La Place de l'Etoile serait-elle la carte du ciel de Paris

Bien avant d’être débaptisée pour prendre le nom de Charles-de-Gaulle, la place était déjà une étoile.


Cette place coiffe l’ancienne colline du Roule dont l’écrêtement, proposé par Ange Gabriel qui n’était pas celui que vous croyez mais l’inspecteur des Bâtiments du roi, fut commencé, en 1768, par un dénommé Perronet, afin que « le chemin fût d’une égale pente depuis la place devenue Louis XV jusqu’au pont de Neuilly ». Ces travaux de terrassement durèrent jusqu’en 1774 et eurent pour effet d’abaisser de plus de 5 mètres le sommet de la « butte de l’Etoile » ; les terres enlevées servirent à remblayer les Champs-Elysées et à former les pentes de nos rues Balzac et Washington.

Cette butte portait déjà depuis 1730 le nom « d’étoile de Chaillot » à cause des quelques allées qui s’y croisaient. Le mur des Fermiers-Généraux la contourna par l’Est, la barrière de l’octroi, située antérieurement dans l’avenue des Champs-Elysées à la hauteur de la rue de Chaillot y fut transférée, avec sa grille, en 1787. Ledoux édifia pour le service de l’octroi, à la hauteur du débouché, sur l’avenue, de nos rues de Presbourg et de Tilsitt, deux lourds monuments ornés chacun de vingt colonnes annelées qui restèrent là jusqu’en 1860, date à laquelle l’octroi fut transféré à la porte de Neuilly (place de Verdun).

Jusqu’en 1854, cinq voies seulement rayonnaient de cette place : deux qui constituaient la route de Paris à Neuilly (nos avenues des Champs-Elysées et de la Grande-Armée), deux autres qui étaient des chemins de ronde extérieurs au mur d’octroi des Fermiers-Généraux (nos avenues Kléber et de Wagram), et enfin, la cinquième, l’avenue de l’Impératrice (avenue Foch) que Hittorf venait de terminer.


C’est Napoléon 1er qui décida l’élévation de l’Arc de Triomphe, monument à la gloire de la Grande Armée et de ses propres campagnes. Cependant, la chute de l’Empire entraîna l’arrêt de la construction dont seules les fondations étaient achevées. Plus tard, Louis-Philippe décida l’achèvement de ce monument dont l’inauguration eut lieu le 29 juillet 1836. Haut de 49,546 mètres et large de 44,820 mètres, l’Arc de Triomphe de l’Etoile est le plus grand monument de ce genre que l’on connaisse.  

Alors qu’il séjournait à Biarritz, Napoléon III décida, le 13 août 1854, l’aménagement de la place de l’Etoile dont la direction fut confiée au Baron Haussmann. En 1857, on ouvrit sept autres voies. Ce furent les avenues de Friedland, de la Reine-Hortense (avenue Hoche), du Roi-Jérôme (avenue de Mac-Mahon), d’Essling (avenue Carnot), d’Eylau (avenue Victor-Hugo), d’Iéna et de Joséphine (avenue Marceau). Douze avenues rayonnèrent dès lors d’une façon rigoureusement géométrique de cette place de 240 mètres de diamètre, convergeant toutes vers l’Arc de Triomphe, monument qui est à l’origine du développement de tout le quartier. Une étroite rue circulaire (nos rues de Presbourg et de Tilsitt) entoura la place.


Entre cette place et cette rue, Hittorf édifia douze hôtels particuliers d’architecture symétrique, aux façades uniformes, qu’il conçut trop basses ; elles n’ont en effet que 16 mètres de haut. « Ils se trouvèrent si mal en harmonie avec les vastes proportions de la place, écrivait Haussmann, que je dus faire planter en avant des massifs d’arbres pour les masquer ». Et il ajoutait : « Je considère cette belle ordonnance, que je suis fier d’avoir su trouver, comme une des œuvres les plus réussies de mon administration ».

Toutefois pour tout astrologue la symbolique de cette place est plus que clair : nous avons douze signes zodiacaux répartis de part et d’autre de la trajectoire solaire matérialisée par l’axe Champs-Elysées/avenue de la Grande-Armée. Cet axe est d’autant plus important qu’il voit, le jour du solstice d’été, le soleil se coucher entre ses piliers. Ensuite, les douze hôtels particuliers ne sont autres que les douze maisons astrologiques, venant superposer les douze signes zodiacaux.

Par ailleurs, on note des pavés de couleurs différentes qui dessinent sur le sol de la place deux étoiles dont les pointes arrivent pour l’une au milieu des avenues et pour l’autre entre les avenues.

Le baron Haussmann était-il lui-même initié à l’astrologie ?


Bibliographie 

LUTECE A PREFENT NOMEE PARIS CITE CAPITALLE DE FRANCE – Connaissance du Vieux Paris – Jacques Hillairet – Editions de Minuit

SYLVIE TRIBUT ASTROLOGUE : www.sylvie-tribut-astrologue.fr