Le grand soir

Les Bonzini tiennent le restaurant “la Pataterie”dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les deux frères se retrouvent. Le Grand Soir c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.

Comédie réalisée par Benoît Delépine, Gustave Kervern.
Avec Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine plus
Entretien avec les réalisateurs

Benoît Delépine
Brigitte Fontaine nous avait fait un beau cadeau, en écrivant une chanson qui s’appelle « Le grand soir ». C’était vraiment un appel à la révolution et il devait conclure le film. Mais, au montage, on s’est aperçu qu’un appel aussi tranché ne nous correspondait pas : on n’y croit pas, alors pourquoi donner envie aux jeunes de tout casser ? Péter les choses en une journée ? Et après ? Franchement, notre idée est que c’est déjà à chacun de faire en soi la révolution.

Gustave Kervern
On a envie que les choses bougent mais si on ne donne pas de la force à son propos, ça ne peut pas marcher. Souvent, les révolutions se font d’une manière violente, malheureusement. On préférerait que les politiciens aient une vision à long terme de la société. Dommage que ça ne soit pas le cas…

Benoît Delépine
Ce qui est intéressant dans le film, c’est que chacun des personnages fait sa révolution, y compris les parents.

Gustave Kervern
Il n’y a jamais vraiment de morale. Jean-Pierre n’est pas un symbole de réussite (rires). L’idéal se situe à un plus petit niveau… Il y a eu trois fins possibles : dans le scénario du départ, on prévoyait de finir à la Madrague, en allant au bluff chez Brigitte Bardot (rires). Ensuite, on voulait terminer, sur la chanson de Brigitte Fontaine, en mettant le feu à la zone commerciale, mais comme on s’y était parfois senti bien, pourquoi faire ça ? Comme disait Benoît sur le tournage, c’était « foutre le feu à un sapin de Noël ».

Benoît Delépine
Ce qu’on avait prévu, ça faisait « Pieds Nickelés » dans le mauvais sens du terme. On est passé par de grands moments de solitude, avant de trouver la fin qui est à l’écran.

Gustave Kervern
Les choses simples sont souvent celles qui fonctionnent le mieux.


Lien vers HaOui :
www.haoui.com
Lien vers : historique des newsletters