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Morphopsychologie : le visage, miroir de la personnalité
La morpho-psychologie est à la fois une science et un art : science des relations entre la forme (morpho) du visage et la personnalité et art du portrait psychologique individuel. C'est une discipline à la fois ancienne et moderne : prêtres égyptiens, philosophes grecs (Pythagore, Aristote, Hippocrate) et médecins européens...

Le Docteur Corman au 20e siècle en fait une science : il clarifie les concepts, définit une méthode rigoureuse où la synthèse prime sur l'analyse. La morphopsychologie est fiable mais elle est limitée par le sujet (son apparence : chevelure, lunettes, maquillage) et par le praticien (sa compétence, son expérience, sa personnalité). La morphopsychologie sert à mieux comprendre les autres et ainsi à mieux s'adapter à eux et à mieux communiquer avec eux. Les applications sont nombreuses et variées : psychothérapie, coaching, conseil (recrutement, orientation professionnelle), médecine, management, négociation... L'utilité pour communiquer La morphopsychologie est un outil, un appareil photo qui permet d'accéder à la réalité de son interlocuteur : ses besoins et motivations, son mode de fonctionnement (par exemple son canal sensoriel dominant (visuel, auditif ou kinesthésique). La morphopsychologie permet de mieux comprendre son interlocuteur, ses réactions, son comportement : Cette connaissance n'est évidemment pas suffisante, mais elle permet de gagner du temps, de l'énergie et de l'efficacité ... de se tromper moins souvent et de mieux réagir. Le modèle de la pyramide La personnalité est un programme, un ensemble de réactions automatiques : telle situation provoque telle réaction. Ces réactions sont des choix ... inconscients, mais non définitifs (mise à jour). La personnalité est donc la superposition de ces choix (un "mille-feuilles"). Mais certains choix (les premiers) sont plus importants que d'autres... La pyramide à étages synthétise tout cela. Voici les 5 premiers (les plus importants). 1 Dilatation / Rétraction
La dilatation est le développement d'un volume dans toutes les directions, comme un ballon. La rétraction est le mouvement inverse de retrait qui produit presque toujours un allongement. Exemples : l'ovule et le spermatozoïde, le bébé et le vieillard, la femme et l'homme, l'Africain et le Nordique Laurel et Hardy. Ainsi, une personne dilatée a tendance à se comporter comme un enfant : gourmandise, ambivalence émotionnelle, extraversion, exagération, dépendance ... Elle a besoin de l'autre et de limites. Inversement, une personne rétractée a tendance à se contrôler davantage : méfiance, introversion, solitude, intellectualisation et rationalisation... Elle a besoin de solitude, de recul et de temps. 2 Concentration / Réactivité
Le concentré a un cadre est dilaté (large), mais ses récepteurs sensoriels (yeux, nez, bouche) sont rétractés (petits, en retrait et concentrés au milieu du visage). Au contraire, le réagissant présente un cadre rétracté (allongé, mince) avec des récepteurs sensoriels dilatés (grands, ouverts et à fleur de peau). Exemples : l'éléphant et la gazelle, le vieillard et l'adolescent, le paysan et la citadine. Concrètement, une personne concentrée a tendance à se comporter comme une "rétractée" : repli sur soi et méfiance vis à vis des autres (étrangers), tendance obsessionnelle ... Elle a besoin de sécurité et d'appartenance. Inversement, une personne réagissante a tendance à se comporter comme une "dilatée" : exubérance, dispersion, exagération, curiosité, hyper- excitabilité et tendance hystérique. Il a besoin de changement, de nouveauté, (voire de stress)... Rétraction latérale / Rétraction frontale
Il s'agit du degré d'inclinaison du profil : plus il est incliné (oblique) et plus on agit et prend des risques. Inversement, plus il est redressé (vertical) et plus on prend son temps (freine ?). Exemples : le cheval et la chouette, le sportif et l'administratif, Nicolas Sarkozy et François Fillon. Concrètement, une personne rétractée latérale a tendance à bouger, s'agiter, s'impatienter... Elle a besoin de mouvement, de changement et de liberté d'espace et de projets. Elle pourra être l’élément dynamisant du groupe, prenant facilement les choses en main. Inversement, une personne rétractée frontale a tendance à réfléchir, hésiter, intellectualiser. Ce solitaire a besoin de stabilité, de temps et a horreur d'être bousculée. Tonicité / atonie
La tonicité d'un visage s'exprime par des formes carrées et anguleuses avec des récepteurs sensoriels horizontaux ou montants. L'atonie à l'inverse s'exprime par des formes molles, allongées, arrondies (ovales) et des récepteurs sensoriels mous et tombants. Exemples : le spermatozoïde et l'ovule, Astérix et Obélix. Concrètement, une personne tonique a tendance à vouloir décider, contrôler ou diriger sa vie ... voire celle des autres ! Elle a besoin de contrôler les choses et les gens et elle n'a pas besoin d'être stimulée. Inversement, une personne atone a tendance à attendre, suivre, dépendre, voire se laisser porter (passivité). Elle a besoin d'être prise en charge, dirigée et rassurée. Etage dominant
Le corps et le visage comportent trois parties qui se correspondent. L'étage instinctif correspond aux jambes et à la mâchoire jusque' à la base du nez. L'étage relationnel correspond au tronc et au nez jusqu'aux sourcils. L'étage cérébral correspond à la tête et au front, des sourcils à la racine des cheveux. L'étage dominant est le plus dilaté (large). Il indique la priorité consciente ou non de l'individu. Concrètement, une personne instinctive a tendance à vivre à travers son corps (sensations). Elle a des besoins physiologiques (nourriture, sexualité...) très importants. Une personne relationnelle a tendance à vivre à travers son coeur, à rechercher la compagnie des autres et à fuir la solitude. Elle a surtout besoin de communiquer... presque tout le temps. Enfin, une personne cérébrale a tendance à vivre dans sa tête et à réfléchir, imaginer, rêver. Elle a besoin de comprendre, de se représenter les choses et les gens. Conclusion
Ces éléments simplifiés donnent une idée de la richesse et de l'utilité de la morphopsychologie. Elle nous apporte des clefs simples et efficaces pour comprendre et aider les autres : respectez leurs besoins et elles se sentiront bien ; niez leurs besoins et elles se sentiront mal (peur, tristesse, agressivité...). C'est aussi vrai dans la communication : respectez leurs besoins et elles se laisseront influencer (confiance, accord, participation...) ; niez leurs besoins et elles se recroquevilleront sur elles-mêmes (méfiance, refus, fuite...). Pourquoi aller chercher des théories compliquées et des techniques de communication impraticables alors que le visage nous rappelle à chaque instant qui est l'autre et ce qu'il attend ? Et ceci d'autant plus que nous faisons tous de la morpho-psychologie sans le savoir et sans le vouloir (même ceux qui prétendent le contraire) depuis notre plus tendre enfance. Finalement, la morpho-psychologie n'est rien d'autre que le code oublié d'un langage ... naturel. A propos de l'auteur Patrice RAS est morpho-psychologue Conseil. Il étudie et pratique la morpho-psychologie depuis 33 ans et il l’enseigne depuis 17 ans. Consultant formateur depuis 13 ans. Site : patricerasconseil.fr Email : patriceras@free.fr Tél. : 01 43 56 75 08 ou 06 64 12 56 43
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