Comment rendre les formations obligatoires supportables ?  

Les organisations qui s’engagent dans un processus de création de ressources de formation digitales destinées à des parcours de formation obligatoires, ont à faire face à un douloureux casse tête. Non seulement il leur faut créer ou effectuer la mise à jour des ressources de formation chaque année, mais il leur faut également s’assurer que ces parcours seront bien effectués. Cela signifie un investissement temps considérable à cajoler, encourager et/ou menacer les apprenants de tous poils...

Les formations obligatoires mettent chaque apprenant dans une position défensive, et cela devient une inévitable composante de nos organisations modernes, quelle que soit la taille ou l’univers métier. La question qui se pose à chacune des organisations confrontées à l’enjeu de la formation obligatoire, est invariablement la même : comment éviter d’entendre monter « un gémissement collectif » face à cette obligation formative et comment faire que cette démarche obligatoire ne soit pas perçue comme une punition annuelle. 

L’expérience accumulée par IN OCTAVO Conseil depuis plus de 20 années dans l’univers du développement des compétences, leur a permis de prendre la mesure des enjeux qui se jouent au sein des organisations. Enjeux qui ont considérablement évolué au cours de ces 10 dernières années. Ils vous proposents de passer en revue les fausses bonnes idées et les solutions possibles pour tordre le cou à ce qui est considéré par beaucoup d’organisations comme un défi stratégique.

Transformer l’expérience présentielle en expérience distentielle. Ce qui semble une solution simple et idéale risque de se transformer un échec cuisant, en rendant l’expérience individuelle des apprenants encore plus difficile vis à vis du matériel formatif. Cela peut paraître plus complexe au premier abord, mais une mutation vers une démarche mixte, distentiel et présentiel et un atout à explorer. Laisser au digital l’introduction des concepts théoriques, et conserver le présentiel pour donner à chacun l’occasion de parcourir les enjeux métier dans un contexte d’échange et de coopération au sein duquel le management ou le tutorat prend une place réelle. 

Le risque du digital peut vous surprendre au détour d’un parcours. En effet, l’élaboration de scénarios pédagogiques trop prévisibles, est une cause réelle et sérieuse de désinvestissement des apprenants. Confrontés à des approches simplistes ou absurdes, leur motivation ne portera pas le projet, qui plus est, lorsque l’on se trouve dans un contexte de formation obligatoire. Plongez vos apprenants dans leur univers professionnel, non pas théorique mais bien réel, en leur proposant des scénarios qui leurs parlent de leur quotidien métier. 

La longueur des parcours est un également un challenge pour tous les acteurs. La transformation d’un corpus pédagogique présentiel risque de vous conduire à créer une ressource en ligne longue. Il faut savoir supprimer du contenu, pour ne conserver que les informations pertinentes. Un module formatif aussi complet et dynamique soit-il, au-delà de 20 minutes risque d’être perçu comme répétitif. Vous pouvez parfaitement conserver votre corpus pédagogique, il suffit pour cela de « découper » le contenu en séquences de 3 à 10 minutes assemblées entre elles et permettant aux apprenants de naviguer à l’intérieur du parcours à leur rythme. 

Enfin, l’un des enjeux du distentiel est l’évaluation. Comment se faire une idée claire des compétences acquises au travers d’évaluations formatives ou sommatives. L’évaluation formative, vous permet au fur et à mesure du développement de chaque apport notionnel, de savoir ce qui a été retenu ou pas. Une évaluation sommative, vous permet quant à elle, au terme d’un parcours structuré, d’évaluer la ou les compétences en jeu et d’avoir une photographie de la vision de l’apprenant. Il faudra donc apporter un soin tout particulier à la réalisation des tests d’évaluation. Des tests trop faciles, ou trop « spécieux » sont à proscrire définitivement. Préférez des mises en situation riches d’expériences. Des questions nuancées laissant à chacun la possibilité d’exprimer ses acquis passés et présents. 

Il ne faut pas oublier que la composante importante du développement des compétences est la prise en compte de l’expérience passée de l’apprenant. Nier ces acquis par une démarche de formation qui ne tiendrait pas compte de cette « antériorité » est définitivement vouée à une démobilisation des individus, sans distinction d’âge ou de sexe. 

La limite entre un apprenant qui s’ennuie et un apprenant motivé est donc tenue et le risque de voir échouer votre projet réel, surtout lorsque l’on aborde le délicat problème des formations obligatoires. N’hésitez donc pas à vous faire accompagner, ne serait-ce que pour l’élaboration des scénarios pédagogiques, la conception des ressources média les mieux adaptées aux thématiques abordées ou l’élaboration des questionnaires. Une fois guidé dans ce nouvel environnement, vous pourrez évoluer avec une vision claire de votre formation digitale selon les objectifs et les priorités qui sont les vôtres au sein de votre organisation.

Article rédigé par In Octavo Conseil.

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