L’homme et le rat : un combat de plusieurs siècles…

Qu’il s’agisse de l’une ou l’autre des espèces, les rats sont pour les hommes des propagateurs de maladies, notamment parmi les plus graves. La maladie à laquelle on associe le plus le rat est, sans doute, la peste, qui est principalement propagée par le rat et transmise à l’homme par piqûres de puces d’animaux infectés…

 

Plus facilement véhiculée par le rat noir, elle s’est répandue dans le monde en de terribles épidémies au cours de l’Histoire, on pense surtout au très connu épisode de peste noire du milieu du XIVe siècle. Néanmoins, la leptospirose est parfois appelée la maladie du rat, l'urine du rat ou de la souris semble presque toujours la source directe ou indirecte des infections humaines. D'autres maladies peuvent également être transmises par le rat comme la fièvre par morsure de rat (streptobacillose) (ou fièvre de Haverhill), le Sodoku qui est une variante de la fièvre par morsure de rat.

Mais en plus de ce point de vue sanitaire, les rats sont des opportunistes et ils s’attaquent aux réserves alimentaires qu’ils dévorent et souillent de leurs déjections. Ils mettent en péril les récoltes dans certains pays tropicaux et peuvent causer des déséquilibres écologiques. Pour un grain dévoré par le rat brun, 10 à 15 grains sont souillés et rendus inconsommables.

De même, du fait de l'introduction du rat brun, du rat noir et du rat polynésien dans 82 % des archipels mondiaux et au vu de leur caractère invasif, ils occasionnent de nombreux bouleversements dans les écosystèmes insulaires et contribuent également à l'éradication de certaines espèces animales. Ces trois espèces de rats (Rattus exulans, Rattus norvegicus et surtout Rattus rattus) sont reconnues comme invasives. Ils peuvent devenir une menace pour l’équilibre écologique et les espèces locales, surtout lorsqu’ils colonisent une île.

Pour éviter tous les problèmes apportés par les rats à l'état sauvage des campagnes de dératisation sont organisées par les autorités dans de nombreux pays. Elles visent à réduire les populations de rats et ainsi à diminuer le risque sanitaire.

Depuis longtemps, l'homme essaye d'empêcher le rat de proliférer. Au fil du temps différentes méthodes ont été déployées. Dans les habitations, le chat ou certains chiens sont utilisés depuis toujours pour empêcher la prolifération de ces rongeurs. Dans l’Égypte ancienne, on se sert déjà des chats pour combattre les rats39. Les Vénitiens ramenèrent d’Égypte et de Syrie des galères pleines de chats ratiers afin d’éradiquer les rats dans la lagune et par là même de combattre la peste.

Vers 1727, avec l’invasion massive du rat gris (surmulot ou rat d'égout), les chiens ratiers, comme le Affenpinscher, prennent la place des chats en Europe. Alors qu'au Moyen Âge, les massacres de chats n’ont fait qu’accélérer la propagation des rats noirs dont les puces étaient porteuses de la peste bubonique, les fonctionnaires municipaux de Londres ont répété la même erreur environ 300 ans plus tard. De nos jours, on emploie surtout la mort aux rats, le gaz ou encore les pièges (plus écologiques et rapides), pour éliminer les indésirables.

Cependant, les rats sont dotés d'un odorat très développé qui leur permet d'éviter les pièges mis en place par les humains. Et ils communiquent avec des ultrasons, dont la fréquence est trop élevée pour être audible pour l'oreille humaine. Dès qu'ils sentent un danger, ils préviennent les autres rats.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Illustration : Gustave Doré.

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