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Une micro-station d’épuration, qu'est-ce que c'est ? Une micro-station d’épuration est une solution de traitement des eaux usées domestiques (douche, toilette, lavabo, etc.). Elle fonctionnent selon le même principe qu'une station d’épuration urbaine, grâce à un procédé à culture libre, dit « à boue activée » ou à culture fixée. Contexte en France L’assainissement non collectif ou ANC désigne « tout système d'assainissement effectuant la collecte, le pré-traitement, l'épuration, l'infiltration, ou le rejet des eaux usées domestiques des immeubles non raccordés au réseau public d'assainissement ». « Le contrôle du respect des normes et de la législation en vigueur sur l’ANC a, depuis la seconde loi sur l’eau de 1992, été transféré des services déconcentrés de l’État vers un service public distinct, le service public de l’assainissement non collectif (SPANC). De compétence communale, le SPANC est chargé de rendre un service public industriel et commercial aux particuliers non raccordés aux réseaux publics d’assainissement dans l’objectif de permettre la préservation de l’environnement ainsi que celle de la santé publique ». Principe du traitement biologique « Différents types d'effluents sont rejetés par une habitation : on appelle eaux grises, les eaux provenant des lavabos, lave-linge, douche, etc. et eaux vannes, les eaux rejetées par les toilettes, ces dernières sont responsables à elles seules de 60 % de la pollution à traiter. Ces eaux usées contiennent des matières organiques, azotées et phosphorées, des micro-organismes pathogènes et des matières en suspension pouvant provoquer maladies, pollution organique et eutrophisation. Leur traitement permet donc d'éliminer ces risques et de sauvegarder les milieux naturels ». Phases de traitement 2. Le bassin de réaction : dans ce bassin, les boues activées en suspension vont effectuer un premier traitement d’épuration. En créant de manière séquentielle des périodes aérobie – où l’on apporte de l’oxygène – et des périodes d’anoxie – où l’on prive les bactéries d’oxygène ; elles vont successivement digérer les matières organiques puis réduire les nitrates et les nitrites. 3. La pré-clarification : dans un clarificateur intermédiaire, les boues restantes sont séparées et décantées au fond de la cuve pour être renvoyées dans le bassin de réactions. L’eau épurée est elle, envoyée dans la dernière cuve de clarification. 4. La clarification : cette dernière phase permet de séparer les éventuelles boues légères persistantes de l’eau épurée. Les boues sont renvoyées dans le premier bassin de décantation et l’eau épurée est dispersée dans le sol, à l’extérieur de la station, par un système d’irrigation souterraine ou rejetée en milieu naturel superficiel. À contrario, le principe de fonctionnement d’une fosse septique repose principalement sur la décantation, permettant uniquement de séparer les matières en suspension des liquides. Préalablement, l’utilisation d’un bac à graisse est souvent nécessaire pour retenir les diverses graisses de la maison. En sortie de fosse, un système d’épandage dans le sol joue ensuite le rôle de filtration/épuration. C’est le sol qui se charge donc de l’épuration des eaux usées. Avantages des micro-stations La surface au sol d’une micro-station est d’environ 5 m2, et nécessite en France un épandage souterrain sauf conditions particulières (sols qui n'acceptent pas l'infiltration de l'eau, nappe phréatique pas assez profonde). Inconvénients des micro-stations Comme pour une fosse septique, les micro-stations ne peuvent pas recevoir d'eaux pluviales, car celles-ci perturberaient leur fonctionnement. Les différents types de micro-stations Les agréments spécifiques en France Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Robert de BioKlar. Des spécialistes de l’ingénierie du traitement de l'eau : 75014 - GLS http://www.ingenierie-epuration-eau-paris.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |