Le signe du Bélier…

 

Son graphisme

Les branches du graphisme du Bélier représentent une arche repliée. La vie n’existe pas, ne s’exprime pas encore. Tout est à l’origine, en état de sommeil, d’attente. Bientôt l’extrémité inférieure s’enflera pour former le cercle du Taureau. Du graphisme du Bélier à celui du Taureau, les formes s’inversent entre le haut et le bas. Le graphisme du signe est aussi un A renversé : Alpha grec, première lettre de l’alphabet, comme Aleph en hébreu.

En analogie avec l’élément Feu que les alchimistes représentaient par un triangle renversé, pointe tournée vers le bas, symbole de l’esprit fécondant la matière.
Ce hiéroglyphe représente encore les cornes du bélier enroulées en spirale : la spirale est d’abord le symbole de l’évolution et ensuite de toute initiation.

Ses symboles

Le Bélier est le premier signe du zodiaque, il ouvre un nouveau cycle ; il est le symbole de la vie qui repart au printemps. Symbole de l’énergie printanière, il est en analogie avec la force solaire croissante qui va l’emporter sur la nuit (équinoxe de printemps).
Signe de Feu, il est le symbole de la lumière qui revient et rallume nos enthousiasmes, qui nous pousse à l’action. Il est en affinité avec Mars et le Soleil et ses couleurs sont le rouge et l’or.

Ses mythes

L’ère du Bélier est dominée par les grandes figures fanatiques des prophètes de la Bible et de Yahvé, dieu des armées, lançant leurs imprécations véhémentes contre la civilisation précédente, celle du Taureau, faite de luxure et de plaisir, celle du Veau d’Or.
Le nom même du signe est très ancien : le Bélier, c’est en Inde le « Feu des origines » que l’on traduit par AGNI. C’est de ce Feu que sortira toute la création.
AGNI a donné AGNEAU : c’est cet animal que les Hébreux sacrifient à la Pâque et que les Chrétiens reprennent comme symbole christique : le Christ devient ainsi l’Agneau de Dieu qui s’offre à la mort pour le salut des pêcheurs. Mais le Christ est aussi le Bon Pasteur et les fidèles acceptent sa mort expiatrice, après lui et en lui : ceci dans la sublimation de la symbolique du Feu, du sang et de la fécondité régénératrice.
Toujours dans le Nouveau Testament, le Feu des origines, c’est l’Esprit devenu langues de Feu à la Pentecôte.

De la Gaule à l’Afrique noire, de l’Inde à la Chine, même célébration de cette chaîne symbolique associant : feu créateur, fertilité, et même par le truchement de la vie principielle, l’immortalité.
Le Bélier est également la monture de la divinité hindoue Kuvera, gardienne du Nord et des Trésors, ce qui n’est pas sans évoquer la Toison d’Or (Jason conduisant les Argonautes à la conquête de la Toison d’Or) : légende grecque pleine d’actions, de rebondissements, de luttes, de violence explosive, riche de promesses et de projets vite éclos, puis envolés. Mais peut-être les quêtes de la Toison d’Or sont-elles surtout celles d’un trésor spirituel, c’est-à-dire la sagesse.
Après la Toison, c’est la Corne du Bélier qui se charge d’une valeur symbolique, source d’innombrables coutumes, traditions et images dérivées du même symbolisme original, dont la plus vivace est sans doute la Corne d’abondance (la corne de la chèvre Amalthée qui nourrit Jupiter).
Dans la mythologie nordique, le Bélier c’est le jeune et bouillant Siegfried, armé de son seul courage, inconscient du danger, forçant le passage pour tenir dans ses bras la Walkyrie et traversant le Feu pour accéder à Brunnehilde dont il tombe amoureux avant même de la voir.
Dans la mythologie moderne, le Bélier, c’est Zorro, vengeur masqué, qui vole au secours de la veuve et  de l’orphelin sans jamais douter de la victoire.

Sa psychologie

Voici comment la psychologie moderne évoque et résume ce signe : « Le Bélier, générateur du troupeau, est aussi la machine qui permet d’abattre les portes et les murs des villes assiégées, donc d’ouvrir la carapace des collectivités. La forme en spirale de ses cornes ajoute encore une idée d’évolution et renforce la valeur d’ouverture et d’initiation évoquée par le V de toutes les cornes d’animal ».
Le Bélier représente bien l’initiation : il est doué de verbe et de raison. Il symbolise la force psychique et sacrée, la sublimation. Sa force de pénétration est toutefois ambivalente : elle fertilise, blesse ou tue.
Le type Bélier appartient au colérique (émotif-actif-primaire) de la caractérologie moderne avec sa vitalité incandescente, son ardeur à vivre bride abattue, dans le tumulte et l’intensité de son instinct, ses émotions fortes, ses sensations violentes, l’activisme de l’existence avec ses dangers, ses prouesses, ses chocs...

Signe positif, c’est un extraverti.

Signe cardinal, il lui faut des objectifs pour meubler sa vie, il lui faut relever des défis. Il est « moteur », commence, entreprend sans toujours aboutir. L’action entraîne le plus que le but même de cette action. Si le but le motive au départ, il a parfois du mal à conclure.
Signe de Feu, il brûle trop vite. « Tout de suite » est sa devise. Juvénile, enthousiaste, prêt à risquer sa vie, oubliant la présence du danger, c’est un téméraire, convaincu de son bon droit. Mais lié au Feu, il y a aussi la purification.
Dans tous les domaines ses passions sont fulgurantes, mais pas durables. Il est plus hussard que bon amant.
Le Bélier se croit porteur de vérité, il a donc bonne conscience. Il porte en lui les caractéristiques de l’ère des prophètes de la Bible.

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