Retour de flamme

Marcos et Ana, mariés depuis 25 ans, traversent une crise de la cinquantaine. Le départ de leur fils pour ses études à l’étranger remet en question leur quotidien de couple. Ils décident alors de se séparer d’un commun accord. De prime abord fascinant et intense, le célibat se révèle bientôt monotone pour elle et presque un cauchemar pour lui...

Entretien avec Juan Vera, le réalisateur 

Les personnages de Marcos et Ana continuent de répéter à qui veut bien l’entendre qu’ils ne savent pas vraiment pourquoi ils se sont séparés. Quelle est votre opinion sur leur séparation ?
Je pense que la réponse la plus juste serait de dire que pour eux cette séparation n’a rien à voir avec le fait d’être en couple, elle serait plutôt causée par des questions existentielles que ni l’un ni l’autre ne veut ni ne peut ignorer. Le mariage est un artefact sensible et limité lorsque chaque membre d’un couple s’en sert pour répondre aux questions qu’ils se posent à eux-mêmes.

Après leur séparation Marcos et Ana enchaînent différents rendez-vous amoureux, ce qui a été l’occasion de faire varier le style du film. Est-ce volontaire ?
Tout à fait. Le film se compose de plusieurs actes. Cette succession de rendez-vous constitue le second acte, franchement plus comique. Le premier acte est plus psychologique, le second très comique et le dernier tient plus de la comédie romantique.

Quelles étaient vos références pour réaliser votre premier film ?
Woody Allen est toujours sur mon radar, consciemment ou non, tout comme le travail de Richard Linklater. Sur ce film en particulier, j’ai été inspiré par Howard Hawks, Ernst Lubitsch, Billy Wilder et les films de la saga d’Antoine Doinel de François Truffaut. 

Votre premier long métrage met en vedette les plus grands acteurs argentins du moment. Y avait-il place pour l’improvisation? Et comment avez-vous dirigé de si grands acteurs ?
Dès le départ, nous pensions à Ricardo Darín et à Mercedes Morán, sans savoir s’ils seraient partants, qu’ils acceptent était un rêve pour moi. Nous avons beaucoup travaillé sur les dialogues lors des nombreuses lectures qui ont eu lieu, mais il n’y avait pas d’improvisation possible. Travailler avec eux était extrêmement agréable, tout était en harmonie. Ils sont tous les deux vraiment intelligents et généreux.

Après le succès du film en Argentine, envisagez-vous réaliser à nouveau dans l’avenir ? J’espère ! Même si on dit que le deuxième film est toujours plus difficile. 

Comédie dramatique argentine de Juan Vera. 3,8 étoiles AlloCiné.


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