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Imprimerie : la trame, qu’est-ce que c’est ? En imprimerie, la trame correspond à un maillage de points permettant de reproduire les similis. Les différents niveaux de gradation sont représentés par une variation de surface des points de trame. La valeur s'énonce en pourcentage de couverture de 1 % à 100 %. L'image tramée présente alors toutes les nuances de couleur allant du blanc du papier à la couleur pure et saturée de l'encre utilisée (aplat)... Il existe deux types de trame : la trame dite classique dont la finesse appelée linéature se mesure en points par pouce, et la trame dite stochastique ou aléatoire. En couleurs, on utilise une trames de points pour chaque couleur primaire, cyan, magenta et jaune, plus le noir, effectuant une synthèse soustractive des couleurs limitées au gamut (partie de l'ensemble des couleurs qu'un certain type de matériel permet de reproduire) permis par les trois couleurs primaires. La trame classique La trame classique constitue un échantillonnage, dont la linéature est la fréquence d'échantillonnage. Plus la linéature est fine, plus la résolution de l'image est bonne. Si les motifs des détails de l'image se répètent avec un intervalle proches de celui des points de trame, un phénomène de moiré apparaît. Orientation La superposition de plusieurs linéatures d'orientation similaire provoque un effet visuel gênant que l'on appelle « moirage » ou effet de moiré. Pour l'impression en couleurs, les quatre trames des quatre couleurs s'orientent à des angles différents, décalés en principe de 30°. Comme on ne dispose en tout que de 90°, on laisse souvent le jaune, moins contrasté sur le fond blanc, à 0°. Cette superposition crée un motif répétitif difficilement évitable qu'on appelle rosace ou œil de perdrix. Différents systèmes informatiques de manipulation fine de la position des points tentent de limiter l'impact visuel dérangeant de la rosace avec un certain succès. D'autres solutions avaient été recherchées comme l'utilisation d'une trame « à grain de résine » mais sans grand succès, ou encore la combinaison d'une trame photomécanique et une trame stochastique selon les valeurs de gris. Fabrication Plus tard, elle a été remplacée par une trame sur film (inventée par la société Eastman Kodak) dont chaque point était dégradé et de couleur magenta d'où le nom donné à cette technique de « trame Magenta ». De nos jours, l'image tramée est obtenue par flashage avec un CtF (Computer to film) à partir d'un fichier informatique directement sur le film ou de plus en plus en impression offset directement sur la plaque avec un CtP (Computer to plate). Imprimante d'ordinateur La trame stochastique La trame stochastique ou aléatoire moderne est déterminée par une taille de point fixe de dix à trente-cinq micromètres selon sa finesse, disposés au hasard, mais dont on fait varier la fréquence statistique pour accéder aux différents niveaux de gris. Cette trame est principalement utilisée par les imprimantes à jet d'encre et laser. Elle évite le phénomène de moiré. En éliminant la contrainte de l'orientation des trames, elle permet d'utiliser plus de couleurs primaires, afin d'améliorer le gamut. On peut alors utiliser les trois couleurs primaires cyan, magenta, jaune auxquelles on ajoute l'orange, le vert et le noir (on peut aussi monter jusqu'à douze encres). Elle pose cependant des problèmes en offset, à cause de l'élargissement du point de trame qui modifie le pourcentage de couverture de l'encre. En imprimerie, on l'utilise pour la réalisation d'ouvrages artistiques (photographie, peinture) afin de s'approcher d'un rendu photographique. Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Zewan. Des imprimeurs : 75010 - LA FABRIQUE http://www.impression-textile-digitale-serigraphie-paris.com Marquage de véhicules, signalétique, enseignes : 91600 - SIGNAL ETIQUE http://www.signal-etique.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |