Roger Bezombes
Né à Paris en 1913, Roger Bezombes, étudie la technique de la fresque auprès de Paul Baudoin qui, dans sa jeunesse avait vu Delacroix peindre la Chapelle des Saints-Anges à Saint-Sulpice.
Il participe à l’installation de la section allemande (1930) au Grand Palais où il a l’occasion de rencontrer certains membres fondateurs du Bauhaus. |
Il est accueilli par Maurice Denis tant place Furstemberg que chez lui au Prieuré à Saint-Germain-en-Laye. Malgré une fréquentation « buissonnière » de l’école des Beaux Arts, il est élu grand massier des peintres et obtient un Grand Prix de Rome en 1936.
En 1937, Roger Bezombes, lauréat de la bourse de voyage de l'Etat à 24 ans embarque pour un périple de plusieurs mois à travers l'Afrique du Nord. Il voyage successivement au Maroc, en Algérie, en Tunisie. Séjour qui donna lieu à son retour à une exposition à la Galerie Charpentier, comportant 78 toiles, suivie d'une œuvre importante qui, pendant plus de dix ans témoigne, de son éblouissement devant l'éclat de la couleur de l'Afrique méditerranéenne et de son intérêt pour la richesse décorative de l'art islamique. Il se signale alors par son talent de coloriste.
Après la guerre, Bezombes poursuit sa carrière de peintre voyageur et part en Afrique Noire occidentale en 1946. Il se dira toujours fasciné par les Afriques dont les cultures seront une source d'inspiration tout au long de son œuvre.
Durant son séjour qui dure plus de 6 mois, il exécute de nombreux dessins, des croquis de figures, de scènes dont il est le témoin privilégié, pressentant qu'ils sont appelés à subir de profondes mutations.
Dans les années 40, Bezombes peint également des scènes et des paysages bretons ou parisiens.
Entre 1949 et 1957 Bezombes peint de nombreux sujets inspirés par la danse, le spectacle et la tauromachie qui lui permettent de s'exprimer à travers une couleur éclatante.
Il peint également des portraits de comédiennes comme Maria Casarés ou Edwige Feuillère.
Toujours attiré par la lumière méditerranéenne Bezombes séjourne dans le Sud de la France à son retour d’Afrique où il peint de nombreux paysages où le rouge domine. En particulier en Provence où il a un atelier.
Simultanément il peint des natures mortes; genre qui occupe une place très importante dans son œuvre à partir des années soixante. Notamment il expérimente de nouveaux supports : il utilise des tissus décorés de ramages sur lesquels il oppose la platitude des collages papier à l’épaisseur de la pâte pour créer des différences de relief et de matière . Le noir contraste alors avec l'éclat chromatique des rouges , avec la fraicheur des bleus, ou à la luminosité des jaunes.
Durant les années 1950-1960, son intérêt pour le monde du spectacle le conduit à réaliser les décors et costumes de pièces de théatre et d’opéras.
ll reçoit de nombreux prix et distinctions, entre autres : Grand Prix national des Arts et Secrétaire général des Orientalistes français. Roger Bezombes devient peintre titulaire de la Marine nationale, professeur à l’Académie Jullian, Membre titulaire des Sciences d’Outre-Mer et obtient le Grand Prix de l’Affiche française. |