Jean Messagier

Jean Messagier (Paris 13 juillet 1920 - Montbéliard, 10 septembre 1999) est un peintre, graveur, sculpteur français. Son oeuvre ne peut se concevoir que sur sa globalité. En effet, cet artiste conscient des courants et des modes, n'a jamais voulu se laisser étiqueter...

Il suffisait d'un qualificatif le nommant pour qu'il change délibérément de cap. Il s'exprime plusieurs fois sur la question dans son journal en fustigeant les critiques, les priant de laisser les artistes travailler. Il suivit cette ligne de conduite jusqu'à son décès, ses dernières œuvres déroutant autant que les premières pour lesquelles il a essuyé des crachats au cercle Volney en 1955.

Il épouse en 1944, la céramiste Marcelle Baumann qu'il fréquente aux Arts Déco. Ils ont en commun la Franche-Comté, puisque cette dernière est l'une des filles de Walter Baumann, directeur de la chaiserie de Colombier-Fontaine. Les parents de Jean habitent alors Valentigney, son père étant employé aux cycles Peugeot de Beaulieu-Mandeure, tout près du berceau familial des Messagier qui est le village de Mathay. C'est grâce à la famille de sa mère originaire d'Alsace et habitant Paris, au sein de laquelle il voit le jour, qu'il sillonne très jeune la capitale avec son grand-père, agent d'assurances, mais surtout photographe amateur. Ce dernier lui apprend à regarder - pendant des temps interminables - confie Jean dans son journal. C'est lui qui l'emmène voir les spectacles de Guignol présentés dans les squares parisiens. De cette période naîtra la passion de Jean pour les marionnettes qu'il collectionnera toute sa vie et son envie d'amener l'art dans la rue.

Cet aspect ne le quitte pas. Pour lui, un artiste se doit d'être un acteur social, un « aiguillonneur » pour reprendre ce néologisme confié à un journaliste du journal La croix. Pour cela, Jean Messagier devient organisateur de fêtes monumentales à l'instar de l'inauguration de son moulin de Lougres, sa demeure principale depuis 1962. Les familles Messagier et Baumann sont entourées des officiels nationaux, des artistes amis venus de Paris, des galeristes les plus connus (un match de football artistes - marchands de tableaux fait partie des festivités), des officiels locaux mais aussi des ouvriers qui ont construit la demeure, de toute la population des villages de Lougres et Colombier-Fontaine que Jean a conviée. Ainsi, le menuisier a côtoyé le député, le gamin du village a parlé à un monsieur au fort accent russe s'appelant Serge Poliakoff, l'architecte (Jean-Louis Veret, élève de Le Corbusier) a dansé avec la « nounou » Marguerite. Le peintre Pierre Alechinsky s'est essayé aux joies du tir à l'arc...

Jean renouvellera cet esprit autant qu'il le pourra. Il investit la MALS (Maison d'Art et Loisirs de Sochaux) avec la complicité de son directeur, Yves Deschamp, en 1969. Il participe aux carnavals de Montbéliard, il invente le ZNUP, architecture de termoformages investie par les habitants de la ZUP de la Petite Hollande de Montbéliard. Il contribue grandement aux fêtes du futur des Salines royales d'Arc-et-Senans durant les années 1970 et propose au Grand Palais à Paris en 1972 lors du festival d'automne son Grand palais des conversations de framboises et des collines respirantes.

« Rattaché à l'École de Paris d'après-guerre, on le qualifie confusément d'abstrait lyrique, de nuagiste, de tachiste, de paysagiste abstrait [...] (Francette Messagier, préface de Traces) »
Lui-même n'a jamais voulu se définir, il a toujours renoncé à la dualité abstraction / figuration. - Son vœu certain, puisque qu'autographe, est l'inscription sur sa tombe, « Docteur ès Printemps ».

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