András Pándy, pasteur et tueur en série

András Pándy, né le 1er juin 1927 à Tchop en Tchécoslovaquie, mort le 23 décembre 2013 à la prison de Bruges, est un pasteur d'origine hongroise, reconnu coupable avec sa fille de l'assassinat de six membres de sa famille. Le cas, appelé L'affaire Pándy, fit grand bruit en Belgique et aux alentours...

Biographie
Né en Tchécoslovaquie à Tchop (maintenant Ukraine), près de la frontière hongroise, András Pándy se marie en Hongrie le 17 septembre 1956 avec Ilona Sores. En décembre 1957, fuyant l'insurrection de Budapest, le couple quitte la Hongrie pour Bâle en Suisse, où András étudie la théologie. Le 28 janvier 1958 à Ixelles, ils donnent naissance à une fille prénommée Agnès4.

En 1959, le couple Pándy-Sores et leur fille viennent s'installer en Belgique, où le père exerce dans la région bruxelloise la charge de pasteur. Le 14 avril 1961, le couple donne naissance à Daniel et le 19 mai 1966 à Zoltán. Le 20 novembre 1967, le couple divorce. En 1969, Andras Pandy commence une relation incestueuse avec sa fille Agnes. Le 7 mars 1979, Pándy épouse en seconde noce Edit Fintor déjà mère de trois filles, Timea Konczol (1964), Aniko Agh (1971) et Zsuzsanna Agh (1972) qu'Andras Pandy adopte et fait rebaptiser avec les prénoms de Timea, Tunde et Andrea. En 1980 et 1981, le couple a deux enfants, Andras Aron et Marianna Reka. Le 23 novembre 1984, un garçon, prénommé Mark, naît des relations qu'entretient András Pándy avec sa belle-fille Timea. Cette naissance illégitime serait l'un des principaux éléments déclencheurs de la série d'assassinats.

L'affaire criminelle
À l'époque des faits, entre 1985/1986 et 1989, Pándy était domicilié à Molenbeek-Saint-Jean dans le vieux quartier appelé le « Coin du diable ». A cette époque, sa belle-fille Timea a fui au Canada avec Mark, âgé de deux ans.

L'affaire commence lorsqu'Agnès signale en 1992 la disparition des deux épouses successives et de quatre des enfants Pándy.

Après enquête au sujet de ces disparitions inquiétantes, on procède à l'arrestation de Pándy le 17 octobre 1997 et un mois plus tard, le 20 novembre, à celle de sa fille aînée Agnès, laquelle avouera les crimes.

La chronologie des assassinats serait la suivante : d'abord Andrea (tuée par András), Edit (tuée à coups de marteau par Agnès le 31 juillet 1986), Ilona Sores et Daniel (tous deux tués par balle par Agnès le20 mars 1988), Zoltán (tué par András le 4 avril 1988), Tünde (tuée en juin 1989).

András aurait camouflé les meurtres en se faisant envoyer des cartes postales de l'étranger pour faire croire que ses victimes étaient en vie ou en engageant lors d'un voyage en Hongrie des acteurs qu'il faisait passer pour ses enfants.

Procès
À l'issue d'un procès qui eut lieu en 2002, la justice belge reconnaît le pasteur comme l'auteur des 6 assassinats. On lui impute en outre une tentative d'assassinat (sur la personne de Timea), et le viol de sa fille aînée et de deux de ses belles-filles. Il est condamné le 6 mars 2002 à la réclusion à perpétuité. Il meurt en prison le 23 décembre 2013 à l'âge de 86 ans.

Agnès Pándy, sa fille aînée, est quant à elle reconnue coupable de 5 assassinats et de la tentative d'assassinat. Elle est condamnée à 21 ans de prison.

Après quelque 13 années d'emprisonnement, pendant lesquelles elle a eu un cancer du sein, Agnés Pándy est finalement libérée au mois de juin 2010. Elle est recueillie dans un couvent de la région de Brugesen Belgique.

Points obscurs
Aucun des corps des victimes n'a pu être retrouvé ; selon la police, ils auraient, après avoir été découpés en morceaux à la scie métallique, été dissous dans de l'acide ou déposés dans des sacs plastiques près des abattoirs à viande d'Anderlecht.

En revanche, des ossements humains ont été découverts dans la cave du pasteur après l'arrestation de celui-ci ; ces ossements appartiendraient, selon les tests qui furent effectués, à plus d'une dizaine de jeunes femmes mais à aucune des victimes reconnues.

On a également découvert chez Pándy des caches, dont certaines renfermaient des armes à feu.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Fotolia.com.


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