Les échanges interentreprises, qu’est-ce que c’est ?

L’échange interentreprises, autre appellation du troc (ou « barter » en anglais), est l’opération économique par laquelle une entreprise cède la propriété d’un bien, d’un groupe de biens ou délivre un service à une autre entreprise et reçoit en retour un autre bien ou un service. Cet échange ne passe pas par une transaction monétaire en numéraire, mais peut, dans certains cas, être néanmoins valorisé via une unité de compte spécifique au réseau d’échanges (ici dénommée unité de compte-réseau ou UCR), qui facilite la multiplicité et la diversité des échanges...

Ces échanges peuvent s’organiser de gré à gré, entre des entreprises qui se connaissent au sein d’un même secteur, d’une même zone géographique, d’une filière, ou qui entretiennent déjà des relations commerciales traditionnelles entre elles.

Les entreprises intéressées par cette pratique, mais qui ne trouvent pas dans leur environnement des partenaires pour échanger leurs produits ou leurs actifs inemployés, peuvent faire appel à des intermédiaires professionnels, qui, par l’intermédiaire de plates-formes d’échanges dématérialisées, agissent en tant que courtiers et qui font l’interface entre membres de leur réseau « cédants » et « prenants » potentiels. 

L’intérêt économique de ces plates-formes est de réunir à l’intérieur de leur réseau le plus grand nombre possible d’entreprises aux activités les plus variées pour multiplier les opportunités d’échanges entre adhérents. Ils rémunèrent ce service en partie par un droit d’entrée dans le réseau et/ou en prélevant une commission sur le montant des transactions réalisées, à la fois sur les cessions et les réceptions de biens et services. 

Valoriser ses actifs non utilisés ou dépréciés
Les échanges interentreprises sont un moyen de valoriser des machines sous-employées ou devenues inutiles, de la main-d’œuvre en sous-charge ou des stocks dormants, contre des produits ou des services utiles à l’entreprise et qui permettent eux-mêmes de générer un surcroît d’activité et donc de recette potentielle.

Selon les spécialistes, la pratique des échanges interentreprises, qui agissent comme un « booster » de l’économie réelle, peut permettre d’optimiser les actifs non utilisés (3 à 10 %) et générer entre 3 et 5 % de CAHT complémentaires. 

Préserver la trésorerie
L’échange est un levier financier complémentaire, qui offre de la liquidité à l’entreprise et peut aller jusqu’à renforcer ses fonds propres. En effet, chaque fois qu’un achat est substitué par un échange, l’entreprise préserve sa trésorerie et gagne le montant de sa marge brute sur la transaction. Cette liquidité supplémentaire peut faciliter le financement des achats courants ou d’un investissement grâce à une enveloppe budgétaire qu’elle maîtrise mieux et une comptabilité mieux équilibrée. 

Exemple
Une agence web souhaite renouveler son mobilier pour un montant de 10 000 euros. Plutôt que d’acheter ce mobilier en numéraire, elle passe par une plate-forme d’échanges interentreprises et troque la réalisation de deux sites Web, d’une valeur marchande unitaire de 5 000 €, contre ce mobilier.

Au final, pour produire ces deux sites d’une valeur de 10 000 €, l’agence web a eu un coût de production de 5 000 € (partant du principe d’une marge à 50 %). Elle a donc gagné sa marge brute sur l’échange. L’acquisition de ce mobilier à 10 000 € lui aura coûté 5 000 € de trésorerie via un échange, contre 10 000 € de liquidités si elle l’avait payé en numéraire.

Une plate-forme d'échanges entre entreprises :

75009 - FRANCE BARTER http://www.echange-marchandise-inter-entreprises.com


Voir toutes les newsletters :
www.haoui.com
Pour les professionnels : HaOui.fr