Le billet de banque, en savoir plus

Le billet de banque est un moyen de paiement généralement en papier imprimé, émis le plus souvent par la banque centrale ou l'Institut d'émission d'un pays. Ce type de monnaie est de nature fiduciaire (du latin fiducia : confiance) dans la mesure où sa valeur est fortement dépendante du degré de confiance accordé par les porteurs de billets à l'organisme qui les émet...

Répandus depuis le début du XIXe siècle, les billets de banque sont imprimés sur un papier couché fin, très résistant au vieillissement et aux manipulations, porteur d'un filigrane, composé exclusivement de pâte de chiffon de coton ayant subi un raffinage très poussé ; ce papier non collé, est enduit de gélatine puis séché à l'air, avant de subir un très fort calandrage.

Depuis une trentaine d'années, certains pays adoptent des billets en polymères (comme le polypropylène), qui sont beaucoup plus durs à déchirer et à froisser.

La collection des billets de banque est un passe-temps populaire dans quelques pays et les collectionneurs s'appellent les billetophiles.

Conception
Les premiers billets de banque faisaient appel à des techniques de gravure sur bois : les matrices étaient en bois dur (par exemple du buis) que la presse fragilisait avec le temps. Par la suite, on utilisa la presse à taille-douce qui nécessitait la technique de gravure en creux sur métal. Cette dernière est beaucoup plus difficile à imiter et reste l'apanage de nombreux imprimeurs modernes comme De La Rue.

Traditionnellement, les organismes émetteurs requièrent les services d'artistes de tout premier plan et aussi d'orfèvres. Dans un premier temps, la conception d'une vignette nécessite un dessin, une maquette en quelque sorte, puis des talents de graveur (sur bois puis sur métal). C'est ainsi que, par exemple, certains des premiers billets américains furent confiés à Paul Revere, devenu par ailleurs un véritable héros national. En France, outre Augustin Dupré qui participa à la conception des assignats, on relève par la suite les noms de l'architecte Charles Percier, du graveur spécialisé dans les timbres postaux Jacques-Jean Barre qui fut aussi graveur général des monnaies. Les concepteurs laissèrent pendant longtemps deux types de signatures : l'une pour le dessin, l'autre pour la gravure, les deux postes étant généralement séparés1.

Au cours du XXe siècle, quand l'art du billet fut magnifié par l'arrivée de la polychromie, des peintres aussi célèbres que le suisse Ferdinand Hodler, le tchèque Alfons Mucha ou l'algérien M'hamed Issiakhem, donnèrent aux vignettes monétaires leurs lettres de noblesse : des dessins ou peintures que les graveurs monétaires s'appliquaient à reproduire.

De nos jours, les concepteurs font appel à des logiciels de publication assistée par ordinateur spécialement développés pour cet usage : c'est le cas du peintre affichiste Roger Pfund pour la dernière gamme des billets de banque en franc français mais aussi de l'autrichien Robert Kalina pour la gamme des billets de banque en euro.

Impression moderne
Dans une première étape une machine offset imprime simultanément, sur les deux faces des feuilles de papier, différents entrelacs de lignes avec une précision telle que la concordance entre les lignes du recto et du verso produit des effets en transparence. Dans une deuxième étape, l'impression du nombre caméléon (la valeur du billet est imprimée avec une encre qui change de teinte lorsqu'elle reçoit la lumière sous un angle différent) et du nombre magique (il n'apparaît que sous un angle précis de lumière), tous deux appliqués par sérigraphie. Ensuite, une machine appose un « kinégramme » — une technique qui donne aux chiffres une impression de déplacement — ainsi que les chiffres scintillants. Ensuite vient le tour de l'impression en taille-douce qui aura pour effet de donner à l'impression ce relief si identifiable sur les billets. Puis l'attribution à chaque billet d'un numéro différent, par impression classique et, enfin, le vernissage pour éviter la salissure et augmenter la durée de vie du billet.

Questions sanitaires
On s'est longtemps demandé si les pièces de monnaies ou les billets de banque, qui sont des objets qui passent de mains en mains et circulent parfois rapidement dans le monde entier, pouvaient véhiculer des micro-organismes pathogènes (champignons, bactéries et virus). Les employés des commerces alimentaires qui touchent les aliments et qui encaissent l'argent des clients sont-ils des agents de transmission d'épidémies ? En 2007, une étude a confirmé que des virus grippaux peuvent survivre jusqu’à cinq jours sur des billets de banque (billets de 50 francs suisses de la Banque nationale suisse). Ils survivent mieux quand la concentration virale est élevée et encore mieux s’ils sont protégés dans du mucus. Pour cette étude, des sécrétions nasales de 14 malades de la grippe ont été utilisées. Dans la moitié des cas, le virus a survécu 24 heures et dans 5 cas, il était encore présent après 48 heures. Les billets de banque seraient donc des vecteurs potentiels de pandémies grippales, mais, la plupart du temps, la circulation de la monnaie pourrait contribuer à entretenir l'immunité humaine face aux microbes bénins les plus courants.

Texte sous licence CC BY-SA 3.0. Contributeurs, ici. Photo : Wazouille

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