Des scanners qui vous mettent à nu

Un scanner corporel à ondes millimétriques est un type de scanner corporel destiné à assurer la sûreté dans les aéroports en permettant d'inspecter les passagers et de détecter les objets interdits dissimulés sous les vêtements sans avoir recours à la fouille corporelle…

Il utilise la technologie des ondes radio millimétriques qui sont des rayonnements térahertz dénommés
« rayons T ». Ils ont la propriété de pouvoir s'arrêter à la surface de la peau et de permettre de voir à travers les vêtements, faisant apparaitre le corps en trois dimensions. Grâce à cette technologie, tout est visible et on distingue parfaitement la silhouette, les volumes et les formes.

Leur apparition dans les aéroports a provoqué l'inquiétude de certaines associations, jugeant que l'image très détaillée fournie par ce type de scanner est trop intrusive.

Cependant, les ondes millimétriques s'arrêtant au niveau de la peau, un scanner corporel serait incapable de détecter un explosif caché à l'intérieur du corps, dans le rectum ou dans des implants mammaires par exemple1.

Apparition dans les aéroports
Début 2010, les scanners corporels étaient déjà utilisés aux États-Unis dans 19 aéroports ainsi que dans de rares palais de justice et prisons. En Europe, le projet d'utiliser ce type de scanner avait été abandonné fin 2008, après que Bruxelles ait émis certaines réserves, certains eurodéputés jugeant « disproportionné de soumettre tous les passagers à ce type de contrôle au nom de la lutte contre le terrorisme ».

La situation a changé après la tentative d'attentat manqué du 26 décembre 2009, quand Umar Farouk Abdulmutallab, un jeune étudiant Nigérian de 23 ans avait tenté de faire exploser en plein vol un Airbus A 330 entre Amsterdam et Detroit. Quelques aéroports internationaux européens ont alors décidé d'expérimenter les scanners corporels, afin de pouvoir contrer de nouvelles technologies indétectables avec les moyens habituellement utilisés.

Le terroriste a réussi à déjouer les systèmes de sécurité de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol pourtant jugés très sérieux, en utilisant une nouvelle technique. Il a avoué avoir collé le long de sa cuisse de la poudre de penthrite, un explosif très puissant, afin de passer les contrôles. Puis a tenté de la faire exploser en y mélangeant un liquide inflammable contenu dans une seringue, en se cachant dans les toilettes de l'avion. Sa tentative n'a provoqué qu'une explosion minime et un début d'incendie vite maîtrisé par les passagers. Selon un expert, l'explosif était en quantité largement suffisante pour faire sauter l'avion et l'attentat a été évité grâce à un problème de détonateur.

Les deux composants utilisés lors de cette tentative d'attentat ne peuvent être détectés par les portiques de sécurité classiques. Des experts ont alors suggéré que l'utilisation de scanners corporels aurait pu éviter ce genre d'attentat.

Impact sur la santé
Contrairement aux rayons X qui ionisent la matière et sont dangereux à hautes doses, les rayonnements térahertz, dénommés « rayons T » , sont peu énergétiques et non-ionisants, ce qui les rend à priori peu nocifs.

En France, le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer a demandé une enquête sur les risques sanitaires liés à l'utilisation de scanners corporels à ondes millimétrique dans les aéroports. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET) a estimé qu'il n'y avait « pas de risque avéré pour la santé des personnes » mais recommandait d'instaurer un « contrôle régulier des appareils mis sur le marché » et « de compléter ces contrôles par des mesures régulières in situ pour les appareils en opération, attestant de leur bon fonctionnement ».

Ethique
Quant aux questions éthiques de respect de la personne, Jean-Louis Teixeira de la société Visiom, distributeur de scanners corporels en France déclarait récemment : « nous en avons discuté avec la Direction générale de l'aviation civile et la Commission nationale informatique et libertés. Après différents essais, nous avons décidé de ne pas prendre de véritable image. A l'aide d'un nouveau logiciel, nous construisons un avatar de la personne, une silhouette sur laquelle s'affichent, éventuellement, les zones où pourrait se cacher un objet interdit. Si nécessaire, c'est une personne du même sexe qui effectue une palpation rapprochée. »

Si vous voulez assurer la sécurité d'un évènement ou d'un lieu, sans pour autant installer un scanner corporel, n'hésitez pas à faire appel à un spécialiste de l'accueil sécurisé :

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