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Retraites : pourquoi réformer les régimes du secteur public est indispensable Le premier ministre vient d’annoncer une nouvelle réforme des retraites a minima. Quelques augmentations de cotisations employés et employeurs pour le secteur privé, nouveau calendrier d’allongement de la durée de cotisation etc… Mais rien sur les régimes spéciaux de retraite ou la convergence des régimes des secteurs public et privé. Les déficits vont donc continuer à se creuser. Créé en 1985, l’iFRAP est une fondation reconnue d’utilité publique, qui évalue les administrations publiques afin d’inventer les services publics de demain. Son dernier dossier sur les retraites est édifiant. Peut-on demander des efforts supplémentaires aux salariés et retraités du privé sans réformer les pensions publiques ? Elles sont passées de 18 milliards € en 1990 à 42 milliards en 2012 et seront de 48 milliards en 2015… Télécharger l’intégralité du rapport " Les retraites sont les premières des dépenses sociales : elles représentaient 278 milliards d’euros en 2010, soit un quart des dépenses publiques et la moitié des dépenses sociales. Avec 14% du PIB, la France est le pays d’Europe qui consacre le plus pour ses prestations vieillesse après l’Italie (17%), devant l’Allemagne (11,8%). Les prévisions du COR (Conseil d’orientation des retraites) ont confirmé un déficit probable de l’ensemble des régimes de 22 milliards d’euros en 2020. Le gouvernement n’avait d’autre choix que de s’attaquer à une nouvelle réforme des retraites, moins de 3 ans après la dernière et s’est engagé à un retour progressif à l’équilibre en réponse aux demandes pressantes de Bruxelles. François Hollande a déclaré que son objectif était de parvenir à une réforme qui tienne compte de l’allongement de la durée de vie et qui serait menée au nom « de la justice et de l’équité, notamment entre régimes ». Peut-on demander des efforts supplémentaires aux salariés et retraités du privé sans réformer les pensions publiques ? Celles-ci progressent à un rythme difficilement supportable pour les finances publiques : de 18 milliards d’euros en 1990 pour les seules pensions des fonctionnaires de l’État, elles sont passées à 42 milliards en 2012. Elles seront de 48 milliards en 2015. À ce rythme, l’État devra choisir entre payer les salaires ou les pensions. La solution passe par la mise en œuvre d’un système de retraites unique pour tous les salariés, publics et privés, et les non-salariés. Ce système fonctionnerait à l’image des retraites complémentaires, par points, et répondrait aux objectifs d’équilibre, de lisibilité et d’équité. Cette réforme devra forcément s’accompagner d’un partage des efforts entre actifs et retraités, y compris d’un recul de l’âge de la retraite, à l’image de ce qui se pratique partout en Europe, et de l’introduction d’une part de capitalisation obligatoire. - Les déficits prévus par le COR sont sous-estimés, notamment en l’absence des déficits publics Pourquoi la réforme des régimes de retraites publique est inéluctable ? En 1990, les pensions directes et de réversion étaient de 108 milliards d’euros, elles atteignent 264 milliards en 2010. Les causes sont connues : allongement de la durée de vie et départs massifs à la retraite des baby-boomers se conjuguent. Il n’est pas rare aujourd’hui de compter 2 générations de retraités pour 1 actif. À cela s’ajoute une baisse du nombre de cotisants. Les conditions d’équilibre du régime par répartition fondé sur les cotisations du travail se sont détériorées avec la crise, et les réformes se succèdent pour éviter la faillite du système. Avec la nouvelle réforme en préparation, un constat s’impose : tout le monde sera mis à contribution. Les caisses Arrco et Agirc ont été les premières à tirer le signal d’alarme : sans réforme, leurs réserves auraient été épuisées respectivement en 2020 et 2017. Les entreprises ont dû accepter une hausse des cotisations pour se refinancer. Et pour la première fois, les retraites complémentaires seront revalorisées pendant trois ans d’un point de moins que l’inflation. Mais pourquoi le privé serait le seul à faire des sacrifices ? D’autant que les retraites du public sont confrontées à un scénario explosif. Le gouvernement entend conserver un budget identique en valeur. Pour respecter cette condition, il lui faudra durcir les recrutements au-delà de la règle du « 1 sur 2 ». Au nom de l’équité et de la justice, il faut s’attaquer aux inégalités de retraite public/privé car, malgré les réformes successives, des différences majeures demeurent…" Pour découvrir la suite, téléchargez l’intégralité du rapport Pour calculer et déclarer les cotisations sociales de votre entreprise, des experts-comptables : 60520 - PATRICK GAUTIER EXPERTISE http://www.expert-comptable-senlis-60.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |