, où chaque récit ouvre une porte sur un nouvel épisode encore plus surprenant, Rodrigo Blanco Calderón offre ici une métaphore inattendue de notre époque. Il est l’un des premiers de sa génération à s’avancer avec succès sur les pistes ouvertes par Roberto Bolaño. 

Editions Gallimard. 400 pages.


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