Les origines du cidre

Le cidre est connu depuis l'Antiquité. La consommation de cette boisson a connu un apogée en Espagne à la fin du XIV siècle, dépassant celle de la bière...

Le cidre était déjà consommé dès l'Antiquité par plusieurs peuples tels que les Hébreux qui le nomment « chekar », les Égyptiens, les Grecs qui le nomment « sikera » et les Romains qui le nomment « sicera » . Dans l'Antiquité, Pline et Strabon évoquent des boissons aigres fabriquées à partir de pomme . Le géographe grec Strabon, décrit l'abondance de pommiers et de poiriers en Gaule et mentionne qu'il se consomme au Pays basque le Phitarra . Cette boisson est obtenue grâce à des morceaux de pommes que l'on met dans de l'eau bouillante et un ajout de miel .

Dès l'époque gallo-romaine, les Basques, qui prennent la suite des Romains, entretinrent des rapports fréquents avec la Normandie et les îles anglaises par des routes maritimes . Il n’y a pas de documents sur les débuts de la culture du pommier à cidre chez les Basques, mais elle est sans doute très ancienne.

Au Moyen Âge, les marins de la côte basque le firent découvrir aux marins bretons et normands  et en exportèrent jusqu'à la Méditerranée. Dès 1189, apparaît dans le Labourd le premier règlement écrit en France sur les pommeraies, suivi par d'autres documents, ordonnances et décrets royaux du Royaume de Navarre (principale province basque) sur les pommiers et le cidre. La technique de fabrication importée en Normandie par Guillaume Dursus se développe dans d’autres régions comme la Savoie. Au XIX  siècle, le cidre était la deuxième boisson la plus consommée en France .

L'apogée du cidre date de la fin du XIV  siècle, dans la zone humide du Guipuscoa entre autres, où il se buvait plus de cidre que le bière, soit un litre de bière par an pour 150 litres de cidre .

En France
Le mot cidre au sens de « jus de pommes fermenté » est attesté pour la première fois en 1130 - 1140 dans la langue d'oïl, en dehors de tout contexte biblique, chez l'auteur Normand Wace dans sa Conception de Nostre-Dame .

Au début du Moyen Âge, les auberges et marchands vendent une sorte de cidre appelé en latin médiéval succus pomis ou pomatium réalisé à partir de pommes sauvages concassées et allongées d'eau, consommée lors des disettes de céréales ou de vin . Au XIII  siècle, l’invention du pressoir favorisa l’essor de la production cidrière. Au XVI  siècle, le gentilhomme basque Guillaume Dursus améliora la technique, notamment en important de nouvelles variétés de pommes en vallée d’Auge.

D’après les auteurs  et les documents  de l'époque, la diffusion du cidre en Normandie n'est pas très ancienne, elle n'est pas antérieure au XII  siècle avec l'arrivée de variétés de pommes à cidre du nord-ouest de l'Espagne . Cependant, la culture des pommes est attestée par des noms de lieux anglo-scandinaves qu'il est possible de dater assez précisément, comme remontant à peu près au X  siècle : Auppegard (Appelgart vers 1160), Épégard (sous la forme latinisée Auppegardus en 1181), comparables à Applegarth dans le Yorkshire (du vieil anglais æppel « pomme », suivi du vieux norrois garðr « clos »), ou Yébleron (Eblelont au XIII  siècle, du vieux danois æppla « pommes » + lundr « bois »), qui peuvent avoir le sens très général de « pommeraie » .

Il est appelé sistr en Bretagne, où il fait son apparition au XIII  siècle. Il tient depuis lors une place importante dans cette région.

Suivant des témoignages , le cidre était la boisson du peuple dans le Maine .

Au XVI  siècle, dans certaines parties de la Normandie, la bière était encore la boisson du peuple et des domestiques comme moins chère et plus commune , et le cidre, la boisson de luxe réservée aux maîtres.

« Il n’y a pas cinquante ans, disait en 1573 un auteur normand, à Rouen et en tout le pays de Caux, la bière estoit le boire commun du peuple, comme est de présent le cidre… En Normandie il ne se trouve monastère, ni maison antique où il n’y ait vestiges manifestes et apparentes ruines de brasseries de bière qu’on y souloit faire pour la provision ordinaire . »

Il en était différemment dans le Bas-Maine, où à cette époque le vin était nommé Monsieur, et le cidre Gilles du Pommain, breuvage de maczons.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Alberto Elosegi.

Pour acquérir de très bons vins et spiritueux :

75003 - SOIF D'AILLEURS http://www.vins-du-monde-paris.com

Un très bon champagne :

51130 - CHAMPAGNE DUVAL-LEROY http://www.meilleur-champagne-paris.com


Voir toutes les newsletters :
www.haoui.com
Pour les professionnels : HaOui.fr