Les bouchons de liège

Les bouchons de liège sont utilisés pour les bouteilles de vin, de vins de champagne, de cidre et de bière, mais aussi pour les bouchons à tête pour spiritueux (bouchons de liège naturel sur lequel est collée une tête réalisée dans un autre matériau : plastique, bois, métal, porcelaine, etc.)...

Il existe plusieurs types de bouchons de liège :

- Pour le vin, on utilise de préférence des bouchons cylindriques pleins, c'est-à-dire composés de liège massif.

- Pour les bouteilles de bière ou les vins tranquilles, les bouchons peuvent être de liège aggloméré, fabriqué à partir de fragments de liège provenant de chutes de fabrication, les granulés de liège auxquels on ajoute une colle polyuréthane alimentaire étant pressés puis extrudés sous forme de bâtons coupés à la longueur souhaitée puis adaptés et chanfreinés par ponçage au diamètre définitif.

- Pour le champagne, le mousseux, la bière ou le cidre, les bouchons sont constitués d'une base conique massive, surmontée d'une tête agglomérée (voir Bouchon de champagne).

Histoire
Son usage était déjà connu des Grecs qui obstruaient les amphores avec du liège recouvert de plâtre ou de résine. Le bouchon de liège est ensuite éclipsé par une cheville de bois recouverte de tissu. Ce n'est que vers 1728 qu'il réapparaît au service des bouteilles de champagne. Le premier brevet du tire-bouchon, rendu nécessaire pour ouvrir les bouteilles ainsi bouchées, est déposé par Samuel Henshall en 1795.

En 2013 est recréé un bouchon en liège (microgranulés agglomérés) ne nécessitant pas de tire-bouchon. Le bouchon adapté au filetage intérieur spécifique du goulot de la bouteille fait qu'on peut l'enlever et le remettre à volonté.

Propriétés
Le liège est le matériau le plus communément utilisé pour les bouchons car il remplit plusieurs exigences. Il est étanche, souple et poreux à l'air. À la fois poumon et filtre, le bouchon de liège permet une circulation de gaz entre le vin et le milieu extérieur et assurerait, selon un mythe répandu, la micro-respiration du vin. Selon que cet échange est équilibré ou non, le vin vieillirait bien ou mal. Un bouchon court, poreux, permettrait des échanges faciles et activerait le vieillissement. Pour les grands vins que l'on veut conserver longtemps dans les meilleures conditions, on devrait employer des bouchons très longs, de première qualité. En réalité, le vin n’a pas besoin de cette micro-respiration par l'intermédiaire du bouchon pour bien évoluer par les processus d'oxydo-réduction. Les travaux de l’œnologue Émile Peynaud et du professeur Pascal Ribereau-Gayon ont montré dans les années 1960 que le vin évolue avec l’oxygène qu’il contient en lui (celui dissous dans l'alcool et celui contenu dans l'espace entre le haut du vin et le miroir du bouchon).

Par contre, la souplesse est une qualité primordiale du bouchon de liège. Ainsi, après avoir été comprimé lors du bouchage, il doit « regonfler » pour obturer le goulot de façon bien étanche. Les bouchons de Champagne sont maintenus par un fils métallique appelé muselet et une capsule afin d'éviter que la pression interne de la bouteille ne les éjecte. Il en est de même pour la bière, le cidre, le vin mousseux7.

Fabrication des bouchons de liège 

Dimensions :

- Le bouchon standard cylindrique présente, en France, des cotes de 49 ou 44 mm de longueur pour un diamètre de 24 mm après rectification. Ces dimensions varient selon les pays, ainsi en Italie on utilise communément des bouchons de 26 mm de diamètre qui garantissent une plus forte tenue dans le temps.

Après un tri sévère, on coupe les planches de liège en lanières de 47 à 48 mm de hauteur (pour fabriquer des bouchons de 45 mm). Grâce à un emporte-pièce, on va « tuber » (à 25 mm pour fabriquer des bouchons de 24 mm) dans ces lanières. Le volume du bouchon est créé.

Les bouchons sont alors traités pour être nettoyés. C'est aussi une opération délicate car il ne doit pas subsister de résidu du produit de nettoyage, sous peine d'apparition ultérieure de goût faisant penser au goût de bouchon. Les bouchons peuvent ensuite être marqués du millésime du vin et du nom du producteur, sans que ceci ne relève par ailleurs de la moindre obligation légale. Puis, recouverts de paraffine et de silicone avant que les bouteilles soient bouchées.

Le liège technologique
Le Commissariat à l'énergie atomique a inventé une méthode afin de retirer le TCA (2,4,6-trichloroanisol) du liège et donc le risque de goût de bouchon du vin. Pour laver le TCA, ils utilisent du CO2 à l'état supercritique.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Roumpf.

Pour acquérir de très bons vins :

75003 - SOIF D'AILLEURS http://www.vins-du-monde-paris.com
91620 - L'ESPRICURIEN http://www.champagne-vin-paris.com


Voir toutes les newsletters :
www.haoui.com
Pour les professionnels : HaOui.fr