
C’est le 20 avril que le Soleil a fait son entrée dans le Taureau. Mais connaissez-vous les caractéristiques, le symbolisme, la mythologie de ce signe de printemps ?
Le graphisme du Taureau _ représente l’œuf du monde : le contenant de tous les ferments de la vie à venir. Il représente aussi la coupe qui reçoit la vie de l’esprit créateur. Ainsi le cercle du _ est formé du disque solaire : principe masculin, positif, actif. Il est surmonté de la coupe lunaire : principe féminin, force en puissance.

Animal prolifique, il évoque la puissance et la force contenue. La coupe supérieure symbolise l’extrême réceptivité du signe et le cercle, sa prodigieuse mémoire.
Second signe du zodiaque, de l’année astrologique, le Taureau est le symbole de la force créatrice. Il évoque aussi bien la puissance que le mâle impétueux. Le symbolisme du Taureau est également lié à celui de l’orage, de la pluie et de la Lune. Le Taureau et la foudre ont été, de bonne heure (dès 2400 ans avant J.C.), les symboles conjugués des divinités atmosphériques, le beuglement du taureau étant assimilé, dans les cultures archaïques, à l’ouragan et au tonnerre.
Le _ est aussi symbole d’une grande puissance de travail, de tous les instincts, et principalement celui de conservation, de sensualité et d’une propension exagérée pour les plaisirs. Ce signe est gouverné par Vénus.

En Egypte, le taureau Apis était consacré à Osiris, le Soleil, mais portait entre ses cornes le croissant de la Lune. Isis, sa sœur et son épouse, était, elle, ornée des cornes de la vache supportant le disque solaire. Le Taureau symbolisait ainsi l’union d’Isis et d’Osiris : la synthèse des forces génératrices de la nature.
En Grèce, il est le terrible Minotaure, gardien du labyrinthe rejoignant la richesse incarnée par le Veau d’Or de la Bible. A eux deux , ils symbolisent la tentation, toujours renaissante, de diviniser les désirs matériels : appropriation des richesses, soif de pouvoir, empire des sens.
C’est aussi l’épisode des vaches grasses et des vaches maigres évoquées dans la Bible.
Dans la tradition grecque, les taureaux indomptés symbolisaient le déchaînement sans frein de la violence. C’étaient des animaux consacrés à Poséïdon, dieu des océans et des tempêtes, à Dionysos, dieu de la virilité féconde.

Zeus et Europe
C’est la forme d’un taureau, d’une blancheur éclatante, que prend Zeux/Jupiter pour séduire la belle Europe.
Autre épisode de la mythologie, Héphaïstos avait forgé deux taureaux vigoureux et violents, aux sabots d’airain, soufflant le feu par les nasaux, apparemment indomptables. Jason devait sans aucune aide leur imposer le joug pour pouvoir conquérir la Toison d’Or ; cette condition signifiait que le héros devait avoir dompté la fougue de ses passions, avant de s’emparer de ce symbole de la perfection spirituelle, c’est-à-dire qu’il devait avoir sublimé ses désirs instinctifs.
Dans le temple de Salomon, douze taureaux portent la mer de bronze, destinée à contenir l’eau lustrale.
Sacifice du Taureau
Dans la symbolique analytique de Jung, le sacrifice du Taureau _ représente le désir d’une vie de l’esprit qui permettrait à l’homme de triompher de ses passions animales primitives et qui, après une cérémonie d’initiation, lui donnerait la paix.
Le Taureau _ est la force incontrôlée sur laquelle une personne évoluée tend à exercer sa maîtrise. L’engouement pour les corridas s’expliquerait peut-être, aux yeux de certains analystes, par ce désir secret et inavoué de tuer la bête intérieure ; mais il se produirait comme une substitution et la bête sacrifiée à l’extérieur dispenserait du sacrifice intérieur ou donnerait l’illusion, par la médiation du toréador, d’une victoire personnelle.
Certains analystes ont vu aussi dans le Taureau, l’image du père déchaîné, à l’exemple d’Ouranos que son fils Chronos se détermina à châtrer. Autre forme du complexe d’Oedipe : tuer le Taureau, c’est supprimer le père.
Signe négatif, c’est un introverti. Signe Féminin parce que la Lune y est exaltée, rappelant sa double nature procréatrice et amoureuse. C’est d’ailleurs le croissant de lune qui forme les cornes du Taureau.
Au Taureau, il faut des plaisirs concrets. « Le » Taureau est le mal nommé du zodiaque car c’est une génisse porteuse dans ses flancs de toute la féminité du monde, règne de Vénus, planète et déesse de l’amour, à l’image des premières grandes déesses, mères et séductrices, telles Ishtar, Astarté, Aphrodite. Inséparable pourtant, dans sa dimension mythologique, le taureau sacrifié par Mithra dont le sang possède lui aussi un rôle fécondant. Par le sang, par le sperme, par la terre, par la graine et la semence, par l’ovule, il y a la vie. Nous sommes au cœur de la puissance d’Eros. Vache ou taureau, de toute façon, les mythes évoquent fécondité, animalité, puissance instinctive.
Signe Fixe, le Taureau un ruminant psychique, il assimile lentement. Il remâche le passé et possède une grande mémoire. De nature paisible, il a un rythme physiologique lent. Attelé au travail, il avance régulièrement, utilisant sa puissance pour renverser les obstacles. Il peut assumer de lourdes responsabilités, mais il ne sait pas dételer et devient l’esclave de son travail.
Résolu, obstiné, patient, le Taureau est lent à s’engager mais ne revenant plus sur ses choix, il est fidèle en amitié et en amour.

Signe de Terre. Cette terre du Taureau, c’est la nature nourricière, fécondante et maternelle de la Lune.
Ce Taureau c’est aussi le bœuf, le crapaud ou même l’ours.
Ses plantes sont le chou et le rhododendron. Ses fleurs sont la rose et la pivoine.
Son arbre est le pommier. Son parfum : le musc ou la tubéreuse.
Son métal est le cuivre et sa pierre précieuse, l’émeraude.
Les instruments de musique Taureau sont le cor d’harmonie, le basson et le populaire accordéon.
Le Taureau règne aussi sur les objets, les collections, les outils, les cuivres, et même les masques.
Ses couleurs sont le vert pré bien sûr, mais aussi le rose indien.
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