L’informatique fut inventée dès 1725

Les premières cartes perforées apparurent en 1728 et furent utilisées pour automatiser le fonctionnement des métiers à tisser, remplaçant l'utilisation du ruban de papier perforé, plus fragile, inventé en 1725. Joseph Marie Jacquard perfectionna ce système en 1801 et la flexibilité et fiabilité de son métier à tisser le vit adopter dans le monde entier. Grâce à la carte perforée, l’informatique
était née…

Métier à tisser avec cartes perforées

C'est en 1834 que Charles Babbage utilisa les cartes du métier jacquard pour donner des instructions et des données à sa machine analytique, l’ancêtre des ordinateurs.

En 1884 Herman Hollerith déposa un brevet pour une machine à carte perforées (carte Hollerith) destinée à accélérer les recensements des états et du gouvernement américain et lança l'industrie des études statistiques à cartes.

Les cartes perforées furent les premiers supports d'entrée-sortie et les premières mémoires de masse utilisés dans les débuts de l'informatique. Elles furent aussi utilisées pour divers automates, et en particulier les orgues de Barbarie et les pianos mécaniques.

Apparition
En 1725, Basile Bouchon, un Lyonnais, met au point le premier système de programmation d’un métier à tisser grâce à un ruban perforé. En 1728, Jean-Baptiste Falcon, son assistant, remplace le ruban par une série de cartes perforées reliées entre elles. Jacques de Vaucanson reprend cette idée en remplaçant ruban et cartes perforées par un cylindre métallique et enfin Jacquard lie le tout dans son métier à tisser qui fut adopté dans le monde entier à partir de 1801.

C'est pendant le développement d'une machine à calculer destinée au calcul et à l'impression de tables mathématiques (machine à différences) que Charles Babbage eu l'idée d'y incorporer des cartes du métier Jacquard dont la lecture séquentielle lui fournirait des instructions et des données, et donc imagina sa machine analytique qui est l'ancêtre mécanique des ordinateurs modernes. Il ne construisit qu'un prototype incomplet de cette machine mais son fils en finira l'unité de calcul (le moulin) et une des imprimantes qu'il donnera au musée des sciences de Londres en 1910.

L'invention d'une machine à cartes perforées par Herman Hollerith, utilisée pour le recensement de 1890 aux États-Unis, a été à la base du développement de trois grandes entreprises internationales : IBM, Powers (absorbée par Remington Rand, et fusionnée dans Unisys), et Bull. Les premières cartes Hollerith mesuraient 6 centimètres sur 12 et comportaient 210 cases. Le format avait été aligné sur celui du billet de 10 dollars de l'époque pour pouvoir réutiliser des meubles de rangement déjà existants.

Le modèle le plus courant de cartes perforées, breveté par IBM en 1928, était la carte dite à 80 colonnes. Il s'agit d'une feuille de bristol mince de forme rectangulaire, dont un coin était tronqué, où les caractères alphanumériques (BCD, EBCDIC ou ASCII) étaient traduits par des perforations rectangulaires (au nombre de 1, 2 ou 3 par caractère) disposées en colonnes parallèles à la largeur (80 colonnes) et sur 12 lignes parallèles à la longueur. Ces cartes étaient stockées par boîtes de 2 000, et le coin tronqué servait de repère pour les insérer dans le bon sens dans un chargeur de cartes ou pour les remettre à l'endroit quand la boîte tombait par terre…

Les cartes étaient perforées par des opératrices spécialisées travaillant à partir de « bordereaux de saisie », vérifiées par re-frappe par d'autres opératrices (les perfo-vérifs) dont la cadence normale de saisie était d'environ 15 000 caractères à l'heure (soit environ 4 caractères à la seconde). Les cartes étaient susceptibles d'être triées sur des machines appelées trieuses et interclasseuses. Les machines mécanographiques ont utilisé ces cartes jusqu'au remplacement des dernières de ces machines par des ordinateurs vers 1970. Les ordinateurs ont été équipés d'unités périphériques capables de lire et de perforer ces cartes jusqu'au début des années 1980.

Le mécanisme de lecture des cartes perforées était au départ très particulier. En effet, une aiguille passait en revue les lignes et colonnes de la carte. De l'autre côté de la carte, se trouvait un baquet rempli de mercure. Si l'aiguille touchait le mercure, un courant électrique transmis dans l'aiguille passait et fermait le circuit, ce qui indiquait la présence d'un trou. Ce mécanisme sera remplacé dans les années 1920 par un dispositif de brosses métalliques venant entrer en contact avec une plaque métallique à travers la perforation de la carte.

Les programmes en langages COBOL, FORTRAN et PL/1 s'écrivaient sur des lignes de 72 caractères au maximum pour pouvoir être perforés sur cartes (les 8 derniers caractères étant réservés au numérotage des cartes).

L'organisation du travail et les métiers de la mécanographie (traitement des cartes perforées)

Le traitement par lots

La grande nouveauté d'organisation introduite par la mécanographie est le principe du traitement par lots (batch processing). Jusque-là, dans une entreprise, un employé effectue successivement plusieurs phases de travail sur un document avant de passer au document suivant. Par exemple enregistrement d'une commande, préparation des articles, calcul et édition d'une facture, enregistrement de cette facture. Pratiquement, un évènement traduit par un document (une commande) est immédiatement traité dans son intégralité.

Dans le traitement par lots, toutes les phases de travail sont décomposées : on saisit une pile de documents de fonction identique (les commandes de la journée) et on fait perforer les cartes correspondant à ce lot par un service spécialisé (perfo/vérif). Le lot de cartes va ensuite passer dans les différentes phases de traitement préparation des livraisons, calcul et édition des factures, bordereau de livraison, récapitulation comptable. En pratique, la mise sous forme de lot se traduit en moyenne par un décalage d'une journée dans le traitement, certains aspects du traitement étant repoussés à la fin de la semaine ou du mois.

Avantages et difficultés du traitement par lots

Ce traitement par lots est la condition d'une mécanisation efficace. Il est surtout la garantie d'une stabilité dans la manière d'effectuer les traitements : plus de circuits parallèles, plus d'à peu-près, plus de flou. Le mécanisme de traitement doit être décrit rigoureusement et être effectué toujours de la même manière. Dans beaucoup d'entreprises, ce qui est cherché avec l'introduction de la mécanographie n'est d'ailleurs pas tant un gain de productivité administrative qu'un renforcement radical de la rigueur de gestion. On comprend que de tels principes très structurants aient séduit les adeptes de l'organisation scientifique du travail.

Cette modification de l'organisation du travail ne va pas d'ailleurs sans difficultés. Certains ont l'impression d'être dépouillés de leur savoir-faire professionnel. D'autres mettent en avant la souplesse commerciale qu'autorisait l'organisation antérieure et craignent que la clientèle ne soit rebutée par des traitements trop standardisés de ses commandes. D'autres enfin craignent de devoir apprendre à manipuler de multiples codes, avec tous les risques d'erreurs associés.

Nouveaux métiers

De nouveaux métiers apparaissent qui peuvent être pour certains l'occasion d'une forme d'ascension sociale. Non pas tant dans les tâches d'exécution répétitive, telles que la saisie de données, mais dans des tâches plus conceptuelles, celles qui donneront naissance aux métiers d'analyse et de programmation, ou dans les métiers de l'exploitation. Sans compter les métiers liés, chez les constructeurs, à la conception, la fabrication, la mise en route, la maintenance des appareils mécanographiques, la formation et le conseil associé pour la mise en place des applications : cours de méthodologie pour l'établissement des chaînes de travail et organigrammes servant à définir les opérations à effectuer pour l'obtention des résultats.

Apparition de l’ordinateur et disparition des cartes perforées
Au début des années 1960, les premiers moniteurs d'ordinateur travaillant en « mode texte » comportaient 80 colonnes par ligne afin d'être compatibles avec les cartes perforées. Aujourd'hui, de nombreux ordinateurs utilisent encore des programmes nés dans cette période et modernisés depuis, et manipulent encore des fichiers organisés en blocs multiples de 80 caractères

La carte perforée a progressivement disparu à partir de 1970 lorsque sont apparues les unités d'entrée-sortie à bande magnétique et à disquettes souples de format « 8 pouces » et des mémoires de masse plus performantes.

On utilisait cependant encore des cartes perforées en France pour les péages d'autoroutes jusqu'en 1985.

Aux États-Unis, il y avait encore des machines à voter utilisant des cartes perforées à l'élection présidentielle de 2000. Compte tenu de la vétusté de certains de ces matériels, cette technique a alors provoqué des litiges (perforations non nettes), alors que le résultat était très serré.

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