Wind River

Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature… 

Note du réalisateur Taylor Sheridan
Lorsque je me suis lancé dans l’aventure de WIND RIVER, mon premier film en tant que réalisateur, je l’ai vu comme la conclusion de la trilogie que j’ai écrite sur le thème de la Frontière américaine moderne. Le premier chapitre, SICARIO, abordait l’épidémie de violence le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, et le second, COMANCHERIA, se concentrait sur le choc entre l’immense richesse et la pauvreté dans l’ouest du Texas.

WIND RIVER représente donc le dernier chapitre, en forme de catharsis, de cette trilogie. WIND RIVER explore ce qui constitue sans doute à la fois les vestiges les plus tangibles de la frontière américaine et le plus grand échec de l’Amérique : la réserve amérindienne. Au niveau le plus intime, il s’agit de l’étude de la manière dont un homme continue à avancer après une tragédie, sans arriver à tourner la page. 

C’est aussi, à un niveau plus global, l’étude des conséquences nées du fait de forcer un peuple à vivre sur une terre qui n’était pas destinée à l’accueillir. Il est question d’un territoire sauvage, brutal, où le paysage lui-même est un ennemi. De terres où l’addiction et le meurtre tuent plus que le cancer, où le viol est considéré comme un rite de passage pour les jeunes filles devenant femmes. De terres où la loi des hommes cède devant celle de la nature. 

Nulle part ailleurs en Amérique du Nord les choses n’ont moins évolué au cours du siècle dernier, et nul autre lieu en Amérique n’a davantage souffert de ces maigres changements.

Thriller américain de Tayllor Sheridan. Prix de la mise en scène, Un certain regard - Cannes 2017. 4,1 étoiles Allocine.


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