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Guibord s’en va-t’en guerre Steve Guibord est un membre indépendant du Parlement Québec-Nord. Un coup du sort politique l’amène à effectuer seul un vote décisif : le Canada doit-il entrer en guerre avec le Moyen-Orient ? Sans expérience et sans équipe, mis à part son stagiaire Souverain, un étudiant haïtien en sciences politiques, ils embarquent alors tous deux pour une tournée politique qui les mettra sur le chemin de pacifistes, de miniers, de routiers et de groupes aborigènes…
Dès lors, les lobbys accourent pour tenter d’influencer son vote. Je lui ai demandé, « Puis après ? ». Il m’a répondu, « Après, ça te regarde! ». Le récit restait à trouver. L’enjeu aussi. J'ai ensuite eu un coup de pouce de deux autres amis cinéastes. J'ai d'abord fait un premier voyage de recherche en Abitibi avec Vincent Lannoo [réalisateur belge de Strass, Au nom du fils. ndlr]. Comme le politique et l’absurde alimentent régulièrement l’imaginaire cinématographique belge, Vincent a été un collaborateur inspiré lors de cette genèse. Il m'a aidé à regarder d’un œil oblique une réalité québécoise qui m’était familière. Pour lui, tout était intéressant, nouveau et potentiellement riche en humour. Plus tard, alors que le scénario en était à sa huitième ou neuvième version, j’ai fait appel à Stéphane Lafleur. J’étais un peu bloqué sur le plan du récit car je craignais que la comédie vienne saborder le propos politique. Stéphane a été d’une aide précieuse pour identifier les enjeux importants et pour pousser d’avantage l’humour. Quel genre de politicien Guibord est-il ? Est-ce qu’un politicien a inspiré, ou servi de modèle, au personnage ? J’ai aussi été influencé par le documentaire de Manuel Foglia, Chers électeurs, qui suivait pendant dix-huit mois Daniel Turp, député péquiste de Mercier, et Charlotte L’Écuyer, députée libérale de Pontiac. Ce documentaire montrait pour une fois que le métier de politicien est difficile, parfois ingrat et pas toujours synonyme de pouvoir. Par ailleurs, en 2011, Jacques Matte, président du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, m’a présenté Marc Lemay, ex-député bloquiste de cette région, récemment défait par son opposant néodémocrate. Marc m’a fait faire une tournée de son comté et c’est là que j’ai pris la mesure de l’immense territoire qu’il avait eu à gouverner. Dans les dernières années, les politiciens et la corruption ont beaucoup contribué au cynisme ambiant. Comédie canadienne de Philippe Falardeau. 3,8 étoiles Allociné. Pour investir dans des films de cinéma : 75008 - CINÉFEEL PROD http://www.cinefeelprod.com Voir toutes les newsletters : www.haoui.com Pour les professionnels : HaOui.fr |