Virginia et Vita

En 1927 Virginia Woolf habite avec son mari éditeur Leonard à Monk's House. Elle vient de publier La promenade au phare et vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West, aristocrate et romancière elle aussi, qui se partage entre l'immense château paternel de Knole et Long Barn, la demeure de son époux Harold. La fascination que ressent Virginia pour Vita, l'opposition entre son milieu bohême et la vieille aristocratie anglaise l'amènent à prendre pour sujet de son nouveau roman l'excentrique Vita qui n'a pour règle que le plaisir de l'instant. Ainsi naît Orlando, homme et femme à la fois, de l'amour et de la frustration, de la jalousie et de la complicité de deux femmes exceptionnelles. Virginia va métamorphoser sa relation amoureuse en création littéraire.

L'auteur
Christine Orban a publié avec succès presque tous ses ouvrages aux éditions Albin Michel "Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi" et "N'oublie pas d'être heureuse" se sont vendus à plus de 100 000 exemplaires. Son dernier roman Le pays de l'absence, est paru en janvier 2011. Il y a vingt ans elle publiait sous le nom de Christine Duhon et sous le titre Une année amoureuse de Virginia Woolf, ce qui n'a rien perdu de son actualité.

Extraits du livre Virginia et Vita
« Et cette fois, le chemin, c'était Vita. Il fallait que Virginia expulse Vita, qu'elle la traite comme un sujet, la construise comme un chapitre, l'étale comme une phrase. »
« Vita entrait dans le livre pour s'y figer et Orlando en sortait pour vivre.»
« Vita était plus inoffensive dans l'absence que dans la présence. Virginia la maîtrisait mieux dans les songes ; elle la manoeuvrait à son gré, lui prêtait paroles et pensées, l'habillait et la déshabillait, souple comme une poupée démantibulée. »

Critiques à la parution de la première édition

Jean- Paul Enthoven LE NOUVEL OBSERVATEUR
« Ses portraits de Leonard, de Vanessa ou de Harold Nicholson sont exacts et sensibles ; on y devine la fascination ambiguë de Virginia pour une aristocratie dont elle se savait exclue ; on y sent, à chaque page, la saveur véhémente et perverse qui fit le climat d'une tribu unique en son genre. Après tout le temps est peut-être venu pour les romanciers de peupler leur livre avec des êtres engendrés de la littérature elle-même. Il est réjouissant que l'auteur, ici y parvienne avec un tact qui n'aurait guère déplus aux héros dont son ouvrage suggère, sans impudence, la brève résurrection. »

Bernard Pivot sur le plateau d'"Apostrophes" ANTENNE 2 à une jeune romancière alors inconnue :
" Vous avez toutes les audaces !"


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